La situation à Sonatrach est dangereuse, très dangereuse. Après le vice-président responsable des finances qui a démissionné pour ne pas cautionner les pratiques occultes et illicites de la direction générale de Sonatrach, voici le tour du Vice-Président chargé de l’activité Exploration et Production, la division la plus stratégique de la compagnie nationale des hydrocarbures, qui veut officiellement démissionner et quitter ses fonctions, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.
En effet, Mohamed Slimani, l’homme qui gère officiellement depuis le 30 mars dernier toute l’activité exploration, production et exploitation de Sonatrach, a fait part de sa volonté de démissionner de son poste pour ne plus collaborer avec le PDG Toufik Hakkar avec lequel il entretient des rapports très tendus. Selon nos investigations, Mohamed Slimani ne se sent pas capable de continuer à diriger l’activité la plus névralgique de Sonatrach en raison du climat délétère qui empêche toute sérénité dans le travail à la direction générale de Sonatrach.
En plus, a-t-on confirmé au cours de nos investigations, Mohamed Slimani n’a jamais occupé ce poste très sensible car il savait pertinemment que son profil n’était guère adapté à cette lourde responsabilité et à cette charge de travail qui exige une compétence technique très pointue. Mohamed Slimani a été promu vice-président chargé de l’activité Amont, à savoir exploration et production, de Sonatrach alors qu’il occupait le poste de directeur de la Production (DPR) de Sonatrach depuis seulement deux mois, à savoir le mois de janvier 2020.
Toufik Hakkar a exercé de fortes pressions sur Mohamed Slimani pour que ce dernier accepte ce poste. Et pourtant, Mohamed Slimani avait expliqué à Hakkar qu’il ne se sentait pas capable d’assumer une telle responsabilité lui qui est directeur de la production du groupe Sonatrach depuis seulement deux mois ! L’activité Amont de Sonatrach regroupe de nombreuses directions et un nombre très élevé de sites de productions ainsi que des centres hyper-stratégiques. Mohamed Slimani a été rapidement débordé par le poids des événements et la complexité des tâches surtout que Toufik Hakkar ne lui a pas du tout facilité le travail puisqu’il a refusé à maintes reprises de l’assister dans la gestion de dossiers très délicats liés à la gestion de nos gisements d’hydrocarbures. Les conséquences furent terribles puisque la production journalière du pétrole en Algérie a chuté à moins de 700 mille barils de pétrole par jour. Un plongeon historique qui fait perdre à l’Algérie des millions de dollars par jour. Aujourd’hui, Mohamed Slimani ne veut plus assumer ce fiasco et préfère se retirer afin de ne pas faire les frais de la très mauvaise gouvernance de son PDG Toufik Hakkar…