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vendredi, novembre 8, 2024

Face à la saturation des hôpitaux algériens : pourquoi l’armée algérienne ne construit pas des hôpitaux de campagne ?

L’incroyable absence de l’armée algérienne sur la front sanitaire où les autorités civiles luttent désespérément contre l’épidémie de la COVID-19 soulève de nombreuses interrogations. L’armée algérienne n’a jamais apporté la moindre à la contribution nationale en faveur de la lutte contre les ravages du virus COVID-19. 

L’armée algérienne fait partie de l’une des rares armées au monde qui ne s’est pas mobilisée pour secourir la population de son pays en construisant, à titre d’exemple, des hôpitaux de campagne. Et pourtant, l’Algérie fait face à la pénurie des lits de soins intensifs ou de simples lits d’hôpitaux depuis plusieurs semaines, notamment depuis le mois d’octobre dernier. Les patients algériens sont refoulés des hôpitaux faute d’oxygène médical, de moyens de protection, de lits ou de médicaments pour diminuer la charge virale du virus. Dans cette crise sanitaire, l’armée est restée dans ses casernes alors que la Nation a plus que jamais besoin des moyens de la santé militaire pour affronter l’une des pires épidémies des temps modernes.

Ailleurs, dans le monde, les armées ont fait honneur à leur engagement et elles ont été présentes aux côtés de leur peuple. A titre d’exemple, le 24 octobre dernier, quand la situation sanitaire s’est dégradée en République Tchèque, le gouvernement a décidé la construction d’un hôpital de campagne, dans le quartier de Letnany à Prague. Monté par l’armée, l’hôpital peut accueillir jusqu’à 500 patients.

Au mois d’avril dernier, face à la propagation du Covid-19, le principal hôpital de Moscou, le Kommurka, était saturé avec 400 lits occupés par des patients atteints. L’armée russe a donné un coup de main aux autorités civiles pour lancer la construction d’un hôpital de campagne de 650 lits qui peut accueillir 1300 médecins, à 70 km de Moscou. Aux Etats-Unis comme en France, les armées ont participé au déploiement de nouveaux hôpitaux de campagne afin de soulager les hôpitaux civils confrontés à une énorme pression en raison de la propagation de la pandémie de la COVID-19.

Même chez nos voisins, les militaires ont apporté leur aide précieuse à des autorités civiles débordées par une épidémie inédite dans l’histoire. Au Maroc, dés le 2 avril 2020, la médecine militaire prend part à la mission de lutte contre la pandémie de Covid-19. Dés le 23 mars, à savoir le début de l’épidémie, le personnel médical et paramédical de l’armée marocaine a été mobilisé pour rejoindre les médecins civils dans leur prise en charge des cas atteints de COVID-19.

Dés le mois d’avril dernier, l’armée marocaine a mis sur pied un hôpital militaire équipé d’un bâtiment sur deux niveaux et un ensemble de 16 tentes sanitaires d’une capacité de 160 lits dans la région de Benslimane. En Tunisie,  l’armée a installé le 15 août 2020, un hôpital de campagne à El Hamma dans la région de Gabès.  15 tonnes d’équipements médicaux ont été envoyés à cet hôpital de campagne avec toute une équipe médicale et paramédicale, composée de médecins spécialistes, biologistes, urgentistes et infirmiers. L’armée tunisienne a même équipé cet hôpital militaire d’un laboratoire mobile d’analyses microbiologiques. Ces initiatives ont soulagé les souffrances populations locales. Elles ont sauvé certainement des vies en permettant un accès rapide aux soins face à un virus terrifiant et mortel. Et tous les spécialistes s’accordent sur l’importance vitale d’un accès rapide aux soins intensifs pour stopper les effets dangereux du COVID-19 sur les patients infectés.

Pourquoi l’Armée algérienne n’a pas bougé le petit doigt face à la dégradation inquiétante de la situation sanitaire du pays ? De nombreux algériens se posent cette question, mais rares celles et ceux qui ont le courage d’interpeller directement le haut commandement de l’ANP sur cette question.

 

 

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4 تعليقات

  1. Pourquoi investir dans des hôpitaux de campagne, le peuple il faut le laisser mourir. Eux pour une rage de dents ils sont à Paris , Genève ou ailleurs où il fait bon vivre. Mais soyons heureux on à des missiles Iskander. Si ce n’était pas si grave cela prêterai à rire.
    Nos gouvernants depuis 62 sont une vraie malédiction. Ils ont remplacé les colonisateurs que nos parents ont réussi à chassé, mais cela !!!!

  2. Je me demande pourquoi la classe gouvernante en Algérie est si indifférente au sort du peuple ? ça dépasse l’entendement. Ou ils sont complètement coupés de la réalité, ce qui est difficile à concevoir à moins qu’il ne soient tous analphabètes, ou ils s’en contre fichent vraiment : mais tous ? en même temps militaires et civils ? je ne sais pas si quelqu’un a une explication …