Le gouvernement veut supprimer ou tout au moins réajuster les subventions allouées aux petites bourses.
Le problème est que les autorités ne savent pas comment s’y prendre. Jamais un débat national n’a eu lieu sur la question qui coûte au trésor public près de 30 milliards de dollars. Et si tout le monde est pratiquement d’accord sur le fait de donner les subventions aux seuls méritants, rares sont ceux qui proposent des alternatives.
Ainsi, le collectif Nebni (Construisons), un Think-Tank constitué de jeunes chefs d’entreprises, propose une alternative aux subventions. Dans une récente contribution publiée dans les colonnes du quotidien El Watan, ce collectif propose d’instituer carrément un revenu universel qui remplacerait les subventions directes. A condition, pour le groupe, de libérer les prix de tous les produits proposés sur le marché. « L’inefficacité et les gaspillages de notre modèle social actuel basé des subventions «universelles» tous azimuts et la difficulté depuis plusieurs années à lancer ne serait-ce qu’un pilote pour les subventions ciblées plaident pour une solution innovante qui sorte notre pays de l’impasse dans laquelle il se trouve », indique ainsi le document qui se pose des questions sur l’efficience de la création d’un revenu universel.
Pour Nebni, ce revenu viendrait « se substituer aux subventions et aides ciblées » une partie de la population. Il servirait à acquérir « des produits aux prix libres et non administrés ». Il suffira d’ajuster le « montant du revenu universel pour compenser toute inflation naturelle. Une telle libéralisation des prix sera une incitation forte à produire, compte tenu de l’attrait de revenus supérieurs pour les producteurs et, par conséquent, stimulera la production nationale ». Pour la partie la plus pauvre de la population, « ce nouveau revenu pourrait stimuler une nouvelle gamme de produits à bas prix pour répondre à une nouvelle catégorie de demande solvable et durable mais à petit budget », ajoutera le groupe d’hommes d’affaires.
S’ils refusent de trancher sur la question, ces représentants des entrepreneurs proposent un revenu universel à 7500 Da la personne à partir de 15 ans. A condition, selon eux, de ne donner cet argent qu’aux populations démunies. Même si, Nebni reconnaît que l’institution d’un tel revenu peut rencontrer des écueils, parmi lesquels le faible taux de bancarisation.