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vendredi, mars 29, 2024

Ouyahia : « Je n’ai donné aucun avantage illicite au milliardaire Ahmed Mazouz et mon fils a créé sa société grâce à l’ANSEJ »

Ahmed Ouyahia a nié toutes les accusations de corruption qui ont été formulées à son encontre par le parquet général du tribunal de Sidi M’hamed. Ce mercredi 4 décembre, lors de la première audience du méga-procès de corruption qui s’est ouvert au tribunal de Sidi M’hamed, l’ancien premier-ministre, Ahmed Ouyahia, l’un des piliers du régime algérien depuis les années 90. 

Pour commencer, Ahmed Ouyahia a juré qu’il n’a jamais donné un quelconque avantage financier illicite au milliardaire Ahmed Mazouz, l’une des plus grosses fortunes en Algérie pendant ces 20 dernières années. « Les avantages accordés à mon époque à Ahmed Mazouz entrent dans le cadre du dispositif de l’agence nationale du développement de l’Investissement (ANDI). Aucun autre avantage ne lui a été accordé en dehors de ce dispositif encadré par la loi algérienne », explique Ahmed Ouyahia lorsqu’il a été interrogé par le juge qui préside la séance de ce méga-procés au tribunal de Sidi M’hamed.

Concernant ses avoirs financiers personnels, Ahmed Ouyahia a reconnu devant les juges qu’il n’a pas déclaré l’un de ses comptes bancaires ouverts à la BDL de Staouéli dans l’ouest d’Alger. Et pourtant, dans ce compte bancaire, Ahmed Ouyahia avait dissimulé la coquette somme de 30 milliards de centimes. « Cet argent n’avait aucune relation avec les fonctions que j’exerce au sein de l’Etat algérien », s’est contenté de répondre Ahmed Ouyahia sans convaincre les juges car 30 milliards de centimes représentent tout de même une fortune en Algérie au regard d’un fonctionnaire de l’Etat dont l’ensemble des salaires n’auraient jamais pu lui permettre d’engranger une telle somme coquette.

Ahmed Ouyahia a reconnu enfin qu’il avait intervenu pour aider son fils, Amine Ouyahia, qui faisait des affaires dans le secteur de l’informatique et anti-virus. « J’ai aidé mon fils comme n’importe quel père qui aide son enfant ». « Mon fils a créé son entreprise dans le cadre de l’ANSEJ », a déclaré Ahmed Ouyahia qui tentait de minimiser la fortune accumulée par son fils lorsque lui était aux commandes du pays.  L’ex-Premier ministre a avoué en dernier lieu qu’il avait transféré des sommes conséquentes d’argent au profit de son épouse qui possédait une boutique et qui devait payer les « impôts ».  Les audiences se poursuivent toujours au tribunal de Sidi M’hamed et risquent de durer jusqu’à une heure tardive de la nuit.

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