Alors qu’ils sont encore méconnus et ignorés dans leur propre pays, des experts algériens percent à l’étranger et se retrouvent au sommet de prestigieuses institutions internationales.
C’est, par exemple, le joyeux destin de l’expert algérien, Rabah Arezki, qui vient d’être nommé économiste en chef de la Banque Mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) en remplacement du Siri lankais, Shanta Devarajan.
Cet algérien est, pourtant, entièrement ignoré dans son pays et les Algériens ne connaissent même pas son nom. Rabah Arezki fut tout de même l’ancien chef de l’Unité des matières premières du Département des études du FMI. Cet expert algérien a traité divers sujets dont l’énergie, les matières premières, la macroéconomie internationale et l’économie du développement. Il a également conduit et participé à plusieurs missions en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie centrale.
Rabah Arezki est, en outre, associé non résident du prestigieux Think Thank américain, Brookings Institution et de l’Université d’Oxford. Cet expert, qui a pris ses fonctions mardi au sein de la Banque Mondiale, a publié un grand nombre d’articles dans des publications revues par un comité de lecture spécialisée, et coécrit plusieurs livres et éditions spéciales de revues universitaires.
Il est également rédacteur en chef du Research Bulletin du FMI et rédacteur associé de la Revue d’économie du développement. Rabah Arezki est titulaire d’une maîtrise es sciences de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique de Paris (France) et d’un PhD de l’institut universitaire européen de Florence (Italie). Au moment où l’Algérie traverse une grave crise financière, la compétence de Rabah Arezki aurait été d’un apport salutaire pour l’Etat algérien.
Malheureusement, le FMI profitera davantage de son génie que notre pays qui vient de voir aussi ce jeudi un autre de ses enfants percer à l’échelle internationale.
En effet, le professeur-chercheur algérien Habib Tiliouine de la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Oran-2 « Mohamed Ben Ahmed » vient d’être élu vice-président de la Société savante internationale « ISQOLS » (The International Society for Quality-of-Life Studies) dédiée à la recherche en qualité de vie.
« Siégant à Phoenix aux Etats-Unis, l’ISQOLS œuvre depuis sa création en 1995 à promouvoir la recherche sur la qualité de vie », a déclaré à ce propos le Pr Tiliouine, ajoutant que son élection au sein du comité exécutif de cette institution pour l’exercice 2017/2018 honore « l’ensemble de la communauté académique algérienne ». Ce sociologue, qui est directeur du Laboratoire de recherche en Processus éducatifs et contexte social (PECS), créé en 2001 à l’Université d’Oran-2, a mené plusieurs études, notamment autour de la qualité de vie et du bien-être de l’enfance en Algérie.
A l’échelle internationale, le Pr Tiliouine a contribué à l’élaboration d’une étude sur « le bien-être de l’enfance dans le monde », initiée par un réseau leader en investigation sociale, basé à l’Université Goethe de Francfort (Allemagne), où l’Algérie est le seul pays arabe représenté. Le professeur Habib Tiliouine fait partie ainsi de ces matières grises qui aurait pu permettre à notre pays de rectifier ses politiques en faveur su développement local et de l’éducation du citoyen. Malheureusement, dans ce domaine aussi, ce professeur est rarement écouté par nos autorités. Il ira donc faire le bonheur de cette société internationale installée aux Etats-Unis.