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jeudi, avril 25, 2024

Le FMI conseille à l’Algérie de prévoir des nouveaux apports de liquidités d’urgence

L’Algérie fait partie des pays les plus fragiles aux chocs économiques produits actuellement par la pandémie du COVID-19. L’économie algérienne risque de s’effondrer brutalement si les autorités algériennes n’adoptent pas des mesures d’urgence qui doivent permettre au pays d’encaisser les chocs extérieurs en minimisant les dégâts sur la stabilité du pays, souligne le Fonds Monétaire International (FMI), la plus importante institution financière internationale, dans son rapport sur les perspectives économiques régionales du mois d’octobre 2020. 

Ce rapport explore les conséquences désastreuses de la pandémie du COVID-19 sur la situation économique de la région Afrique du Nord, Moyen-Orient et les pays de l’Asie du centre. A ce titre, le FMI a fortement suggéré à l’Algérie de se préparer à gérer une nouvelle crise de liquidités. Et pour cause, l’Algérie fait partie selon le FMI « des pays dont l’espace budgétaire est restreint — à savoir la plupart des pays importateurs de pétrole,
hormis l’Arménie et la Géorgie, et plusieurs pays exportateurs de pétrole (Algérie, Bahreïn, Iran, Iraq, Oman) — devront s’attacher à agir de manière bien ciblée, à bien réorienter leurs dépenses et à continuer de reconstituer leurs volants budgétaires ».

Le FMI demande à l’Algérie de « réorienter ses dépenses non prioritaires vers la santé, l’éducation et le secteur social, et prévoir des dispositifs d’apport de liquidités
d’urgence plutôt que d’engager de nouvelles dépenses ». Les experts du FMI ont clairement identifié le problème de l’Algérie qui continue de sous-estimer l’impact très négatif de la crise des liquidités sur sa stabilité économique et sociale. Le FMI a peur que cette crise de liquidités perturbe énormément la stabilité des dépenses des ménages et des entreprises. L’apport de liquidités signifie clairement confier une mission stratégique à la Banque Centrale qui est la Banque d’Algérie. Celle-ci doit intervenir au plus vite pour maintenir la stabilité des systèmes monétaire et financier en fournissant des liquidités aux institutions financières, aux marchés financiers ainsi qu’aux infrastructures de marché. Cela doit passer  notamment en accordant des prêts intrajournaliers et des prêts à un jour dans le but de favoriser la sûreté et l’efficience du système de paiement.`

Dans son analyse de la situation économique à la lumière des effets de la pandémie du COVID-19 qui redevient très agressive depuis le début de l’hiver, le FMI n’écarte pas d’inscrire l’Algérie sur la liste des pays à faible revenu et les pays fragiles. Ces pays devront bénéficier  de l’aide internationale et cette aide « sera décisive pour éviter des ajustements trop brusques », explique enfin le FMI dans son rapport sur les Perspectives Economiques Régionales en octobre 2020.

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3 تعليقات

  1. Nos décideurs s’en foutent du FMI et de ses conseils. Têtus sans la moindre morale comme ils sont, ils ne croient pas aux « règles d’assainissements économiques ». Quand ils n’y aura plus d’argent dans les caisses, ils abandonneront le navire Algérie pour aller se réfugier, avec leurs familles, ailleurs sous d’autres cieux pour mieux profiter du pactole ramassé durant tant d’années dans la SARL Algérie.