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vendredi, mars 29, 2024

Infiltration des mosquées, négociations secrètes avec des opposants : les services de sécurité en Algérie préparent l’étouffement des prochaines manifestations du 22 février 2021

Le régime algérien a déployé un plan d’action machiavélique et bien détaillé pour étouffer les prochaines manifestations populaires qui risquent d’avoir lieu lors de la célébration du deuxième anniversaire du déclenchement du Hirak populaire, à savoir le 22 février 2021. Plusieurs sources sécuritaires ont assuré à Algérie Part que les autorités algériennes sont totalement concentrées sur ce plan qui a pour objectif de capoter ce rendez-vous populaire lequel risque de mobiliser à nouveau des milliers d’Algériennes et d’Algériens dans la rue. 

L’objectif est clairement affiché et assumé : empêcher à tout prix le retour du Hirak. Le pouvoir algérien veut absolument récupérer la célébration de ce deuxième anniversaire en soumettant les revendications du Hirak à son propre agenda dessiné dans le cadre d’une large propagande en cours de préparation. Au cours du mois de février, le pouvoir algérien va actionner une énorme machine médiatique pour faire croire aux Algériennes et Algériens que la « Nouvelle Algérie » est bel et bien en construction et les revendications des manifestants du 22 février 2019 sont en train de se concrétiser doucement, mais sûrement.

Mais la propagande ne suffit pas. Les autorités algériennes se sont fixées pour objectif de verrouiller les rues afin d’empêcher le retour du Hirak qui risque ensuite de se prolonger dans le temps en exploitant la colère sociale et les déceptions socio-économiques de larges pans de la société algérienne terriblement frappés par les conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19. En clair, le régime algérien craint un retour des manifestations massives dans les rues du pays à la lumière des problèmes financiers et socio-économiques qui ne cessent de s’aggraver à cause de l’incapacité avérée du gouvernement algérien à trouver des solutions fiables à cette crise sociale, économique et financière qui étouffe le pays.

« Le Hirak politique en lui-même ne constitue pas un problème. L’occupation de la rue va ouvrir le champ à toutes les frustrations sociales qui sont très nombreuses à cause de l’échec patent de l’actuel gouvernement. Les chômeurs, les jeunes désespérés, les salariés qui ne sont pas payés dans leurs entreprises depuis des mois, les pères de familles qui peinent à joindre les deux bouts, les travailleurs en colère à cause de la cherté de la vie, tous ces contingents de manifestants risquent de s’emparer définitivement de la rue et provoquer une crise d’instabilité », confie à Algérie Part une source sécuritaire bien introduite au sein du sérail algérien qui tente de justifier à tout prix les dispositifs sécuritaires en cours de déploiement d’ici le 22 février 2021.

Force est, par ailleurs, de constater que la stratégie du régime algérien ne se réduit pas à la forte présence policière. Plusieurs autres axes ont été privilégiés pour capoter ce grand rendez-vous du 22 février 2021. Les renseignements généraux (RG) de la DGSN ont été chargés d’infiltrer les mosquées et d’identifier les activistes qui peuvent haranguer les foules pour les pousser à sortir dans les rues. Les  RG de la gendarmerie nationale ont été chargés d’infiltrer les quartiers les plus pauvres des villes de l’intérieur du pays pour mesurer le degré de la colère populaire et de prévoir l’ampleur des manifestations qui peuvent avoir lieu le 22 février 2021. Quant aux agents de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), la principale branche des services secrets algériens, ils ont été officiellement autorisés à mener des négociations avec des personnalités de l’opposition, des activistes du Hirak ou des anciens détenus d’opinion pour leur propre des deals et les rallier à la cause de la « normalisation des rapports et échanges avec le régime Tebboune », nous apprennent nos sources.

Ces négociations ont pour objectif de semer la division entre les différentes figures qui inspirent le respect aux rangs du Hirak et d’empêcher tout processus de convergence des points de vue. Saboter la moindre communion possible pour empêcher tout consensus au sein du Hirak, tel est le but du régime algérien. Des médias sociaux seront manipulés et encadrés pour disséminer une nouvelle propagande visant à discréditer certains activistes pour réduire leur influence sur l’opinion publique.

A la fin ce processus, la rue algérienne restera décapitée sans aucune élite qui peut la guider, la représenter. Les manifestations demeureront, au pire, une masse de colère populaire qui pourra fondre en quelques jours avec la lassitude et les harcèlements sécuritaires. Reste à savoir enfin si cette stratégie fonctionnera réellement pour garantir encore une fois au régime algérien le contrôle  de la rue. Rendez-vous le 22 février 2021 pour constater l’efficacité de ce plan d’action.

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5 تعليقات

  1. Comme disait l’autre c’est à cela qu’ont les reconnaît !
    Au lieu de se dépatouiller comme tous les autres à essayer d’assurer le minimum, ils nous montrent l’apanage de toutes leurs compétences en essayant d’infiltrer les mosquées.
    Le ministère des wakfs et des fatwas n’a qu’à déclaré que le hirak et Haram et que tebboune est Hallal est le problème est réglé !
    Quant à infiltrer les mosquées, pas la peine, la majorité du peuple est déjà dopé à la religion, pire que les cocainomanes.
    Le travail est Haram, tout ce qui arrive et qui peut arriver c’est la faute en premier des Kabyles,en second du Makhzen et en troisième du sionisme, et je pencherai même pour une quatrième, les extra_ terrestres.

  2. Ah L’infiltrassions c’est l’héritage de notre Mao algérien « alias le colonel illettré « ah ça oui ont est les champions du monde pour tout ce qui magouilles,infiltrations, etc etc … dommage d’ailleurs qu’il n’y a de classement dans ce domaine? Je pense qu’ont serait classé premier ex æquo avec la Corée du Nord , mais eux ils savent fabriquer la bombe et les missiles, pas nous.

  3. « A la fin ce processus, la rue algérienne restera décapitée sans aucune élite qui peut la guider, la représenter. »

    Le refus d’une centrale de decisions n’est pas fortuit. Larbi Ben Mhidi Allah Y Yarham Achouhada Li Sabilihi disait:
    «Mettez la révolution dans la rue, le peuple s’en emparera». A bas le Zaim vive le peuple, que le peuple et rien que le peuple, aucun infra-humain comme ceux du clan de Oudja, de caporaux de l’armee’ francaise ou autres salopard maitres des esclaves. Le peuple Algeriens peut s’auto-gouverner, la rue c’est la place des assemblees, ou tous se discute et sans tabous ni secrets. l’Algerie appartiens a son peuple.

  4. Tel père, tel fils !
    Durant la guerre d’Algérie quasiment tous les oulamas désiraient ardemment une indépendance-association avec la France, style, makhzen. Pendant que les vrais patriotes-fellaghas se faisaient descendre dans les maquis. La France, en guise de remerciements, les avait bardés de médailles du mérite et leur a accordé de continuer à diffuser la religion dans le pays pour leur encadrer le peuple un peu rebelle à leurs yeux.
    Aujourd’hui, le fils, badissia-novembria, reprend le flambeau du père, 60 ans après pour faire le même métier, puisque c’est le seul qu’ils savent faire, pour continuer de vivre, comme de coutume, à l’ombre des pouvoirs !
    Notre sécurité ferait mieux d’aller traquer tous les félons, oligarques, mafieux et autres bandits, pourtant bien connus de tous, qui ont écumé l’Algérie depuis l’indépendance. Ce sont ces gens là qui ont mis à genoux le pays. Aller faire payer encore le pauvre peuple, c’est comme jeter une allumette dans une cuve d’essence !