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vendredi, mars 29, 2024

L’Algérie tourne enfin la page Djerad : Aymen Benabderrahmane, le nouveau Premier-ministre…

L’Algérie a officiellement un nouveau Premier-ministre. Il s’agit d’Aymen Benabderrahmane. « Conformément aux dispositions de la Constitution, notamment son article 91, paragraphes 5 et 7 de celle-ci, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a nommé aujourd’hui M. Ayman Ben Abderrahmane Premier ministre, et l’a chargé de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile à former le gouvernement, dans les plus brefs délais ». C’est avec ce communiqué laconique que la Présidence algérienne a annoncé la nomination officielle d’un nouveau Premier-ministre qui succède ainsi au controversé Abdelaziz Djerad, l’homme qui a dirigé le gouvernement depuis janvier 2020 laissant derrière lui un bilan catastrophique et un pays très affaibli face aux conséquences de la crise financière née dans le sillage de la pandémie de la COVID-19. 

C’est justement un financier qui va remplacer le sinistre Abdelaziz Djerad. Aymen Benabderrahmane était Gouverneur de la Banque centrale de novembre 2019 jusqu’à fin juin 2020 date à laquelle il avait été désigné ministre des Finances du précédent gouvernement des affaires courantes. Il est ainsi le premier argentier du pays depuis le 24 juin 2020.

Aïmene Benabderrahmane était auparavant sous-directeur des travaux publics, de la construction et de l’hydraulique de l’Inspection Générale des Finances (IGF). En Mars 2010, Aïmane Benabderrahmane a été nommé censeur au sein de la BA, par un décret signé par l’ex Président Abdelaziz Bouteflika le 01 Mars 2010.

C’est un cadre de l’Etat qui a fait toute sa carrière dans le secteur des finances. Aymen Benabderrahmane bénéficie aujourd’hui d’une inattendue promotion et se retrouve à la tête du futur gouvernement. En vérité, personne ne l’attendait à ce poste. C’est la conjoncture catastrophique par laquelle passe l’Algérie qui explique sa nomination. Le pays frôle de jour en jour la faillite financière : les revenus en devises du pays baissent considérablement depuis 2020, les réserves de changes diminuent au point de disparaître d’ici fin 2022 et les indicateurs économiques du pays sont tous au rouge : chômage endémique, valeur du dinar algérien en chute libre, pouvoir d’achat des algériens s’est effondré, cherté excessive de la vie, des milliers d’entreprises algériennes en très grosses difficultés, une économie nationale paralysée par l’immobilisme et la panne d’activité.

Abdelmadjid Tebboune n’avait donc pas le choix : il fallait confier le futur gouvernement à un technocrate qui peut proposer des solutions techniques pour redresser le pays avant que la crise économique et financière ne l’ébranle définitivement. Livrée aux multiples crises chroniques, celles de l’eau, des liquidités, des pénuries des produits alimentaires, détérioration des services publics, etc., l’Algérie a plus que jamais besoin d’un sursaut national pour sortir de l’ornière. Et pour ce faire, il faut un plan de relance économique ambitieux et une stratégie nationale ambitieuse et réaliste. Aymen Benabderrahmane est-il l’homme de la situation ? Pas si sûr car sa gestion de la Banque d’Algérie et du ministère des Finances ne s’est pas soldée par des résultats positifs ni convaincants. L’homme collectionne aussi pendant son parcours de nombreuses affaires troublantes et des dossiers scandaleux. Algérie Part en a parlé largement dans l’une de ses enquêtes.  Mais il ne sera pas pire que le sinistre Abdelaziz Djerad qui a aggravé les déséquilibres du pays par sa gestion chaotique, populiste et son incapacité avérée à imaginer des solutions aux problèmes concrets des Algériens.

Le nouveau Premier-ministre algérien est loin d’être un esprit brillant et un gestionnaire parfait ou exemplaire. Ce profil n’existe, d’ailleurs, pas en Algérie à cause de la qualité intellectuelle très médiocre de la classe politique et dirigeante algérienne. Mais s’il se débarrasse du clanisme et populisme qui ont caractérisé son prédécesseur, et s’il s’entoure de bons conseillers et ouvre les portes aux compétences nationales et cherche à obtenir le consensus autour d’une feuille de route ambitieuse et efficace, il pourrait contribuer à diminuer les malheurs d’une Algérie plus que jamais bousculée par ses problèmes financiers et économiques. Les défis sont immenses. Les attentes sont énormes. Aymen Benabderrahmane n’a pas le droit à l’erreur…

 

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11 تعليقات

  1. On se retrouve propulsé au devant de la scène sans qu’on l’a vraiment cherché.
    Est ce que la politique a un sens dans ce pays ? est ce que le peuple compte vraiment pour quelque chose ?
    Est-ce normal qu’on coopte X ou Y selon des critères ésotériques ?
    Est-ce qu’on pense sérieusement qu’on gouverne un pays comme cela ?
    Quelle est la suite ? ou va t-on ? un système d’élection qui a couté 5 hopitaux pour en arriver là ?
    Sicièrement je prefere de loin un système à la chinoise ou à la cubaine qui est beaucoup plus lisible au moins dans un système de parti unique il y a du rationnel mais là le système de DZ je n’arrive pas à le définir c’est quoi : politchektchouka, tiriberk, dezmaahoum, avanci lariere, ????!!!!

  2. Semmar l ex chouchou de la Issaba Bouteflika qui donne son avis sur Djerad et son successeur… Hahahahahaha….

    Et il ose conclure sur un : » les attentes sont grandes »

    Hahahahahaha…
    Y a pas plus clanique et malhonnête que Semmar et il a le toupet de se positionner sur le nouveau premier ministre….
    Sale Harki va…

  3. Meme John Maynard Keynes ne serait pas capable de sortir la algerie du marasme dans lequel elle est plonge . Et savez vous pouquoi ? Parceque le changement devrait se faire dans les mentalites du politique militaire et meme du peuple . Jusqu’a ce que Teboune se retrouve lui aussi en chaise roulante , que Changriha dans la tombe , nous sommes parti pour une autre decenie d’improvisation qui va aller au gres du prix du gaz du petrole de la temperature et du bin vouloir de la France

  4. Ben Abderrahmane était l’ancien gouverneur de la banque d’Algérie, il versait les dinars a gogo pour ses amis Haddad et les anciens 1er ministres de boutef et maintenant il dit qu’il avait reçu les ordres de boutef ,en principe il doit être jugé mais avec leur ami est semblable à eux ( tebboune) il ne risque rien contraire il est devenu chef du gouvernement, voyez mes amis en Algérie pour devenir quelqu’un il faut voler gros, c’est la vraie solidarité entre ces voyous

  5. @tartayug
    Rendu là où le pays a été enfoncé, il ne faut plus poser de question sur ce pays bâti, construit et fondé sur du faux et rien que du faux. Tout est faux dans ce pays : un faux barzidane, un faux sénat de séniles sénescents et de planqués sur fauteuils dorés, un faux parlement conçu en écurie pour équidés galeux, une constitution aussi fausse que du lait de bœuf, des élections fausses truffées de faux candidats, même dans le fédérations de sport, qui en plus placent leur progéniture à leur suite, comme si on avait pas assez d’un plouc ‘’cavi’’ un ignare de première comme Bengrina en ‘’cousitima-grafata’’ maintenant suivi par son fils pour se goinfrer dans les mangeoires et râteliers de la Ripouxblik schmilblik, un système de justice aussi faux que les faux juges en place pour appliquer l’injustice, des partis aussi faux que la fausseté ontologique de ceux qui les représentent, une identité fausse cousue d’araboislamisme plus arabiste que les vrais arabes au détriment de l’algérianité bafouée, une fausse Histoire de la Révolution, une fausse Histoire du pays, des millénaires gommés, truffée de mensonges et de contrevérités, de faux héros montés de toutes pièces et élevées en idoles pour un peuple en manque de repères, des prêcheurs gourous élevés en doctes référents, truands de la pensée et mythomanes englués de pensée magique, des télés couveuses de charlatans et de perroquets jacasseurs déroulant un psittacisme de volière dédié aux mérites du barzidane 5% et de ses serviteurs, à la stature du croulant Peau de Chagrin-ha, le Staline des cactus hendi ou l’mouss men 3endu, des barons des trafics de la drogue et de la cacaouine etc. etc.
    On peut continuer comme ça jusqu’à demain matin sur le faux érigé en système indégommable.
    Sauf, si le peuple se décide enfin à se libérer et vire dans une grève générale durable. Mais j’en doute fort, puisqu’on accepte que des innocents soient jetés en prison et des voleurs avérés, des truands et des vendeurs de drogue comme le fils de 5% ou les fils de Godasse fayah soient libres et continuent de se sucrer sur le dos du peuple. Hélas, ce n’est pas demain la veille, mais ça viendra. Le peu qui reste dans les caisses sera bientôt liquidé et ça sera ensuite la danse des équidés qui commencera.

  6. On est pas d’accord avec le pouvoir, la junte ou les militaire , on a pas voté mais c’est notre pays à tous

    Un banquier au commande de l’Algérie n’est pas une mauvaise option car même si les revenus des exportations vont rapporter cette année 30 milliards de dollars cette année ( contre 20 l’année dernière) avec la hausse des prix ( les prix des commandes pour l’automne et l’hiver prochain sont à la hausse car les russes ont baissé leurs apprivoisements par l’Ukraine vers l’Europe), les champs de gaz et de pétrole de schiste aux USA ont fermé et ne risque pas de redémarrer du jour au lendemain)
    Et oui, il faudra importer du blé, du lait de poudre, des médicaments, des biens d’équipements, des machines et des pièces détachés..;sinon il y’aura des pénuries graves et des centaines de milliers de chômeurs…
    L’Algérie n’appartient ni à Tebboun, ni les militaires, mais 45 millions d’habitants
    Le Hirak n’a pas réussi ni à définir une plateforme commune, ni de représentants ni une alternative crédible
    Il ne faut croire que 80 % peuple soutien à 80 % le Hirak ( car oui 20 % sont allé voté sauf en Kabylie)…le peuple ne veut ni le chaos, ni la guerre civile, mais veut que les richesses soient équitablement distribuées..
    Mais penser que grâce à la production du pétrole ou du gaz , l’Algérie est riche est une blague…
    les exportations couvrent à peine nos importations et une partie importante de notre économie échappe à l’impôt ( Entre 40 et 50 % de l’économie)…