C’est un véritable sabotage. Plus de 60 projets d’usines de médicaments et de dispositifs médicaux sont bloqués depuis plusieurs semaines à cause d’une énorme cacophonie bureaucratique qui règne au niveau du ministère de la Santé, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.
Ces projets d’investissements sont bloqués à cause des autorisations qui avaient été délivrées par le Docteur Mohamed Nibouche, l’ancien Directeur général de la Pharmacie au niveau du ministère de la Santé qui a été relevé de ses fonctions au début du mois de juin passé pour être remplacé par une directrice par intérim Mme Soumia Benhamida. Avant son départ du ministère de la Santé, Mohamed Nibouche avait signé une soixantaine d’autorisations permettant à des investisseurs privés de se lancer dans des projets de fabrication de médicaments ou de moyens de protection très recherchés dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus COVID-19.
Parmi ces investisseurs ayant bénéficié des autorisations de Mohamed Nibouche, nous retrouvons les initiateurs de 4 usines de fabrication des masques de protection FFP2 qui manquent cruellement en Algérie comme il avait été révélé précédemment par Algérie Part.
Aujourd’hui, ces 4 usines sont entièrement bloquées parce que le ministère de la Santé refuse délivrer aux investisseurs les autorisations d’importation de matière première sous prétexte que les premières autorisations de fabrication ont été signées par le docteur Mohamed Nibouche après son limogeage du ministère de la Santé ! Une cacophonie absurde et dangereuse qui paralyse les efforts des industriels algériens.
Face à cette situation complexe, les fabricants privés ont répondu au ministère de la Santé qu’ils avaient bénéficié uniquement des autorisations provisoires pour leur permettre d’installer leurs équipements et leurs nouvelles usines. Il faut savoir que le lancement d’une usine de fabrication des masques FFP2 nécessite un investissement dépassant les 2 millions d’euros entre machines et salles blanches.