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dimanche, septembre 24, 2023

Hirak : des centaines de manifestants brisent le confinement à Tizi-Ouzou et Béjaia, des dizaines d’arrestations à Alger, Oran et ailleurs

Ce vendredi 19 juin, le Hirak a voulu revenir en force pour briser le blocus sécuritaire et le confinement sanitaire imposé depuis le début de l’épidémie du COVID-19 à la fin du mois de mars dernier. Depuis 14 H, force est de constater que des centaines de manifestants ont battu le pavé à Tizi-Ouzou et Béjaia. La Kabylie a mobilisé énormément en ce vendredi alors que le pays est toujours paralysée par l’épidémie du COVID-19. 

Dans les rues des villes de Béjaia et de Tizi-Ouzou, des centaines de personnes se sont retrouvées pour manifester ensemble et crier leur rejet massif du régime algérien et de sa composante politique au service de l’institution militaire. « Dawlette Ouled El haram, Yaskout El-Nidham », criaient les manifestants pacifiquement rassemblés pour marcher contre ce régime algérien qu’ils accusent de toutes les dépravations.

Selon des sources locales, après avoir été immobiles, les services de sécurité ont tenté de disperser les manifestants en intervenant de façon musclée. Des arrestations de plusieurs militants ont été déplorés à Béjaia et Tizi-Ouzou. Des petites escarmouches opposant les manifestants aux forces de l’ordre ont commencé également dans plusieurs quartiers. A Béjaia, certaines sources locales craignent que ces tensions dégénèrent en émeutes.

A Constantine, Alger, Tlemcen, Oran, Bordj Bou Arreridj, Annaba, des dizaines de citoyens ont essayé d’investir les rues pour relancer le Hirak. Mais force est de constater que leur nombre n’était pas du tout élevé pour pouvoir résister à la charge des policiers. Des dizaines d’arrestations ont été opérées très rapidement par les services de sécurité au niveau de toutes ces villes. Les observateurs membres du réseau du comité national de la libération des détenus d’opinion (CNLD) ont rapporté de nombreuses arrestations dans toutes ces grandes villes du pays. Mêmes des femmes accompagnées de leurs enfants venus participer à des rassemblements pacifiques ont été embarquées manu militari par des policiers sur le qui-vive. C’est la première fois que des rassemblements et des manifestations publiques ont été organisées par des militants et activistes du Hirak en plein confinement sanitaire.

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