Malgré son penchant vers une trop grande orthodoxie économique, Ahmed Ouyahia ne semble pas vouloir aller plus loin dans sa politique de redressement des finances publiques. Interrogé mercredi matin sur les ondes de la radio Chaine III sur la lutte contre l’informel et pourquoi son gouvernement n’envisage pas de changer la monnaie, le Premier ministre a insinué qu’il n’est pas en faveur de cette solution radicale.
« Dans six mois, ils –les barons de l’Informel, NDLR- vont revenir dans l’informel avec les nouveaux billets. C’est pour ça que je dis que la lutte contre l’informel est la mission de tous, pas seulement du gouvernement », a indiqué Ahmed Ouyahia.
Le Premier ministre a par ailleurs indiqué que la lutte contre la corruption fait partie des « missions de l’Etat ». Il a cité l’exemple du ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui a évoqué le nombre de cas de corruption traités par les tribunaux. Mais, concernant les affaires connues, telles que le procès Sonatrach et Chakib khelil, Ahmed Ouyahia a soutenu qu’il y a eu « des injustices ». Le premier ministre s’est donc mis à douter des décisions de justice même si, en réalité, Chakib Khelil n’a jamais été jugé par une juridiction algérienne.
Sur le plan purement économique, le Premier ministre a défié ceux qui prédisent une forte inflation. « Nous sommes à quelques semaines de 2018. Nous allons voir si comme l’a dit un « imminent » expert et ancien responsable, le taux d’inflation sera de deux, trois voir 4 chiffres, a-t-il indiqué en référence aux prédictions de l’ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour.