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vendredi, mars 29, 2024

La pomme de terre à 130 Da, les lentilles à 300 Da : les marchés s’affolent en Algérie et le gouvernement recourt aux importations

Les marchés s’affolent en Algérie à cause d’une nouvelle augmentation vertigineuse des prix des produits agricoles, alimentaires en particulier et tous les produits de large consommation en général. La pomme de terre a atteint le seuil de 130 Da, un niveau historique qui rappelle aux consommateurs algériens les pénuries chroniques ayant vu le jour dans le sillage de la pandémie de la COVID-19 en 2020. 

La pomme de terre n’est en réalité que l’arbre qui cache la forêt ou la jungle sauvage que sont devenus les marchés et les commerces de détail en Algérie. Des augmentations tous azimuts et instabilité chronique des prix. Du jour au lendemain, des légumes ou des fruits peuvent doubler avant de redescendre et de rechuter faute de consommateurs qui sont prêts à débourser des centaines de dinars algériens pour quelques KG. Les prix des haricots varient de 140 Da jusqu’à… 400 Da le KG pour le flageolet.

Le mois d’octobre passé, la KG de salade avait flirté avec les 160 Da avant de chuter jusqu’à 40 Da le KG au cours de ce début du mois de novembre. En revanche, les légumes secs affichent toujours des prix excessifs et inaccessibles pour les plus démunis. Les lentilles sont vendues à 300 Da le KG. Idem pour le riz et le pois chiche dont les prix ont atteint les 400 Da le KG.

Avec de tels prix qui donnent le vertige, le consommateur algérien ne peut que lorgner ou fantasmer sur ses produits alimentaires et se contente de rentrer chez lui bredouille le couffin presque entièrement vide parce que son portefeuille maigre l’empêche de résister à cette inflation galopante.

Face à cette détresse sociale qui risque de nourrir à n’importe quel moment une explosion de colère populaire, le gouvernement algérien a décidé d’agir vite et de reconnaître qu’il ne peut pas continuer de mentir à son peuple en vantant les mérites de la production agricole nationale qui ne peut plus répondre aux besoins les plus élémentaires du pays. C’est, en effet, en raison des rendements très faibles des agriculteurs algériens que des produits de large consommation sont indisponibles en quantités suffisantes sur les marchés nationaux.

Dans ce contexte, Abdelmadjid Tebboune a instruit hier dimanche 31 octobre  le gouvernement à l’effet de « résoudre les préoccupations des citoyens et lutter contre la flambée des prix des produits de base, même si il est fait recours à l’importation, à titre urgent et exceptionnel, pour inonder le marché des produits objet de spéculation », affirme un communiqué officiel qui a résumé les travaux du Conseil des ministres tenus hier dimanche à Alger.

Ainsi, après avoir diabolisé pendant longtemps les importateurs, le gouvernement algérien se résout à rouvrir les portes à « l’importation, à titre urgent et exceptionnel, pour préserver le pouvoir d’achat et inonder le marché des produits objet de spéculation, particulièrement les produits de large consommation et les viandes blanches ». L’Algérie fait donc volte-face et reconnaît l’évidence : le pays ne peut pas encore assurer sa sécurité alimentaire faute d’une production nationale digne de ce nom. La dépendance vis-à-vis des importations alimentaires est un encore mal nécessaire pour l’Algérie.

 

 

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5 تعليقات

  1. Maitriser les coûts de production et son optimisation , (les entrants , la MO, les volumes, la densité, l’eau., la qualité
    …) , assurer les capacités de stockages et la distribution en mettant en.place le Business Model pertinent (producteur, Distributeurs, détaillants,…). S’appuyer sur les produits locaux méditerranéens et augmenter les surfaces cultivables, ouvrir le marché à la concurrence. L’Etat doit juste jouer un role de régulateur ni plus ni moins, il prend des mauvaises décisions afin en essayant d’eviter la baisse des réserves de changes, de stopper l’évasion fiscale du a la surfacturation, l’import import et de lutter contre les speculateurs mafieux dont lescalluances peuvent surprendre plus d’un! Mais tant que ces Ministres seront incapable de raisonner de bout en bout, le problème ne se résoudra pas MAIS il est solvable si on y met de la volonté, de l’énergie et de la compétence, ce qui ne manque pas en Algerie et dans la diaspora !

  2. Votre intervention aurait mérité un article plutôt que la diarrhée pondue par Semmar… Il faut noter aussi l’augmentation des prix de ces produits aux 4 coins du monde et notamment chez Semmar en France où manger des fruits et légumes frais chaque jour est un luxe pour des millions de citoyens…La réalité algérienne que vous décrivez mériterait aussi une analyse méta de ce circuit économique vital..

  3. Zemmar ne doit pas faire ses courses …tout a augmenté en France, les prix des fruits et légumes nos factures d’électricité , de Gaz, d’essences etc
    Oui espèce de traitre, nous en France on a du mal à s’acheter des fruits de saison, je dis bien de saison..les prix au kilo sont à 3, 4 ou 5 Euros pour la Clémentine ou l’Orange…
    Ce vassal de momo6, baron incontesté du cannabis, n’a pas lu les rapports de la FAO sur les prix mondiaux des produits alimentaires…tous ont fortement augmentés en 2020 puis cette année : le blé, riz, viande , sucre , huile végétale , céréales, fruits et légumes, alimentations animales …
    Oui, il faut faire casser les prix en autorisant des importations quand les prix flambent mais surtout protéger la production locale en garantissant un prix juste à l’agriculteur

    L’Indice FAO des prix des produits alimentaires continue de …https://www.fao.org › Centre d’actualités › detail
    7 oct. 2021 — Rome – Les prix mondiaux des produits alimentaires ont augmenté en septembre, une augmentation principalement due à un resserrement de …

  4. C’est pas grave les anjiriens mangeront des beriouches, ah zut il n’y a pas de farine aussi.
    Si l’anjiri était une société, le tribunal de commerce l’aurait déclaré en faillite et ses dirigeants emprisonnés.
    Et pourtant jusqu’à la perpétuité pour ceux qui stockent el batata, et malgré cela rien ne change, comme quoi, à part la répression,ils ne savent rien faire d’autre.
    Les vrais moudjahids morts pour ce pays doivent se retourner dans leurs tombes. Et comme on dit chez moi mazal elkhir arzdeth.