Le chevronné diplomate algérien Lakhder Brahimi a défendu ardemment Abdelaziz Bouteflika dans un entretien accordé le 09 décembre à Jeune Afrique. L’ancien ministre algérien des Affaires étrangères (juin 1991-février 1993) connu dans le monde entier grâce à ses fonctions d’ex-médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie (août 2012-mai 2014).
Et à en croire Lakhder Brahimi, le président Bouteflika « n’est pas vraiment contesté en Algérie, ni par la classe politique ni par la population », a-t-il affirmé. « Les gens lui sont profondément reconnaissants d’avoir restauré la paix après la décennie noire et reconstruit les infrastructures », se défend le diplomate, âgé de 84 ans, qui est consulté aujourd’hui par de nombreux centres de recherches comme l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), le Global Leadership Foundation (GLF) de Frederik De Klerk et les Global Elders.
Néanmoins, Lakhder Brahimi a refusé, sur un ton sévère, de se prononcer sur la question du 5e mandat et des élections présidentielles de 2019. » Je n’ai pas d’avis là-dessus, surtout pas maintenant. Je ne veux absolument pas être cité, ni dans un sens ni dans l’autre », a-t-il fait remarquer dans cet entretien en certifiant que « cela fait un an » qu’il n’a pas vu Abdelaziz Bouteflika.