Le moustique tigre prolifère dangereusement à Alger. Et cette prolifération a pris des dimensions alarmantes et tragiques depuis 2010. Les autorités locales ont sonné l’alerte et procède à l’élimination des foyers dans lesquels ils pullulent.
« C’est un phénomène que nous suivons de prés et que nous prenons en charge », a déclaré à ce sujet le Directeur général de la Prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Professeur Fourar Djamel, lors d’une rencontre consacrée à la présence du moustique tigre en Algérie.
« Depuis le signalement en 2016 de la présence du moustique tigre dans plusieurs quartiers de la capitale, le comité national des arboviroses s’est mis en état d’alerte pour suivre l’évolution de la situation », a-t-il ajouté, informant de la tenue, mardi, d’une réunion de ce comité inhérente à cette question. Le même responsable a insisté sur la « nécessité » pour les citoyens de « s’impliquer » dans la lutte contre la prolifération du moustique tigre, à l’origine de plusieurs désagréments, depuis son apparition dans notre pays.
« Il s’agit, a-t-il expliqué, d’éradiquer les gîtes et foyers servant à l’éclosion des œufs de cet insecte », précisant que ces insectes choisissent de se reproduire dans une eau propre, un lieu ombrageux, une végétation et tous types de contenants, y compris des pots de yaourt. « Il est, en outre, reconnaissable pour avoir une préférence à piquer les humains au niveau des chevilles et ce, durant toutes les heures de la journée, mais essentiellement au crépuscule et à l’aurore ».
Face à l’inquiétude qui a gagné la population depuis l’apparition de cette espèce d’insectes, le spécialiste tient à rassurer que les piqûres de celle-ci ne nécessitent pas plus que des pommades et autres applications pouvant atténuer les réactions allergiques, mais recommande toutefois de « consulter si elles occasionnent d’autres symptômes comme les états fiévreux ».
ll a fait savoir que les citoyens peuvent le différencier des autres à travers les caractéristiques de sa couleur (noire avec tâches blanches), sa taille ne dépassant pas les 2 ou 3 millimètres et par son incapacité à voler haut, révélant que sa première introduction en Algérie a été signalée dans la wilaya de Tizi-Ouzou, suivie d’une autre en 2015 dans l’Oranie.
De son côté, le Directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP), le Pr Zoubir Harrat, détaillera, par la suite, les actions menées par les responsables du secteur en vue d’endiguer la reproduction dudit insecte, dont la démoustication, l’application des méthodes de surveillance par la recherche des oeufs, la délimitation de la zone à cibler, la formation des techniciens des bureaux d’hygiène communaux, etc.