Mohamed Loukal, le gouverneur de la Banque d’Algérie, la banque centrale du pays, une institution stratégique et ô combien vitale pour le fonctionnement du pays, fait l’objet ces derniers jours de virulentes attaques orchestrées par une campagne de Fake-News sans précédent. Mohamed Loukal n’occupe, pourtant, pas un poste politique. Il est uniquement financier et en tant que technocrate, il assure un rôle technique dénué de toute coloration partisane ou idéologique.
Malgré cela, les plus gros mensonges ont été fabriqués pour impliquer ce technocrate et l’institution de la Banque d’Algérie dans une crise politique qui ne doit aucunement toucher les institutions financières du pays. La Banque d’Algérie a été accusée d’avoir facilité outrageusement les transferts de devises de plusieurs personnalités sulfureuses dont des hommes d’affaires proches de l’entourage des Bouteflika. Ces informations sont farfelues comme l’a démontré clairement le communiqué technique de la Banque Centrale du pays.
Aucun mécanisme n’est possible en Algérie pour faciliter la fuite de plusieurs millions de devises vers les pays européens. Les transferts illicites de devises se déroulent selon un processus complexe qui se greffe aux opérations d’importation et ce sont les services des Douanes algériennes qui ne font pas les efforts nécessaires pour bien contrôler les factures des marchandises importées depuis l’étranger notamment en ce qui concerne l’importation des services dont les prix sont nettement gonflés et exagérés pour favoriser la surfacturation permettant ainsi à des sommes colossales d’atterrir dans les comptes bancaires domiciliés à l’étranger.
La Banque d’Algérie est uniquement le régulateur qui veille sur le respect des règles bancaires et les transferts financiers douteux en devises ne passent presque jamais par canal bancaire de manière classique comme nous venons de l’expliquer. Cette campagne obéit donc à des considérations politiques et visent à sacrifier une institution sensible de l’Etat sur l’autel des luttes politiques claniques qui divisent le régime algérien. La vigilance est de mise.