Mokhtar Reguieg, ancien chef du protocole d’Abdelaziz Bouteflika, est un personnage méconnu de la plus grande majorité des Algériens. Et pourtant, ce monsieur faisait partie durant ces dernières de la composante la plus influente du clan présidentiel. Un rôle qui lui a permis vraisemblablement de rassembler une immense lui permettant d’acquérir un appartement luxueux dans les plus chics des quartiers parisiens en France.
Le média français Le Nouvel Observateur a révélé justement ce jeudi que Mokhtar Reguieg a acquis dans le 12e arrondissement un appartement équipé de deux pièces en février 2018. La transaction a été évaluée à 320 mille euros. Cette somme a été payée en cash par celui qui fait aujourd’hui du lobbying depuis le mois d’avril dernier pour devenir ambassadeur de l’Algérie dans une capitale huppée comme Londres.
L’ex-ami collaborateur de Said Bouteflika n’a jamais justifié la provenance de cet argent en cash pour financer l’acquisition de cet appartement parisien. Il avait, pourtant, bel et bien créé une société civile immobilière (SCI) appelée Deberg pour réaliser cette transaction immobilière. Les autorités algériennes ont-elles réclamé à l’époque des explications à cet ex-haut responsable du clan présidentiel ? Rappelons enfin que cette transaction immobilière à Paris en France de l’ex-chef de protocole du président Bouteflika est formellement interdite par l’article 8 du règlement de la Banque d’Algérie numéro 07-01. Cet article précise clairement que « Hormis les cas expressément prévus par l’article 126 de l’ordonnance n°03- 11 du 26 août 2003, susvisée, la constitution d’avoirs monétaires, financiers et immobiliers à l’étranger par les résidents à partir de leurs activités en Algérie est interdite ».