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vendredi, avril 19, 2024

Grave dérapage à Jijel : le Wali exerce des pressions sur les médecins pour les obliger à passer sous silence la catastrophe sanitaire

Immense et grave dérapage à Jijel où le Wali Abdelkader Kelkal est en train d’exercer des pressions et des intimidations à l’encontre des médecins et responsables de l’hôpital de la ville de Jijel l’EPH Mohammed Seddik Benyahia afin de les contraindre à passer sous silence la catastrophe sanitaire provoquée dans leur wilaya par la forte progression de l’épidémie du COVID-19. 

Le Wali de Jijel a clairement demandé au directeur de l’EPH Mohammed Seddik Benyahia de sanctionner et d’adopter des mesures disciplinaires à l’encontre des médecins qui ont osé s’exprimer sur les réseaux sociaux pour tirer la sonnette d’alarme et dénoncer le manque cruel de moyens matériels et de produits médicaux ou des des équipements de protection ainsi que de tous les outils indispensables pour la prise en charge des cas graves de COVID-19 à Jijel. Au niveau du principal hôpital de la ville, les médecins manquent de tout et il n’y a ni lits, ni appareils à oxygène ni masques de protection ni encore moins des blouses médicales pour le personnel soignant.  Face à cette situation dramatique, des médecins ont décidé de rompre le silence pour faire notamment appel à la générosité de la diaspora algérienne à l’étranger.

C’est le cas du docteur Rouibah Mohamed, 57 ans, anesthésiste et réanimateur à l’hôpital Seddik Ben Yahia de Jijel depuis plus de 26 ans. “Nous sommes épuisés et le personnel soignant est déprimé. Nous avons perdu encore une infirmière décédée au cours de ces dernières 48 heures d’une infection au COVID-19. Nous faisons face à une situation critique depuis plusieurs semaines et l’hôpital est en train de s’asphyxier”, explique ce médecin de Jijel qui crie sa détresse et en appelle à la générosité des Algériens établis à l’étranger.

Cependant, le Wali de Jijel voit d’un très mauvais oeil ces appels à la solidarité lancés par les médecins de l’hôpital Seddik Ben Yahia. Le Wali Abdelkader Kelkel est même intervenu pour réclamer au directeur de cet hôpital public d’imposer le diktat du silence à ses médecins et de sanctionner particulièrement le docteur Rouibah Mohamed. Or, le directeur de l’hôpital de Jijel a refusé de se plier aux directives du Wali et s’est solidarisé entièrement avec les médecins et les soignants abandonnés à leur triste sort par les autorités publiques.

Blessé dans son égo, le Wali en fait une affaire personnelle et menace de suspendre le directeur de l’hôpital Seddik Ben Yahia de ses fonctions. Choqués par cette dérive autoritaire totalement arbitraire, les médecins de l’hôpital de Jijel se mobilisent et quittent tous les services médicaux pour organiser ce jeudi à 12 H 00 un grand rassemblement devant le siège de la wilaya où ils ont réclamé des excuses officielles du Wali et des mesures concrètes en faveur de l’amélioration de la lutte sanitaire contre les conséquences désastreuses de la propagation du COVID-19 sur l’ensemble des localités de la wilaya de Jijel.

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10 تعليقات

  1. Il faut revoir se systeme de Wali (responsable d’une region), Daira et Baladia qui est emane d’une pyramide autoritaire et lourdement bureaucratique qui entravent le developement des regions et l’emancipations des citoyens.

    Un type non elu qui gere une region comme un president dans une petit etats dependant du ministre de l’interieur, ou les directeurs de wilaya dependent eux des differents ministres qui eux dependent des generaux militaire qui les ont place’, et ont opter pour un presidents de la pseudo-republique democratique et populaire!
    Le Wali est un type qui est analphabete et n’a fait que bac + 3 dans une ecole d’administration obselete que retrograde, ENA ou pour etre admis il faut paye’, donc etre corrompu des les premiers pas dans une administration rentiere et qui est entrain de detruire un pays et un peuple.

  2. Bsr peuple algérien bsr imazighens …
    Mr le préfet de jijel est 1 pauvre type qui applique bongré ou malgré …. les ordres qui viennent d’en haut …. et comme on est dns un pays de far west…alors oui …le système ce donne le droit de mener la nation et son peuple au abîmes…il a carte blanche …donc plein pouvoir…
    Si nos martyrs savaient dns quel états est la nation en 2020…
    Ils changeraient forcément sous quel drapeau ils chanteraient l’hymne national…
    A bon entendeur…patience …
    Un jour y.aura forcément justice….

  3. Le Wali et le Chef de daira c’est calqué sur la France. Malheureusement, ce n’est pas le système de gestion le plus efficace! C’est ce système qui institutionalise la bureaucratie. Aussi ce même système fait en sorte que le gouvernement n’est pas proche de ces citoyens. Entre un président et son peuple, il y a un 1er ministre, un ministre, un wali et un chef de daira, c’est beaucoup d’intermédiaires! L’Algérie devrait prendre exemple sur d’autres démocraties dans lesquelles la bureaucratie est beaucoup moins présente! Je donne l’exemple du Canada, je vis dans ce pays depuis plus de 32 ans, je peux en témoigner. Au Canada, il n’y a ni Wali ni Chef de daira ce qui élimine beaucoup d’intermédiaires! Il y a le 1er ministre, les ministres et les maires! Le maire a son poids, il s’adresse directement au ministre! La mairie a son budget, elle gère ses projets discutés au niveau de son assemblée. Pour les services administratives qui concernent le citoyen comme la santé, le transport et d’autres, on trouve des directions régionales. Les grands projets sont gérés directement par les ministères concernés. À noter qu’au Canada, il n’y a pas de fiche individuelle, ni familiale, ni certificat de résidence (la preuve de résidence, une facture d’électricité, de gaz, de téléphone), un seul extrait de naissance pour la vie (on paye pour un duplicata!). Le citoyen n’a pas besoin d’aller à la mairie (en 32 ans, je n’ai jamais mis les pieds!). La preuve d’identité, c’est le permis de conduire!

  4. Le wali de Jijel essaye de se couvrir en cherchant un boug émissaire et régler ses comptes avec les lanceurs d’alerte notamment le Docteur ROUIBEH, il a même menacé de licencier le directeur de l’hopital s’il garde ce Docteur qui n’a fait que son travail d’alerter et d’essayer de trouver des solutions puisque les autorités sont restées inerte à cette catastrophe.
    Autre deuxième affaire qui essaye de l’étouffer, celle du laboratoire PCR inauguré le 1er novembre et fermé le jour même.
    Oui, les Jijéliens ne veulent pas de ce wali qui n’a rien fait depuis sa nomination à la wilaya de Jijel, aucun projet n’a été concrétisé hormis ses sorties occasionnelles pour faire présent lors des fêtes nationales.

  5. Pour garder son poste et ses privilèges, peut-on aller jusqu’à passer sur les cadavres de tous ceux et toutes celles qui sont morts de ce virus et ceux qui mourront sûrement ?
    Ce serait tout simplement de l’assassinat administratif par quelqu’un qui pense peut-être que sa simple fonction lui donne le droit de disposer de la vie des citoyens !
    Même avec un costume trois pièces, une limousine avec chauffeur, une résidence étatique et du personnel pour le servir lui et sa famille, un minable reste un minable. Mais quand un minable devient dangereux, il faut le débarquer de son palais et, par exemple, le condamner à passer une seule nuit de garde dans un service Covid au milieu des râles d’agonie. Ce serait une avance sur l’enfer qui attend sûrement ce bachagha moderne.
    Quand je pense que l’hôpital porte le nom de Mohamed Sedik Benyiahia, cet immense patriote et responsable politique algérien ! Quelle décadence !

  6. Il est temps de se débarrasser de ces voyous qui gère l’Algérie comme si elle leurs appartient ,le roi boutef n’existe plus mais ses esclaves continuent a appliqué la même méthode de gérer le pays a la façon de leur roi et pour bien faire c’est de se débarrasser une fois pour toute de ce système qui continue a mentir au peuple et détruire l’Algérie ,le peuple continue a les croire aveuglément , c’est un peuple sourd muet et aveugle qui n’a rien compris.

  7. Même si le système hiérarchique est copié comme tout sur celui adopté par l’ancien colonisateur, le problème n’est pas lié à ce mode de gestion de la cité, mais directement à la mentalité archaïque de ceux qui ne gouvernent, autrement quelque soit le modèle adopté, avec de telles mentalités on n’y peut rien changer.(Hna, ila kteb, khat ahmar, main étrangère,…etc)

  8. Ce wali doit être démis de ses fonctions et rapidement .
    En pleine crise sanitaire , il a osé demander la sanction d’un medecin spécialiste avec 26 ans d’expérience. Un médecin dévoué , altruiste et volontaire.
    La wilaya de jijel vaut mieux qu’un simple technocrate issu d’une mentalité revolue.
    Il est temps que les jwajla réclament sont départ et l’exigence d’un responsable engagé et au service de la population.