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jeudi, avril 25, 2024

Malgré les promesses et annonces de Tebboune : l’Algérie absente du classement des pays africains avec le meilleur écosystème pour les start-up en 2022

Depuis son arrivée aux commandes du pays en 2019, Abdelmadjid Tebboune a fait du développement des startups et de l’économie numérique une priorité nationale. Il s’avère que ces efforts n’ont pas du tout payé puisque l’Algérie n’a même pas été retenue dans le 

Le gouvernement algérien a mis en place des conditions pour développer l’industrie numérique dans le classement des pays africains avec le meilleur écosystème pour les start-up en 2022. C’est du moins ce que nous apprend le dernier rapport international intitulé le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink qui est considéré comme la référence mondiale concernant l’évaluation de l’économie numérique et du développement des startups dans le monde.

StartupBlink est un centre de recherches et une société suisse basée à Zurich. Elle propose une plateforme qui cartographie les jeunes pousses sur tous les continents. StartupBlink réalise des bases de données qui répertorient des startups internationales du monde entier avec des descriptions et des notes sur leur solidité ou caractère innovant.

Selon cette source, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.

Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat. Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.

Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d’espaces de coworking, d’accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d’employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…). Parmi ces pays africains, nous retrouvons la Tunisie, l’Egypte, le Ghana, Kenya ou l’Ethiopie. Malheureusement, l’Algérie brille par son absence dans ce classement des pays ambitieux.

Ce qui démontre l’échec de la politique initiée par Abdelmadjid Tebboune.  Des exonérations fiscales pendant cinq ans, un accès facilité au capital-risque, à l’export, une aide à l’investissement… les autorités algériennes ont multiplié récemment les annonces favorables au développement des startups.  L’Etat algérien s’est doté d’un ministère des Start-up, une initiative lancée par Abdelmadjid Tebboune dès son élection, en décembre 2019, avec pour objectif de permettre la mise en place d’un cadre légal et réglementaire incitatif qui n’existait pas jusqu’alors et «dont bénéficient désormais plus d’un millier de start-up labellisées, mais aussi les incubateurs, les accélérateurs et les investisseurs», a révélé récemment au quotidien français le Figaro Yacine Oualid, ministre délégué chargé des Start-up depuis 2020, le plus jeune ministre du gouvernement algérien.

Plus de 425 millions d’euros ont notamment été injectés dans un fonds public d’investissement, l’Algeria Startup Fund, pour accompagner les porteurs de projets innovants dans la création d’entreprise, loin des contraintes bureaucratiques des mécanismes de financement traditionnels. Ces mesures n’ont pas encore permis d’obtenir des résultats probants et positifs car l’Algérie peine encore à s’imposer parmi les pays africains dotés de startups innovantes.

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