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vendredi, avril 19, 2024

L’International Crisis Group (ICG) : « A l’horizon 2023, la sécurité alimentaire et sociale minimale ne serait plus assurée en Algérie »

Contrairement à ce que veulent faire croire les officiels algériens, le danger d’une faillite économique et financière de l’Algérie est un risque concret très élevé. C’est du moins ce qu’assure la célèbre ONG basée à Bruxelles l’International Crisis Group (ICG), spécialisée dans la prévention et la résolution des conflits meurtriers grâce à un travail de recherche sur le terrain, des analyses et des recommandations indépendante, qui vient de réaliser une importante étude géostratégique sur la situation politique et économique actuelle en Algérie. Dans ce rapport de conjoncture publié le 23 juillet dernier, l’International Crisis Group (ICG) met en très sévèrement en garde contre les conséquences politiques fâcheuses pour l’Algérie d’une détérioration de la situation économique du pays. 

Dans son rapport, l’ICG prend bien le soin de souligner que « pour le moment, l’absence d’endettement extérieur montre que l’Etat algérien dispose d’une certaine marge de manœuvre financière ». Partant de constat, l’ICG estime que le scénario libanais d’un défaut de paiement assorti d’une chute de la valeur de la monnaie nationale est encore « peu probable à court terme » en Algérie.

Cependant, « l’Algérie risque néanmoins d’être rapidement contrainte de laisser sa monnaie se déprécier et de recourir à l’endettement extérieur », analysent les experts de l’ICG réputé pour son personnel hautement qualifié, agissant en tant qu’yeux et oreilles du monde face à l’imminence de conflits, et fort aussi d’un conseil d’administration jouissant d’une grande influence et capable de mobiliser une action efficace de la part des décideurs politiques du monde entier.

Dans cette situation, le rapport de l’ICG table sur l’endettement rapide de l’Algérie. Le pays ne pourra en aucun cas se passer de l’endettement extérieur, estiment les experts de l’ICG. « Malgré les déclarations répétées du président Tebboune écartant cette éventualité, le pays pourrait avoir besoin de recourir au soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale afin de renflouer ses réserves de change.  En effet, si celles-ci s’épuisaient, hypothèse plausible à l’horizon 2023, la sécurité alimentaire et sociale minimale ne serait plus assurée, ce que le gouvernement cherchera à éviter », décrète enfin le rapport de l’ICG. L’ONG rappelle en dernier que depuis l’apparition de l’épidémie en Algérie en mars 2020, près de 65 pour cent des entreprises opérant en Algérie sont à l’arrêt. 

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