Le Qatar vient de faire une offensive inédite sur le marché mondial du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en annonçant une commande de nouveaux équipements de pointe pour porter sa production à plus de 110 millions de tonnes d’ici 2025 inondant ainsi le marché mondial par de nouvelles quantités de GNL et s’offrant une capacité de livraison à des clients situés partout à travers le globe. Et pendant ce temps-là, l’Algérie assiste les bras croisés à l’offensive de son principal concurrent qui va lui « manger » encore de nouvelles parts de marchés causant ainsi des pertes des recettes en devises pour notre pays.
Le Qatar s’équipe, se modernise et renforce sa production nationale pour dominer encore et encore le marché mondial de GNL. Et l’Algérie que fait-elle ? Elle reste embourbée dans ses problèmes internes qui ne cessent de s’aggraver de jour en jour. En effet, la production algérienne du gaz naturel liquéfié (GNL), l’un des produits les plus importants pour les exportations des hydrocarbures du pays, a connu de très fortes perturbations qui ne manqueront pas de causer des dégâts financiers énormes à Sonatrach et, par ricochet, aux caisses de l’Etat algérien.
Après la paralysie du complexe de production de Skikda de décembre 2019 jusqu’à fin juillet 2020, c’est l’autre plus important complexe de production de GNL situé à Arzew qui est à l’arrêt à la suite d’un grave incident technique depuis le début du mois de septembre dernier. Les pertes financières sont évaluées en plusieurs centaines de millions de dollars. Une première évaluation a indiqué des pertes d’environ 2 milliards de dollars provoqués par les pannes des deux plus importants complexes de GNL en Algérie depuis le début de l’année 2020 sans compter le ralentissement des exportations à cause de la paralysie mondiale provoquée par la pandémie de la COVID-19.
Et pendant que l’Algérie souffre de l’incompétence de ses dirigeants actuels qui peinent à faire fonctionner les plus importants complexes pétrochimiques du pays, le Qatar étend son leadership sur le marché mondial en franchissant une étape importante vers l’augmentation de la capacité de production de GNL du Qatar de 77 millions à 110 millions de tonnes d’ici 2025.
Et pour ce faire, le Qatar vient de commander à la société américaine Baker Hughes de compresseurs de réfrigérant principaux (CRP) comprend 12 turbines à gaz et 24 compresseurs centrifuges, dans le cadre de quatre « méga trains » GNL supplémentaires. I ll s’agit, selon plusieurs spécialistes du marché mondial du GNL, de l’une des transactions les plus importantes de GNL pour Baker Hughes au cours des cinq dernières années, tant pour les MTPA que pour l’équipement attribué.
Le projet représente une étape importante vers l’augmentation de la capacité de production de GNL du Qatar de 77 millions à 110 millions de tonnes d’ici 2025, propulsant le Qatar au leadership mondial de la production de GNL. Baker Hughes a annoncé une commande avec son partenaire de longue date, Qatar Petroleum, qui fournirai plusieurs compresseurs de réfrigérant principaux (MRC) pour le projet North Field East (NFE) de Qatar Petroleum, exécuté par Qatargas. L’attribution totale fait partie de quatre « méga trains » de GNL, représentant une capacité supplémentaire de 33 millions de tonnes par an (MTPA), passant de 77 MTPA à 110 MTPA, propulsant la nation du Golfe au leadership mondial de la production de GNL d’ici 2025. Cette annonce fait partie des plus importantes transactions de GNL conclues par Baker Hughes au cours des cinq dernières années, tant pour les MTPA attribués que pour l’équipement.
Cette commande renforce plus de deux décennies de confiance et de succès dans le domaine des turbomachines entre Baker Hughes, Qatar Petroleum et Qatargas. Alors que Qatargas exploite déjà six « méga-trains » de GNL existants qui sont entraînés par des compresseurs de réfrigérant à turbine à gaz Frame 9E fourni par Baker Hughes, le projet de NFE souligne le leadership de la technologie Baker Hughes LNG dans la région du Golfe et pour les projets de GNL les plus complexes au monde.
«Cet accord historique illustre la force continue du partenariat entre Baker Hughes et Qatar Petroleum, qui a commencé il y a 25 ans lors de la livraison du premier train de GNL au Qatar », a déclaré Lorenzo Simonelli, président-directeur général de Baker Hughes. « Alors que nous nous tournons vers les deux prochaines décennies, dans presque tous les scénarios, le gaz naturel sera le principal combustible de transition, et peut-être même un combustible de destination, pour un avenir moins carboné. En nous appuyant sur notre expérience en matière de technologie GNL éprouvée, fiable et hautement efficace, nous restons déterminés à faire progresser l’énergie au Qatar pour les années à venir».
Dans le cadre de l’engagement global de l’entreprise à aider les clients à décarboner leurs opérations, Baker Hughes a continuellement investi dans le développement d’une technologie permettant aux clients de réduire les émissions tout en améliorant les performances et la conception de la machine afin d’optimiser les opérations du site. Le projet NFE fera appel à la toute dernière technologie de compression pour réduire 60 000 tonnes de CO2 par train chaque année sans aucune réduction de la production de GNL. Cela représente une diminution d’environ 5% par rapport aux technologies précédentes. Les trains de compression seront également produits en utilisant les dernières techniques de fabrication, en minimisant les matières premières et les processus à forte intensité d’émissions pour réduire les émissions de CO2 pendant la production jusqu’à 10 %.
Chaque train MRC sera composé de trois turbines à gaz Frame 9E DLN Ultra Low NOx et de six compresseurs centrifuges sur quatre «méga trains» de GNL, pour un périmètre de fourniture total de 12 turbines à gaz destinées à entraîner 24 compresseurs centrifuges. L’emballage du train turbine à gaz / compresseur ainsi que la fabrication de compresseurs et les essais des trains auront lieu dans les installations de Baker Hughes à Florence et Massa, en Italie.
Le North Field est le plus grand champ de gaz naturel non associé au monde. Le projet NFE, détenu par Qatar Petroleum et exploité par Qatargas, est la première phase de l’expansion de North Field GNL, annoncée en 2017, et augmentera la capacité de production de GNL du Qatar de 77 MTPA à 110 MTPA d’ici 2025, ce qui représente une capacité de production de GNL augmentée d’environ 43%. Le premier gaz du projet d’expansion devrait être produit d’ici la fin de 2025. La deuxième phase du projet d’expansion de North Field GNL, appelée North Field South Project (NFS), augmentera encore la capacité de production de GNL du Qatar de 110 MTPA à 126 MTPA.
Qatargas est chargé d’exécuter le projet NFE pour le compte de Qatar Petroleum. En tant que première société productrice de GNL mondiale, Qatargas a une expérience dans la réalisation de projets de cette envergure et dans l’exploitation de diverses installations terrestres et offshore dans le North Field avec un haut degré de fiabilité et d’excellence opérationnelle. Le projet est conforme à la Vision nationale 2030 du Qatar, qui vise un développement plus durable d’ici 2030.
Avec ces nouvelles avancées, le Qatar va s’emparer d’une grosse partie des parts du marché mondial du GNL. Rappelons enfin que l’Algérie est aujourd’hui le troisième fournisseur en gaz de l’Europe après la Russie et la Norvège. Les exportations algériennes représentent aujourd’hui 10 % de la consommation en gaz de l’Europe. Pionnière dans le gaz naturel liquéfié (GNL) avec la mise en service d’un premier gazoduc entre Hassi R’Mel et Arzew en 1961 pour alimenter l’usine de liquéfaction La Camel située à Arzew, l’Algérie était le cinquième exportateur mondial de GNL en 2017. Les exportations de GNL se sont établies en 2017 à 24,5 milliards de m3. SONATRACH a occupé en 2017 la première place en termes d’exportation de gaz de pétrole liquéfié (GPL) dans la région Méditerranée.
Malheureusement, les problèmes politiques qui ont ébranlé la stabilité du pays et les crises successives ayant ébranlé le top management de Sonatrach ainsi que l’incompétence notoire de l’actuelle équipe dirigeant à Sonatrach, ont fait perdre à l’Algérie son rang de puissance énergétique et ne cesse de dégringoler dans le classement mondial des plus gros exportateurs de GNL. Depuis début 2020, l’Algérie se pointe à la 9ème place avec 3,4% des exportations mondiales loin, très loin du podium occupé par le Qatar, la Russie, les Etats-Unis et l’Australie.
Les pertes se comptent en milliards de dollars. Un véritable gâchis causé par la mauvaise gouvernance qui règne ces derniers mois au plus haut sommet du pouvoir algérien.
On est bien dirigé en Algérie par des politiques de grandes qualités regardez l’Algérie dans quel état elle est et surtout en Algérie quand un tient une place on ne pourra jamais le sortir et s’il part , il part avec la chaise , ils vous diront quand ça va c’est grâce a nous et quand ça va mal c’est la faute au peuple.
l’Algérie n’a pas à entrer en competition avec le Quatar ou tout autre exportateur de gaz naturel;la priorité de l’Algérie est de passer à la production d’électricité photovotaique et de transformer localement la totalité de son gaz naturel en produits de la gazochimie;c’est cela le développement économique;au fait pour qui roulez vous?