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dimanche, septembre 24, 2023

Niveaux des salaires : plusieurs pays africains ont dépassé l’Algérie

Les salaires en Algérie sont tirés vers le bas alors que dans plusieurs autres pays africains, les salaires augmentent et le niveau de vie des travailleurs s’améliorent par rapport aux travailleurs algériens qui subissent de plein fouet la dégradation de la situation économique et financière de leur pays. C’est la conclusion que l’on peut tirer des principaux enseignements du rapport mondial sur les salaires 2020-21. Salaires et salaire minimum au temps du COVID-19 publié récemment par  l’Organisation Internationale du Travail (OIT). 

L’OIT a publié effectivement  son rapport mondial sur les salaires 2020-21 intitulé « Salaires et salaire minimum au temps de la Covid-19 ». Le rapport a souligné l’impact de la crise économique et les dégâts dévastateurs sur le marché du travail mondial suite à la situation sanitaire actuelle. L’OIT, dans le résumé analytique de son rapport, révèle que, durant le premier semestre de 2020, on observe une baisse des salaires ou de leur croissance dans deux tiers des pays pour lesquels on dispose de données récentes à cause de la pandémie.

Concernant le continent africain, force est de constater que l’Algérie ne présente plus les niveaux de salaires les plus attractifs ou élevés. Désormais, de nombreux pays africains ont adopté des politiques salariales beaucoup plus efficaces, intéressantes et séduisantes que la grille des salaires appliquée en Algérie.

Preuve en est, depuis 2019, l’Algérie a été surclassé par plusieurs pays africains concernant le niveau des salaires minimums bruts en Afrique. Ainsi, le salaire minimum en Algérie est l’équivalent de 151 dollars US alors qu’il est de 281 dollars au Maroc, de 242 dollars en Afrique du Sud, de 256 dollars US au Gabon ou de 200 dollars en Guinée Equatoriale. Force est également de constater que de plus petits pays africains proposent des salaires minimums beaucoup élevés qu’en Algérie. Aux Seychelles, le salaire minium est de 432 dollars. Ce petit pays de moins de 100 mille habitants aux ressources économiques et financières très limitées offrent ainsi un salaire minimum presque quatre fois plus élevé qu’en Algérie.

En Ile Maurice, un pays de 1,3 million d’habitants, le salaire minimum est de 240 euros. On le voit bien, le salaire national minimum garanti (SNMG) algérien est faible, très faible par rapport aux salaires minimums pratiqués dans plusieurs autres pays africains. A ce rythme, l’Algérie sera bientôt dépassée par d’autres pays africains où les salaires minimums ne cessent de croître d’une année à une autre. Au Kenya, le salaire minimum a atteint d’ores et déjà les 140 dollars US par mois, au Botswana les 131 dollars US, au Cap-Vert, un pays de moins de 600 mille habitants, le salaire minimum est d’ores et déjà fixé à 132 dollars US. Si ces pays poursuivent leur développement économique, ils pourront bientôt dépasser l’Algérie et offrir de meilleurs salaires à leurs populations actives.

L’Algérie est donc bel et bien en train de perdre petit à petit son statut de pays africain naguère prospère et riche. L’Algérie faisait rêver au cours de la première décennie des années 2000 les autres pays africains qui se battaient contre la pauvreté endémique. Aujourd’hui, cette Algérie riche n’est qu’une « illusion » derrière laquelle se cache une tout autre réalité. Celle d’un pays qui abritent des travailleurs faiblement rémunérés.

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2 تعليقات

  1. Quelle honte pour les cachiristes qui nous rebattent les oreilles sur le Maroc !
    Je parie qu’ils ne vont pas la ramener pour faire des commentaires sous cet article !
    Mais, comme on dit, le ridicule ne tue pas !
    C’est dingue d’accompagner les yeux fermées des joueurs de poker capables de
    vendre jusqu’à leur slip !
    Partez !
    Ne vous retournez pas, c’est mieux pour vous !
    Faites-vous oublier !

  2. la richesse du pays est très très mal répartie sinon comment admettre que des super algériens, cadres civils et militaires, PDG et autres assimilés qui se sucrent par des salaires de plus 2 o millions de dinars à plus de 100 millions DA et divers avantages avec le benefice de pensions complètes sur un fonds spécialement conçu et géré en secret .il y a la base le bas peuple, quantité négligeable dont le salaire est une honte avilissante qui ne permet guère de faire face à l’essentiel des besoins alimentaires, ne parlons pas de l’habillement et des charges domestiques .avec la hausse exagérée des prix, les pénuries, la paupérisation à outrance des citoyens ,la sous-alimentation et qui constituent autant de facteurs de révolte il est à craindre que les prémices d’une réaction générale et légitime des citoyens sont hélas évidents d’autant que le pouvoir semble être complétement absent , dépassé par les évenements .