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vendredi, septembre 29, 2023

« Libérez les otages », la question des détenus d’opinion au coeur des manifestations de Kherrata

La libération des détenus d’opinion et politiques a été portée haut et fort par les milliers de manifestants qui défilent depuis ce mardi matin dans les rues de Kherrata pour commémorer le deuxième anniversaire du déclenchement des manifestations du mouvement populaire le Hirak. Le mouvement de contestation qui a fait tomber le régime Bouteflika et qui s’est arrêté brutalement depuis le début de la crise sanitaire au mois de mars 2020. 

Le Hirak est de retour.  Du moins à Kherrata où des milliers de manifestants ont répondu à l’appel lancé pour rallumer la flamme de la contestation populaire à la veille du 22 février. Et fort heureusement, la question des détenus d’opinion a été au coeur des cris et chants des manifestants de Kherrata. « Libérez les otages », peut-on lire sur de nombreuses banderoles brandies fièrement par des centaines de manifestants qui marchent dans les rues de cette ville révolutionnaire de la wilaya de Béjaia. C’est à Kherrata que tout a commencé le 16 février 2019 lorsque des centaines de manifestants sont sortis dans les rues pour dire non au 5e mandat. La suite des évènements fera partie de l’histoire : un mouvement de contestation populaire est né dans le sillage d’une colère inédite portée par des millions d’Algériens.

Des victoires ont été arrachées avec la chute du clan Bouteflika, mais de nombreuses désillusions ont été subies avec la militarisation du nouveau pouvoir algérien et l’organisation d’un scrutin présidentiel dans des conditions impopulaires le 12 décembre 2019. Et depuis le début de la crise sanitaire du mois de mars 2020, l’Algérie a sombré de nouveau dans la dictature. Un système totalitaire pire que celui de Boutefika a vu le jour avec Abdelmadjid Tebboune au pouvoir. Des centaines d’arrestations, incarcérations et procès arbitraires ont eu lieu contre des activistes pacifiques. La liste des détenus d’opinion et politiques n’a pas cessé de s’allonger au cours de l’année 2020 jusqu’au début de cette nouvelle 2021.

Cette profonde et inquiétante régression a révolté les Algériens. Ce mardi 16 février, cette révolte a enfin enfanté des manifestations pacifiques à Kherrata pour réclamer la libération de tous ces détenus politiques accablés par l’injustice, la hogra et des conditions carcérales dignes des camps de concentration des régimes totalitaires. Rachid Nekkaz, Khaled Drareni, Dalila Touat, Brahil Lalami, et bien d’autres encore détenus originaires de toutes les wilayas du pays ont été honorés, salués, remerciés et défendus ardemment par des milliers de manifestants dans les rues de Kherrata. Depuis leurs cellules de prisons infectes, ces détenus politiques pourront enfin ressentir la chaleur de cette solidarité populaire.

 

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3 تعليقات

  1. Respecter la constituation et la voix du peuple qui a besoin de liberte ,cette jeunesse et tout algerien en quete d une vie decente dans un climat de liberte nous attendons les faits
    Vos discours :::: 2019
    Abdelmadjid Tebboune : «L’Algérie vivait dans une gouvernance de l’ombre, je m’engage à moraliser la vie publique

    »Abdelmadjid Tebboune: «L’Etat algérien va aider les jeunes à émerger en tant que force politique et économique .

    le mouvement hirak qui a subit des arrestations et encore a ce jour ,les algeriens ce sont fait arrêter, juger et inculper (viol) pour defendre notre democratie notre lberte Ou est le concept de notre demoratie le pouvoir politique militaire est concentré entre d’un petit groupe d’individus – qui s appelle mafia
    Le chômage des jeunes résultent d’un certain nombre de graves problèmes économiques, politiques et sociaux, dont l’absence de stratégies saines de développement, un climat des affaires défavorables, la mauvaise gouvernance, le manque de transparence et de responsabilisation et la corruption généralisée Un système éducatif inadapté : les diplômés des universités ont du mal à trouver un emploi, chercher des emplois qui correspondent à leurs qualifications et leurs attentes ils combien de harragas quittent le pays pour avoir un meilleur avenir, Ils risquent la mort également nombreux à avoir tenté de quitter le pays sur une barque au milieu de la nuit combien n’y parviennent pas ? ET VOS ENFANTS SONT OU ??

    ils disent Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays c est triste d entendre ces paroles

  2. @Morgane
    Avec toutes crises économiques , il y a certes une augmentation du chômage, de l’insécurité et pour parer et permettre à la nomenclatura de perdurer, la technique employée est d’instrumentaliser ce pour quoi le peuple s’émeut.
    Chez nous c’est l’islam.
    Vous fabriquer deux trois leaders et les laisser se diviser en jetant un os à ronger et voilà, le tour est joué.
    Les mêmes qui ont détruit redeviennes légitimes et pacificateur.
    Et on en reprend pour 20 ans….