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mardi, avril 23, 2024

L’exemplaire « Rebrab » au coeur d’une vive polémique à cause du limogeage abusif de plusieurs salariés

Le milliardaire et homme d’affaires Issad Rebrab, patron du groupe CEVITAL, fait l’objet d’une vive polémique en Algérie à cause du limogeage de plusieurs salariés d’une filiale  de CEVITAL. Il s’agit de la filiale Numilog, une filiale spécialisée dans les transports et la logistique dont la direction générale a pris la décision de limoger trois membres du conseil syndical de l’entreprise en raison de leurs activités syndicales, s’est indignée ouvertement la section locale de Bejaia, de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

Face à cette attitude arrogante, les travailleurs de Numilog ont appelé à faire une grève de trois jours à partir de de demain dimanche. Ces travailleurs tentent de faire entendre leur colère et détresse dans l’indifférence générale en Algérie à cause du black-out médiatique. Aux yeux de la presse algérienne, Issad Rebrab est un milliardaire modèle et exemplaire, une icône à laquelle il ne faut pas toucher.

Et pourtant, les problèmes des travailleurs de  Numilog ne datent pas d’aujourd’hui. « Depuis plusieurs mois, les conditions de travail se sont dégradées et un grand malaise des plus profonds s’est installé chez les travailleurs de cette entreprise. Selon les témoignages des travailleurs, l’entreprise a augmenté la cadence du travail sans contre partie financière, les heures supplémentaires non payées, pourtant garanties par la loi. Les chauffeurs travaillent des fois plus 24h sans bénéficier de récupération ou de payement des heures supplémentaires. Pire encore, la direction a supprimé d’une manière unilatérale plusieurs primes, ce qui a provoqué une baisse substantielle des salaires et une érosion du pouvoir d’achat des salariés », dénoncé à ce sujet le militant Samir Larabi, journaliste et membre de la direction nationale du Parti socialiste des travailleurs (PST) dans un publication largement relayée sur Facebook.

Du côté de CEVITAL, aucune réaction officielle jusqu’à maintenant. Depuis sa sortie de prison le 1 janvier 2020, après 8 mois d’incarcération à la prison d’El-Harrach dans le cadre de l’affaire de l’infraction à la législation relative au mouvement des capitaux et surfacturation lors d’une opération d’importation », Issad Rebrab est très peu bavard et ne se prononce plus sur les questions politiques et économiques du pays. Et pourtant, à l’époque d’Abdelaziz Bouteflika, il était un habitué des déclarations fracassantes et polémiques incessantes sur la mauvaise gouvernance du pays. Rebrab a toujours promu dans son discours la défense de l’intérêt général et les droits des simples citoyens algériens dans leur accès à l’emploi. Dans le cadre de l’affaire Numilog, on ne peut pas dire qu’il s’est comporté en cohérence avec ses fameux principes.

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