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jeudi, mars 28, 2024

Mort troublante du détenu politique Hakim Debbazi : appel à un rassemblement à Paris et Amnesty International exige une enquête indépendante

La mort troublante du détenu politique Hakim Debbazi, survenue le dimanche 24 avril dernier, continue de susciter la controverse. Ce mardi 26 Avril, un appel à un rassemblement devant l’Ambassade d’Algérie à Paris a été lancé dans le but de « dénoncer ce crime déguisé qui vient s’ajouter à une liste qui risque de s’allonger si le sentiment d’impunité perdure », déplore à  ce sujet l’ONG Riposte Internationale, fondée et gérée par des militants de la diaspora algérienne en France.

Les organisateurs de ce rassemblement prévu le 29 avril prochain à 15 H devant le siège parisien de l’ambassade d’Algérie ont demandé aux autorités que « toute lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Monsieur Debazi Hakim et situer les responsabilités ». Les mêmes initiateurs de cette action de protestation ont réclamé aussi « la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion » et « la cessation immédiate de toutes les poursuites et harcèlements judiciaires à l’encontre de militants associatifs, syndicaux et politiques ainsi que les journalistes et bloggeurs ».

« Riposte Internationale considère qu’un cap a été franchi par le régime Algérien dans une double violation des lois internes et internationales qu’il s’est engagé à respecter par ratification du traité », indique le même appel qui fait référence à la « Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10/12/1984 » ratifiée par l’Algérie comme l’indique clairement le décret nº 89-66 du 16/05/1989 – JORA nº 20 du 17/05/1989.

De son côté, l’influente ONG Amnesty International a interpellé ouvertement les autorités algériennes en leur demandant « d’ouvrir une enquête indépendante, approfondie et transparente sur les circonstances de la mort de Hakim Debbazi survenue, hier, à la prison de Kolea », indique un communiqué de cette ONG basée à Londres et qui milite depuis 1961 pour défense des droits de l’Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

« Les conclusions de l’enquête doivent être rendues publiques », a exigé encore Amnesty international laquelle n’a pas manqué de rappeler que « la détention provisoire devrait rester exceptionnelle selon la législation nationale. Nous exhortons les autorités à libérer les personnes en détention provisoire en attendant leurs procès pour éviter l’irréparable ».

Signalons enfin que les autorités algériennes n’ont toujours pas réagi à cette troublant affaire et aucun commentaire officiel n’a été fait pour expliquer le décès de Hakim Debbazi.

 

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