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vendredi, décembre 6, 2024

Le baril du pétrole algérien flirte avec les 52 dollars

Les prix du Sahara Blind, le nom de référence du baril de pétrole algérien sur le marché international, flirtent en ce moment avec le seuil de 520 dollars le baril. C’est une bouffée d’oxygène pour l’économie algérienne totalement étouffée par la crise financière née dans le sillage de la pandémie de la COVID-19 depuis le mois de février-mars dernier. 

Ce samedi 19 décembre, le prix baril du Sahara Blind a atteint les 51,85 dollars enregistrant ainsi une hausse de 133 % par rapport aux jours précédents. Selon les prévisions des analyses, le baril du Sahara Blend ne devrait pas tarder à dépasser le seuil des 52 dollars le baril. Cette embollie des prix bouche, en vérité, l’ensemble des autres références pétrolières internationales. Depuis le 14 décembre dernier, le Brent a pansé le seuil des 500 dollars le baril grâce à l’optimisme suscé par la mise en place de campagnes de vaccination en Europe et aux États-Unis, régions les plus touchées par la pandémie.

Cette hausse des prix du baril de pétrole devrait se maintenir encore dans les jours à venir  car un certain nombre de signaux positifs se multiplient au niveau mondial. Ainsi, l’indice composite des directeurs d’achat (PMI) se stabilise au niveau mondial  avec des hausses aux États-Unis (+4,1 %) et en Chine (+3,2 %), mais chute fortement en zone euro, l’indice passant de 50,0 à 45,3 (avec une baise en France de 14,5 % à 40,6). Avec l’assouplissement des mesures de condinement, les indices de circulation routière se redressent dans toutes les régions du monde   mais particulièrement en Asie où la reprise est considérée comme presque complète.

En Chine et au Japon, deuxième et quatrième consommateur mondiaux de pétrole, la consommation d’essence est revenue au niveau précédant la crise et en Inde, le raffineur IOC a indiqué qu’il exploitait désormais sa raffineries à pleine opacité pour répondre à la demande locale. La décision prise début décembre    l’OPEP+ d’augmenter la production de 0,5 mb/j en janvier 2021 (au lieu de 1,9 mb/j initialement prévu) est de maintenir une surveillance mensuelle stricte du marché pétrolier à finalement été bien accueillie par les marchés et interprètes comme la preuve que le pire de la crise de la demande provoquée par la pandémie est désormais derrière nous.

Cependant, l’Algérie peigne à profiter réellement de cette relance de la demande mondiale en raison de ses problèmes de production interne à cause de l’arrêt notamment d’une grande partie du deuxième gisement pétrolier du pays, à savoir celui d’El Merki suite à un incident majeur qui a ravagé des installations pétrolières à la fin du mois d’octobre dernier. Plusieurs sites pétroliers connaissent également des arrêts et des problèmes techniques à cause de la mauvaise gouvernance actuelle de Sonatrach. La production nationale algérienne peine à atteindre les 800 mille barils par jour dans ce contexte très difficile.

Soulignons enfin que le Sahara Blend est un brut léger, sa légèreté extrême et sa très basse teneur en soufre le rend parmi les plus appréciés auprès des raffineries pour les dérivées légères telles que l’essence et le kérosène en comparaison au Brent et au West Texas Intermediate (WTI).

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