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vendredi, avril 19, 2024

Le dinar algérien entame la nouvelle année 2021 avec une inquiétante chute

Le dinar algérien a commencé la nouvelle année 2021 avec une inquiétante chute démontrant l’énorme fragilité et faiblesse de la monnaie algérienne face aux devises internationales. Preuve en est, ce mardi 5 janvier, 1 Euro = 162.72 DA.  En une journée, le dinar algérien a reculé de 0,48 % face à l’Euro. 

Depuis le début de cette nouvelle année 2021, le dinar algérien a perdu plus de 0,80 %. En moyenne, le dinar algérien perd chaque semaine près de 0,54 %. Une dégringolade qui traduit une inquiétante instabilité et reflète la situation économique alarmante qui prévaut en Algérie.

Face au dollar américain, le dinar algérien poursuit sa chute et ce mardi 5 janvier, le dinar algérien a terminé la journée avec une baisse de 0,06%. 1 dollar = 132.27 Da. Depuis le début de cette nouvelle année 2021, la monnaie algérienne a reculé de plus de 0,17 % face au dollar américain.

Il est à souligner que la chute continue de la valeur du dinar algérien n’est pas une suprise. L’Etat algérien a lui-même décidé d’opter pour la dévaluation dans le cadre de Loi de Finances 2021. Les autorités algériennes ont décidé de baisser la valeur du dinar d’au moins 11 % durant cette année 2021 pour augmenter les recettes budgétaires du Trésor Public lorsqu’il faudra convertir les recettes en devises provenant des exportations des hydrocarbures du pays.

Loi de Finances 2021 prévoit un recul des cours de change du Dinars algérien (DA) contre le dollar américain (USD), où la moyenne annuelle devra atteindre 142,20 Da/USD en 2021, 149,31 DA/USD en 2022 et 156,78 Da/USD en 2023. Un dollar US en octobre 2020 128,87 Da. Cela signifie que le dinar algérien va perdre plus de 10,33 % en 2021, ensuite 15,77 % en 2021 et enfin encore 21,21 % en 2023. C’est une véritable saignée et une chute brutale du dinar algérien qui subira ainsi la même dévaluation face à l’euro.

Les conséquences de cette situation monétaire seront très difficiles pour les Algériennes et Algériens. D’abord, une importante poussée inflationniste va s’emparer des marchés nationaux en Algérie et les prix vont rapidement et massivement augmenter entamant ainsi encore davantage le faible pouvoir d’achat des Algériens. Les augmentations des prix seront quasi-généralisées et plusieurs prévisions s’attendent à des augmentations de 20 jusqu’à 40 % des prix et certains produits importés depuis l’étranger, leurs prix vont augmenter au-delà de 50 %.

Ces augmentations ne seront pas limitées dans le temps tant que l’Algérie ne se dote pas d’une politique monétaire stable. Et faute d’une production nationale locale développée, l’Algérie sera obligé de subir l’augmentation des prix sur les marchés mondiaux à cause de sa monnaie faible.

Sur le marché parallèle, le véritable marché des devises régi par la loi de l’offre et de la demande, les Algéries doivent, désormais, dépenser entre 212 jusqu’à 215 Da pour un seul euro. Ce seuil sera porté jusqu’à 250, voire 260 Da dés les frontières du pays seront ouvertes et les voyageurs autorisés à partir à l’étranger. La forte demande sur les devises comme l’Euro vont porter à la hausse les cotations pratiquées par les vendeurs du marché parallèle. Des jours difficiles, très difficiles attendent les voyageurs algériens, les consommateurs ou les importateurs y compris les producteurs qui ont besoin de certains intrants nécessaires à la production et vendus uniquement à l’étranger.

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