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vendredi, avril 19, 2024

L’investissement étranger se relance dans plusieurs pays africains sauf… en Algérie

L’investissement étranger a un rôle essentiel à jouer dans la croissance économique de l’Afrique : nous devons faire ce que nous pouvons pour l’encourager. C’est avec ces termes que N J Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie, a beaucoup insisté sur la dimension économique hyper-stratégique de l’investissement étranger dans le secteur de l’énergie sur le continent africain. Il s’avère que dans plusieurs pays africains, les investisseurs étrangers font leur retour malgré la pandémie du COVID-19. Mais en Algérie, ces investissements sont en chute libre et en pleine crise financière internationale, notre pays fait fuir les investisseurs étrangers au lieu de les fidéliser. 

En Algérie, les frontières sont toujours fermées et aucun dispositif spécifique n’a été mis en vigueur pour concilier l’intérêt économique avec les objectifs primordiaux de la lutte sanitaire. Pis encore, les investisseurs étrangers qui se sont aventurés en Algérie durant les années précédentes rencontrent énormément de grosses difficultés et font face à des conflits chroniques notamment avec leurs partenaires algériens comme notamment la Sonatrach. Dans ses précédentes révélations, Algérie Part avait expliqué que les plusieurs compagnies pétrolières étrangères ont en ce moment des différends commerciaux ou des conflits d’arbitrage avec Sonatrach. De Petrofac jusqu’à Anadarko, sans oublier TOTAL ou ExxonMobil, les géants mondiaux de l’énergie peinent à trouver des solutions avec Sonatrach notamment depuis février 2020 date à laquelle une nouvelle administration totalement incompétente s’est emparée du pouvoir faisant perdre à l’Algérie des centaines de millions de dollars à travers l’arrêt de production de plusieurs centres pétroliers ou gaziers.

Ces conflits avec les investisseurs étrangers portent préjudice aux intérêts financiers de l’Etat algérien car ce dernier a précieusement besoin d’investissement étranger. Depuis un douloureux plan d’ajustement structurel dans les années 1990 et grâce à la rente pétrolière, l’Algérie, dont les recettes liées aux hydrocarbures financent 60 % du budget, s’est refusée à emprunter sur les marchés internationaux. Mais la chute des cours depuis 2014 ne lui laisse plus guère le choix pour financer le généreux système des « transferts sociaux » : subventions de nombreux produits de base, de l’énergie, des transports, aides aux logements, éducation et soins gratuits.

Dans le secteur des hydrocarbures, Sonatrach n’a plus les moyens de prospecter et de développer de nouveaux champs comme auparavant surtout après les pertes considérables de cette année 2020 qui dépasseront les 15 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2020. Attirer des investisseurs étrangers représente donc un enjeu crucial, alors que pétrole et gaz fournissent les deux tiers des recettes budgétaires de l’Etat algérien et 95 % des entrées de devises. Bien des appels d’offres ne trouvaient pas preneurs tant le cadre juridique et fiscal était dissuasif pour les étrangers. Ce texte, préparé dans une totale opacité, élargit notamment la palette des types de contrats, en fonction des risques industriels, et remet à plat la fiscalité, avec notamment un taux fixe (30 %) de l’impôt sur les bénéfices et la suppression de la taxe sur les profits exceptionnels.

Malgré cela, les investisseurs étrangers boudent l’Algérie et sa très mauvaise gouvernance qui procure des casse-têtes ingérables.

Ailleurs en Afrique, malgré la pandémie de la COVID-19, toutes les nouvelles économiques n’ont pas été négatives.  Regardez l’industrie pétrolière et gazière de l’Ouganda. À la suite de multiples découvertes de pétrole dans l’Albertine Graben, les investissements étrangers ont atteint près de 20 milliards de dollars. Les projets qui en résultent comprennent une raffinerie en cours de construction par la compagnie pétrolière nationale ougandaise en partenariat avec quatre entreprises italiennes et mauriciennes. Par le biais d’une autre coentreprise, en l’occurrence avec la Tanzania Petroleum Development Corp. et Total, la compagnie pétrolière nationale ougandaise construit aussi un pipeline de 1445 kilomètres vers le port maritime tanzanien de Tanga, qui représente de nombreuses opportunités de création d’emplois et de croissance économique.

Les découvertes pétrolières ont également abouti à de nouvelles activités de chaîne d’approvisionnement alimentaire, d’équipement et de logistique et au développement d’un aéroport dans le district de Hoima. Et le gouvernement envisage d’utiliser les revenus pétroliers pour stimuler d’autres secteurs, notamment l’agriculture, la santé et l’éducation. En raison de la croissance des entreprises liées au pétrole dans la région de Bunyoro, de nouvelles routes, centres de santé et écoles ont déjà été développés.

Et c’est l’un des nombreux exemples. Au Sénégal, le président Macky Sall a annoncé fin septembre que son pays était sur le point de connaître une croissance économique à deux chiffres, 13,7%, d’ici 2023, grâce au développement de nouveaux gisements de pétrole et de gaz. De plus, le Sénégal a récolté les fruits d’un partenariat de longue date avec l’Allemagne, qui a débouché sur un financement de plus d’un milliard d’euros, dont un soutien important aux petites centrales électriques et aux projets d’énergie renouvelable.

Les nouvelles sont également prometteuses au Rwanda, où les efforts du gouvernement pour attirer les investissements étrangers portent leurs fruits, y compris de plus en plus d’investissements par des entreprises turques. Le plus gros investissement de la Turquie au Rwanda, par Hakan Mining and Electricity Generation Inc., consiste à construire une centrale électrique de 80 mégawatts dans le sud du pays.

Ces événements encourageants ont un thème récurrent : grâce aux investissements étrangers et aux partenariats, ces pays africains exploitent stratégiquement leurs ressources pétrolières et gazières pour apporter des améliorations durables à leur population. Ils renforcent la croissance économique et répondent au besoin d’un accès généralisé à l’électricité.

 

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4 تعليقات

  1. la règle 51/49 a été abrogée par la loi de finance, mais les grattes papiers du registre de commerce, refuse d’appliquer la loi car ils disent qu’ils n’ont rien reçu de leur hiérarchie, pour rappel leur hierarchie c’est ce guignol de ministre de commerce, qui n’arrete pas brasser de l’air