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samedi, avril 20, 2024

La nomination des délégués locaux du médiateur de la République suscitent une vive polémique à Mostaganem et Relizane

Hier jeudi 30 juillet, Abdelmadjid Tebboune a nommé ce jeudi les délégués du médiateur de la République dans toutes les wilayas du pays. Ces délégués aurontpour mission de représenter l’instance que dirige Karim Younes et seront appelés, selon la législation algérienne, à veiller au respect des droits des citoyens par les institutions de l’Etat et les collectivités locales et à l’amélioration du service public.

Néanmoins, dans certaines wilayas du pays, les personnalités désignées pour occuper les fonctions de délégué local du médiateur de la République ne sont guère un exemple de vertu et leur implication dans plusieurs affaires sulfureuses a suscité la colère et l’incompréhension. A titre d’exemple, à Mostaganem, l’homme qui a été choisi pour représenter l’instance de Karim Younes est un certain Staili Fethi, un homme qui traîne derrière lui de nombreux une ribambelle de scandales.  Radié des rangs l’ANP en 1996, et plus exactement de l’académie militaire de Cherchell et ce après à peine une année de formation pour le grade d’officier.
Une enquête sécuritaire a démontré ses troublantes relations avec le parti islamiste le FIS et certains éléments ayant rejoint des groupes armés dans le maquis de Sidi Bel-Abbès. Staili Fethi sera même traduit devant un tribunal militaire et il écopera d’une année de prison ferme en raison de sa complicité avérée avec la mouvance islamiste terroriste.
En 2009, STAILI Fethi avait bénéficié d’un crédit bancaire de 800 millions de centimes dans le cadre du dispositif micro-crédit de l’ANSEJ. Ce micro-crédit lui permettra de financer son  entreprise d’élevage de volailles appelée CLC Bouguirat. Le vertueux nouveau médiateur de la République de Mostaganem avait vendu tout le matériel d’élevage de volaille et le crédit de l’ANSEJ n’a jamais été remboursé.
Plus tard, en 2014, STAILI Fethi avait été désigné à la tête du bureau de wilaya du Parti islamiste le mouvement El-Islah. Il avait été également tête de liste de ce mouvement islamiste pour les élections législatives de 2014.  En 2017, STAILI Fethi a été élu membre du comité islamique de la mosquée El Qods située dans le  quartier Salamandre de Mostaganem. Il se retrouve très rapidement en état d’arrestation  par la police pour son implication dans une affaire de collecte d’argent sans autorisation légale.
Une année plus tard, en 2018  STAILI Fethi a été recruté dans le cadre du dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) en qualité de IMAM assistant sans tenir compte des exigences des lois qui régissent ce secteur. Aujourd’hui, l’homme qui est censé être le porte-parole des citoyens lambda de Mostaganem contre l’arbitraire administratif et sécuritaire a tissé une amitié solide avec le  promoteur KHALILI Slimane qui n’est autre que l’ami intime du controversé actuel chef de sûreté de la wilaya de Mostaganem, le tristement célèbre commissaire divisionnaire Hamouni Mohamed.
A Relizane, une polémique a éclaté également dans le sillage de la nomination du délégué local du médiateur de la République dans cette wilaya de l’ouest du pays. La nomination Djilali Benaoula, le patron de l’usine OROLAIT de Relizane qui fait en ce moment l’objet de poursuites judiciaires par le parquet général du tribunal de Relizane pour une affaire de détournement de fonds de poudre de lait, un produit subventionné par l’Etat algérien. A Relizane, la population s’est interrogée ainsi sur les « critères moraux » ayant conduit à la nomination de Djilali Benaoula. Dans d’autres wilayas, des députés FLN ou RND ont été désignés délégués locaux du médiateur de la République comme c’est le cas dans les wilayas de Chlef ou Oran.
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