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mardi, avril 16, 2024

La Justice algérienne : toujours plus d’argent, mais sans aucune équité

La justice algérienne est l’un des secteurs publics qui a bénéficié des plus importantes et onéreuses augmentations budgétaires depuis 2018. Malgré la crise financière et la baisse significative des revenus de l’Etat algérien depuis le choc pétrolier de 2014, la justice a continué de toucher des augmentations conséquentes de ses budgets de fonctionnement. Mais pour quel résultat ? Une justice arbitraire, maladroite et au service de l’agenda politique des décideurs du pouvoir, la justice algérienne n’a jamais fait preuve d’équité ou de droiture dans son travail quotidien. 

Et pourtant, elle touche de plus en plus de sommes colossales provenant du Trésor Public. Preuve en est, si en 2018, le budget de fonctionnement du ministère de la Justice était de de 74,5 milliards de Da, en 2019, la justice algérienne a bénéficié d’un budget de 75,86 milliards de Da, soit l’équivalent de 570 millions de dollars.

A partir de 2020, ce budget va quasiment exploser pour atteindre les 77,52 milliards de Da, soit plus de 580 millions de dollars. En 2021, le budget alloué au fonctionnement de la Justice algérienne a été porté à… 82,5 milliards de Da, soit l’équivalent de 620 millions de dollars. Une augmentation faramineuse qui coïncide étrangement avec l’instrumentalisation politique massive et dangereuse des tribunaux algériens contre le Hirak, le mouvement de protestation populaire pacifique. Incarcérations arbitraires, placements sous mandats de dépôt, harcèlements judiciaires, privation des libertés publiques et des droits les plus élémentaires pour les citoyens engagés en faveur du Hirak, la justice algérienne est devenue depuis 2020 l’arme politique fatale du pouvoir algérien.

En pleine crise financière, les dirigeants algériens augmentent les budgets pour cette « justice du téléphone » qui accable les opposants et les partisans du changement démocratique.

 

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2 تعليقات

  1. La Dictature rémunère bien l’iniquité (l’injustice) pour se maintenir et couvrir ses propres arrières ; contrairement à la Démocratie qui rend justice pour tous sans discriminations pour assurer un équilibre sociétal. Entre une « Dictature »
    nombriliste et une « Démocratie » citoyenne, il n’y a pas photo pour faire son choix !
    A moins d’être un cachiriste à deux neurones dont le sort est figé jusqu’à la fin des temps !