C’est une véritable tragédie. Bilal Nacereddine, âgé d’à peine 37 ans, est mort mardi soir des suites de ses blessures dans un hôpital algérois. Cet employé de NAFTAL s’est immolé par le feu le jeudi 7 janvier à l’intérieur même d’une unité NAFTAL située à El-Harrach dans la banlieue d’Alger. Le jeune employé a voulu protester et exprimer son désespoir contre la décision qui venait d’être prise à son encontre par le conseil de discipline interne de NAFTAL. Le jeune Bilal Nacereddine a été tout bonnement licencié parce qu’il a osé dénoncer des pratiques de corruption et des violations des droits sociaux des travailleurs de NAFTAL dans des vidéos postées sur Facebook.
Profondément blessé par ce licenciement abusif qui le privait de son gagne-pain, lui qui avait cruellement besoin de son maigre salaire pour nourrir sa petite famille, Bilal Nacereddine s’immole par le jeu sous les yeux de ses « bourreaux » qui ont décidé unilatéralement de limoger parce qu’il a révélé les pratiques scandaleuses de NAFTAL sur les réseaux sociaux.
Originaire de la localité d’Ain Benian à Alger, le jeune Bilal était très apprécié par ses collègues à NAFTAL. Affable, généreux et profondément gentil, Bilal Nacereddine s’était engagé en faveur de la défense des droits sociaux des travailleurs de NAFTAL, l’une des plus stratégiques filiales du groupe Sonatrach. Filiale chargée de la commercialisation des produits pétroliers et divers carburants.
Bilal a commencé à diffuser des live sur Facebook pour dénoncer les abus des syndicalistes véreux de NAFTAL et à leur tête Lazhar Adjroud, secrétaire général du Syndicat national Naftal, affilié à l’UGTA, et impliqué dans plusieurs scandales de corruption comme il a été révélé dans plusieurs investigations publiées par Algérie Part.
Au lieu d’être protégé, Bilal Nacereddine a été sacrifié et sévèrement sanctionné. Suspendu une première fois de son poste pendant une période de 9 mois, il a été convoqué une deuxième fois par le conseil de discipline de NAFTAL pour lui signifier son pur et simple limogeage le 6 janvier dernier. Le coup fatal qui a entièrement détruit la vie de Bilal Nacereddine. Après plusieurs jours d’hospitalisation dans un établissement spécialisé situé à Douéra, Bilal succombe à ses blessures et décède plongeant ainsi toute sa famille dans une détresse indescriptible. La mort de Bilal a horrifié les 32 mille travailleurs de NAFTAL. La direction générale de cette grosse entreprise étatique doit plus que jamais s’expliquer et rendre des comptes à la suite de cette tragédie.
Chacun de nous doit s’incliner devant le courage de ce jeune homme, au minimum, en présentant toutes nos condoléances à sa famille et à tous ses proches. C’est un vrai Fellaghas (Moudjahid) des temps modernes ! Tous les Hirakistes doivent honorer sa mémoire. La loi du silence, l’omerta d’en haut ruisselle malheureusement même sur les gens d’en bas. Il faudrait que des milliers de Bilal se donnent la main pour briser les jougs qui nous font courber l’échine !
A la famille de Bilal Nacereddine,
Toutes mes pensées vont vers vous dans ces moments difficiles. Mes sincères condoléances.
une algerienne
Allah y rham Koul maoutane chahid
Allah Allah yarahmou, une pensée sincère pour sa famille d’abord et ses proches ensuite.
Malheureusement L’UGTA de sidhoum said a pondu ses vermines de responsables partout dans le monde de travail, et la situation précaire de millions de travailleurs incombe en premier lieu à ce syndic-maffia digne de la maffia new-yorkaise des années trente mais sans code d’honneur.
Qu’il repose en paix. Pensées sincères et courage à sa famille.