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vendredi, avril 19, 2024

L’Algérie totalement absente du classement des marchés financiers africains les plus développés en 2022

L’Algérie s’est illustrée par sa pure et simple absence du classement des marchés financiers africains les plus développés en 2022. Notre pays ne figure pas parmi les 25 plus importants marchés financiers africains et n’enregistre aucun progrès notable ou particulier dans le domaine du développement des services financiers. Une très mauvaise performance qui en dit long sur les grandes carences de l’économie algérienne. 

Ce classement des marchés financiers africains les plus développés en 2022 a été établi à la suite d’un rapport publié le 13 octobre 2022 par le groupe de services financiers sud-africain Absa Group et le Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF), un think tank international spécialisé dans le domaine de la finance et de l’investissement public. Concernant le groupe Absa, il s’agit de l’un des quatre premiers groupes bancaires africains en termes de bénéfices, d’actifs et de capitalisation boursière. Le groupe est présent sur tous les segments de clientèle et réalise la majorité de ses activités en Afrique du Sud. Absa Group possède également des filiales au Kenya, au Botswana, au Ghana, en Tanzanie, en Ouganda, à Maurice, au Mozambique, en Zambie et aux Seychelles.

Il faut savoir que le classement « Absa Africa Financial Markets Index 2022 » se base sur plus de 40 indicateurs regroupés en six catégories : la profondeur du marché, l’accès aux devises étrangères, l’environnement fiscal et réglementaire et la transparence du marché, la capacité des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique, et les normes juridiques et leur force exécutoire. Malheureusement, l’Algérie n’a pas été retenue dans aucune de ces catégories en raison de son niveau de sous-développé élevé dans le secteur financier et bancaire.

Le fossé se creuse ainsi dans ce domaine entre l’Algérie et les autres pays africains les mieux notés par ce rapport comme l’Afrique du Sud qui est classée en première position dans deux catégories d’indicateurs : « profondeur du marché », et « environnement fiscal et réglementaire et transparence du marché ». Elle est également bien classée dans les quatre autres catégories.

L’Île Maurice arrive en deuxième position dans le classement général avec un score de 76 points, devant le Nigeria (69 points). Ces deux pays conservent leurs rangs par rapport à la précédente édition. Viennent ensuite l’Ouganda (66 points), le Botswana (66), la Namibie (65), le Ghana (65), le Kenya (61), le Maroc (60) alors que l’Egypte (57) ferme le Top 10.

L’ensemble de ces pays africains sont beaucoup plus développés que l’Algérie concernant le marché financier qui est un lieu, physique ou virtuel, où les acteurs du marché (acheteurs, vendeurs) se rencontrent pour négocier des produits financiers. Il permet de financer l’économie, tout en permettant aux investisseurs de placer leur épargne. En l’absence d’une bourse digne de ce nom et avec des banques étatiques encore totalement arriérées accrochées à une économie rentière, l’Algérie n’arrive même pas à rivaliser avec certains pays africains aux moyens très modestes et ne possédant aucune richesse naturelle particulière.

 

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