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mercredi, avril 24, 2024

La Sonatrach bloque arbitrairement un important Appel d’offres international pour l’exploration de plusieurs blocs d’hydrocarbures

La direction générale de Sonatrach est à l’origine d’un inquiétant et préoccupant blocage qui empêche d’importants investissements dans le secteur des hydrocarbures. Il s’agit d’un appel d’offres proposant de nouveaux blocs d’exploration pour attirer des investissements étrangers indispensables à l’effort nécessaire pour permettre une cruciale augmentation de production nationale pétrolière et gazière.  

Cet appel d’offres international devait être lancé par l’Agence nationale de valorisation des
hydrocarbures (ALNAFT) depuis le début de ce mois d’avril 2022. Plusieurs importants champs et gisements devaient être inclus dans cet appel d’offres international pour les proposer à de potentiels investisseurs étrangers qui souhaiteraient les explorer profondément pour les exploiter ensuite en y injectant des financements considérables en devises.

Il s’agit, à titre d’exemple, du gisement de gaz d’Ahnet ou celui de Touggourt, où Sonatrach a réalisé récemment une importante découverte de pétrole (un milliard de barils de réserve) tout comme Ghardaia, dans le bassin d’Illizi, au sud-est du pays, où récemment d’importantes découvertes ont déjà été mises à jour.

Malheureusement, cet appel d’offres international n’a jamais pu voir le jour car l’ALNAFT a été ralentie dans ses efforts par le lobbying puissant et actif de la direction générale de Sonatrach conduite par son PDG, Toufik Hakkar, qui dispose de relais puissants au sein du sérail algérien. L’objectif de Hakkar est de proposer ces blocs prometteurs à des partenaires étrangers que Sonatrach veut elle-même sélectionner sans aucune procédure de concurrence loyale puisqu’elle veut privilégier le fameux gré à gré qui encourage l’opacité dans la passation des marchés publics puisqu’aucun contrôle indépendant rigoureux n’est appliqué en amont comme en aval.

« Sonatrach refusait que ces périmètres fassent partie de l’appel d’offres, considérant qu’elle peut rapidement les développer elle-même en signant des contrats de gré à gré avec des partenaires étrangers, ce que la loi lui permet. Un premier contrat dans le cadre de la nouvelle loi a bel et bien été signé ainsi avec ENI fin 2021. Les autres investisseurs attendent toujours de découvrir quels blocs seront finalement mis aux enchères », confirme à ce sujet le média spécialisé Africa Intelligence, une publication professionnelle consacrée à l’actualité des décideurs africains et maghrébins.

« L’autre raison du retard dans l’organisation d’un appel d’offres est liée à l’attente, jusqu’au premier trimestre 2021, des textes d’application de la dernière loi sur les hydrocarbures de décembre 2019 », explique encore la même source laquelle fait observer que « cette étape est indispensable pour organiser un appel d’offres. De longs mois ont été perdus dans la rédaction des textes d’application, certains aménagements n’ayant pas plu à Sonatrach ».

Africa Intelligence confirme ainsi les informations révélées à maintes reprises par Algérie Part concernant l’impact fortement préjudiciable des lenteurs intrigantes observées dans la finalisation des décrets d’application de la nouvelle Loi sur les Hydrocarbures.

Et c’est toujours la direction générale de Sonatrach qui retarde dangereusement l’élaboration définitive de ces textes d’application en y opposant son véto parce qu’elle veut conserver une mainmise indiscutable sur tous les gisements du pays. Cette situation cause un lourd préjudice économique et financier pour notre pays car ces blocages empêchent l’augmentation de la production nationale ds hydrocarbures pénalisant les exportations du pays en lui faisant perdre de considérables recettes en devises.

 

 

 

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