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jeudi, avril 25, 2024

L’Algérie et le Maroc ont beaucoup perdu de leur influence dans le monde en 2023

L’Algérie tout comme le Maroc, les deux plus importants pays du Maghreb qui se disputent le leadership régional dans une très vive et tendue guerre diplomatique, médiatique et politique, ont perdu beaucoup de leur influence dans le monde en cette année 2023. C’est du moins ce que nous apprend le Global Soft Power 2023, le classement établi chaque année par le cabinet britannique Brand Finance à propos des nations les plus influentes du monde. Ce rapport indique que l’Algérie et le Maroc dégringolent dans le classement des pays les plus influents dans le monde et les deux pays qui se vouent une hostilité permanente font, désormais, partie des nations africaines qui ont même majoritairement perdu en influence.

Le Global Soft Power 2023 dévoile ainsi que le Maroc a perdu 9 places au classement général et dégringole ainsi au 55e rang mondial. L’Algérie, de son côté, elle a subi une chute de 11 places et pointe uniquement au 86e rang mondial. Des résultats très médiocres qui ne reflètent ni le potentiel culturel, économique et humain de l’Algérie et du Maroc qui ont de sérieux atouts à faire valoir pour s’imposer parmi les nations les plus prestigieuses de la planète.

Selon le même rapport de Brand Finance, les pays du continent africain ont pour la plupart affiché des régressions sur les 8 piliers du Soft Power établis par l’étude : affaires et commerce, gouvernance, relations internationales, culture et traditions, médias et communication, éducation et science, populations et valeurs, puis avenir durable. Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), nous retrouvons les Émirats arabes unis qui occupent pour la première fois la 10e position du classement mondial. S’en suivent, respectivement, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, l’Égypte, Oman, le Bahreïn, la Jordanie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et l’Irak qui arrive à la 13e place.

Pour rappel, le Soft Power se définit par la capacité d’un État à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par un ensemble de moyens autres que coercitifs (menace ou emploi de la force), procédés qui relèvent pour leur part du hard power, ou pouvoir de contrainte. Le Global Soft Power Index comprend 7 “piliers” contribuant à la perception favorable ou défavorable des marques nationales. La recherche sur les piliers explore divers aspects des affaires et du commerce, de la gouvernance, des relations internationales, de la culture et du patrimoine, des médias et de la communication, de l’éducation et de la science, de la qualité des infrastructures et installations, ainsi que des personnes et des valeurs. Brand Finance détermine la force relative des Marques Nation sur la base d’un tableau de bord évaluant l’investissement dans la marque, l’image de la marque et la performance de la marque.

La méthodologie de Force de Marque pour les Marques Nation inclut les résultats du Global Soft Power Index – l’étude la plus complète au monde sur les perceptions des Marques Nation, en interrogeant plus de 75 000 personnes dans plus de 100 pays.

De fait, le Soft Power fonctionne à court, moyen et long terme pour aider les gouvernements à réaliser divers objectifs et initiatives politiques. Historiquement, le Soft Power s’est développé spontanément au cours depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

En conséquence, les pays considèrent le Soft Power comme un élément important de l’art de gouverner et d’acquérir des parts de marché à travers le monde. De fait, un certain nombre de pays cherchent explicitement à développer leur Soft Power comme un instrument de politique étrangère et commerciale. Et sur ce terrain, l’Algérie comme le Maroc ont encore beaucoup de chemin à parcourir en raison de plusieurs faiblesses structurelles.

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