6.9 C
Alger
samedi, décembre 14, 2024

Journée noire pour les droits de l’homme et les libertés publiques en Algérie

Ce mardi 8 septembre est une véritable journée noire en Algérie pour les droits de l’homme et les libertés publiques en Algérie. Dans l’affaire du journaliste Khaled Drareni, la Cour d’appel d’Alger a durci encore la peine requise à l’encontre d’un journaliste dont le seul tort est d’avoir assuré la couverture médiatique d’une manifestation du Hirak populaire. 

Le parquet a requis 4 ans de prison ferme et 50 000 Da d’amende à l’encontre de Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, le mardi 8 septembre 2020, lors du procès en appel à la cour d’Alger. Un procès qui s’est déroulé dans des conditions troublantes à cause de l’interdiction faite aux journalistes d’accéder à la Cour d’Alger pour assister aux audiences en présence des accusés et des avocats. Le procès s’est déroulé ainsi presque à huit clos. Cependant, les plaidoiries des avocats se poursuivent jusqu’à cette heure-ci.

Et aucune source judiciaire ne sait encore si le verdict sera rendu ce mardi très tard dans la nuit. Il est possible qu’il soit reporté par la Cour d’Alger à une date ultérieure. Quoi qu’il en soit, la dureté et la sévérité du réquisitoire du parquet ne présage rien de bon.

En attendant un dénouement heureux inespéré dans l’affaire du journaliste Khaled Drareni, un autre évènement malheureux est survenu pour confirmer que l’Algérie dérape dangereusement et les pratiques liberticides trouvent un terrain propice pour se développer de jour en jour. Pour preuve, à Bordj Bou Arreridj, l’activiste et militant du Hirak Chems Eddine Laalami dit Brahim s’est retrouvé à l’hôpital vers la fin de la journée de ce mardi à la suite d’une arrestation très musclée opérée par les services de sécurité. Plusieurs sources locales proches de l’entourage de Brahim Laalami ont assuré à Algérie Part que le militant très actif en faveur de la cause du Hirak « a été électrocuté avec un Shocker à impulsions électriques (taser) » !

Plutôt dans la journée, les 3 frères de Brahim Laalami « Yasser , Moussa et Mohamed » et l’un de ses amis les plus proches appelé Mourad ont été interpellés violemment par les services de sécurité. Pour quel motif ? Silence radio du côté des services de sécurité. Il est à rappeler que Brahim Laalami a subi un acharnement judiciaire inédit ces derniers mois.

Et pour cause,   Brahim Lalaami a été condamné en appel le 30 août dernier par la Cour de Bordj Bou Arreridj, à deux mois de prison ferme. Il a quitté la prison le jour même après avoir purgé sa peine puisqu’il avait été placé sous mandat de dépôt le 03 juin dernier par le tribunal de Bordj Bou Arreridj.

Brahim Lalaami est poursuivi pour six affaires au total. Poursuivi pour “outrage à corps constitué” et “atteinte à un agent en plein exercice de ses fonctions”, entre autres, le Procureur de la République avait requis, le 16 juillet, un an de prison ferme dans une affaire, 06 mois de prison ferme dans une autre et plusieurs amendes dans les 4 autres affaires. Un feuilleton de la répression digne des régimes les plus funestes de la planète. Et ce mardi 8 septembre, les autorités algériennes ont confirmé encore qu’elles veulent continuer à renforcer de jour en jour cette répression au risque de mettre la vie des activistes du Hirak en péril.

dernières nouvelles
Actualités