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mardi, avril 23, 2024

Exclusif. Said Bouhadja et ses neveux, Hakkar et ses nouveaux avenants : l’immense scandale de corruption autour de la compagnie chinoise CHEC à Skikda

C’est un immense scandale que vient de découvrir la Rédaction d’Algérie Part au cours de ses investigations. Des documents exclusifs en notre possession démontrent que la réalisation de la nouvelle jetée de GNL et l’extension du port pétrolier de Skikda qui devait permettra au méga-train GNL de Skikda de porter sa production à sa capacité nominale, l’accostage de navires de grandes capacités afin d’explorer des perspectives supplémentaires de marchés pour le GNL algérien, est en réalité une immense fumisterie qui donne lieu à un scandale de corruption sans aucun précédent dans le secteur des hydrocarbures en Algérie. Explications.

Le 21 janvier 2019, le groupe Sonatrach a signé un contrat avec l’entreprise China Harbour Engineering Company LTD (CHEC) pour l’étude, fourniture et construction d’une jetée GNL et infrastructures maritimes et portuaires au niveau du port d’hydrocarbures de Skikda. D’un montant de plus de 52 milliards de dinars, soit 400 millions de dollars, et d’une durée de 28 mois, selon les termes du contrat, le projet avait pour objectif de permettre « l’optimisation de la production du complexe GNL, le chargement des méthaniers de grande capacité pouvant atteindre 220 000 m3, le chargement des tankers allant de 50 000 t jusqu’à 250 000 t, la reconversion du poste existant GNL pour le GPL, l’adaptation du poste existant des aromatiques pour le déchargement et le déchargement des MTBE (méthyl tert-butyl éther), ainsi que la réalisation d’un nouveau poste d’accostage pour navire avec une aire de stockage pouvant atteindre 15 hectares », pour reprendre les termes du communiqué final de Sonatrach final ayant ponctué la cérémonie de signature de ce contrat avec Sonatrach.

Presque deux années plus tard, sur le terrain, à savoir au niveau du port pétrolier de Skikda, ce projet de la fameuse Jetée GNL n’a connu aucun taux d’avancement appréciable ou notable. Pis encore, la compagnie chinoise CHEC accuse 18 mois de retards dans les travaux de ce méga-chantier qu’elle s’est engagée au bout de 28 mois. Un engagement qu’elle ne respectera jamais parce qu’avec tout le retard accusé dans les travaux de construction, il est impossible de livrer cette jetée, un ouvrage qui s’avance dans la mer pour couvrir l’entrée d’un port, GNL dans les délais impartis. La compagnie chinoise CHEC a fait l’objet de 3 mises en demeure qui lui ont été adressées par Ali Belaid, le chef de projet nommé par Sonatrach pour superviser les travaux et la réception de cette future jetée stratégique du port pétrolier de Skikda.

Depuis la fin janvier 2019, Ali Belaid n’a jamais cessé de dresser des rapports accablants sur de nombreuses anomalies constatées dans la gestion de ce méga-projet confié à la compagnie chinoise CHEC. Dans ses rapports accablants, Ali Belaid relate de graves, mais de très graves irrégularités. A titre d’exemple, la compagnie chinoise s’est engagée auprès des autorités algériennes à recruter pas moins de 1929 ouvriers algériens pour les travaux de ce chantier qui comporte quatre tranches dont la première consiste à réaliser une nouvelle jetée avec un nouveau poste de chargement dédié au GNL (navires de 220 000 m3). La deuxième tranche porte sur la reconversion du poste existant de chargement de GNL «M1» en poste de chargement GPL. Quant à la troisième tranche du projet, elle porte sur le confortement de la jetée principale nord existante (brise-lames) et son extension ainsi que la réalisation d’un nouveau poste de chargement et déchargement, dédié à l’accostage des navires de 50 000 à 250 000 tonnes, pour les produits bruts et raffinés.

La quatrième tranche consiste à installer un nouveau bras de déchargement du méthyl tert-butyl éther (MTBE) ainsi qu’une ligne et son interconnexion au bac de stockage de la raffinerie de Skikda (RA1 K). Mais la CHEC ne va jamais respecter cet engagement et elle uniquement une vingtaine de travailleurs algériens ! Pis encore, sur les 200 ouvriers chinois mobilisés sur le chantier, aucun d’entre eux n’est titulaire d’un permis de travail. Excepté le chef de projet, tous les autres cadres ou ouvriers de la CHEC disposent d’un visa d’affaires qui ne les autorise aucunement à exercer une activité professionnelle au sein d’un chantier aussi sensible. Toutes ces anomalies ont été signalées à la direction générale de Sonatrach.

Cependant, Toufik Hakkar ne va jamais rappeler à l’ordre la CHEC. Pis encore, il va s’en prendre à son chef de projet Ali Belaid parce qu’il dérange les partenaires chinois et dénoncent leurs pratiques occultes. Ali Belaid a été relevé de ses fonctions par Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, pour le remplacer par un certain Sami Chikaoui, originaire lui aussi de Khenchela comme le PDG de Sonatrach. Le nouveau chef de projet nommé par Sonatrach est nettement plus docile et conciliant avec les chinois. Mais pourquoi Ali Belaid a-t-il dérangé ? Parce qu’il avait découvert des pratiques scandaleuses.

A titre d’exemple, la CHEC a accordé un immense marché gré à gré à l’opérateur privé PETROGEL, le distributeur en gros des carburants et concurrent direct de NAFTAL, pour la fourniture du gasoil marin pour les besoins du soutage des navires mobilisés par la compagnie chinoise dans les travaux de construction ou de réalisations des infrastructures de la future jetée GNL de Skikda. L’opérateur privé PETROGEL avait été choisi exclusivement par la CHEC sans aucune procédure de mise en concurrence ni le moindre appel d’offres public. Entre octobre 2019 jusqu’à juin 2020, PETROGEL a été le fournisseur exclusif du gasoil marin pour les navires de la CHEC. Pour chaque opération de soutage, il faut compter la fourniture de l’équivalent de plus de 80 mille litres de gasoil marin. A la surprise générale, comme le démontrent les documents en notre possession, PETROGEL facturait le prix du gasoil marin aux navires chinois à 15 Da le litre ! Un bradage honteux et scandaleux alors que sur le marché international, le litre du gasoil marin alors que le prix moyen sur les marchés mondiaux est 0.76 Euro, c’est-à-dire l’équivalent de 119 DA.

PETROGEL rachète du carburant subventionné par l’Etat algérien à Sonatrach pour le revendre à un prix subventionné aux chinois de la CHEC, une société étrangère. C’est totalement absurde et préjudiciable pour le Trésor Public de l’Etat algérien. Ali Belaid avait alerté la direction générale de Sonatrach. En vain. Et pour cause, PETROGEL appartient à l’ami intime du PDG de Sonatrach Toufik Hakkar. Ce dernier entretient des liens troublants et illicites avec l’opérateur privé PETROGEL à qu’il avait ouvert toutes les portes de Sonatrach pour lui permettre de s’enrichir sur le dos de l’intérêt public et général. Le dossier PETROGEL a éclaté au grand jour grâce aux révélations d’Algérie Part.

A la suite de nos révélations, les partenaires chinois de Sonatrach ont suspendu leur contrat avec PETROGEL pour confier les opérations de soutage de leurs navires à NAFTAL, la filiale de Sonatrach. Mais les scandales ne s’arrêtent pas là. Les chinois de la CHEC ont confié un énorme marché aux neveux et parents de l’ex-président du parlement algérien entre mai 2017 et octobre 2018, Said Bouhadja. Ce dernier est originaire de Skikda et il est l’un est des poids lourds du FLN depuis 1997. Said Bouhadja va intervenir auprès de la CHEC et la direction générale de Sonatrach afin d’imposer la société SKIBATIMENT, appartenant aux frères Bouacha, les neveux de Said Bouhadja.

Dans des circonstances très troublantes et sans aucun respect des procédures légales, SKIBATIMENT va remporter le marché de la fourniture de plus de 130 M3 de béton dédié à des sites maritimes. Il s’agit d’un marché qui dépasse l’équivalent de 66 millions d’euros. Les neveux de Said Bouhadja détiennent l’exclusivité de ce marché alors qu’aucun autre gros opérateur du marché du béton n’a été consulté ou testé par les chinois de la CHEC. Un scandale de favoritisme en flagrant délit.

En dépit de toutes ces pratiques scandaleuses, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, ménage les humeurs de ses partenaires chinois et veillent scrupuleusement sur leurs intérêts. Malgré les retards dans les travaux, les irrégularités, les pratiques occultes, la direction générale de Sonatrach va débloquer une première avance forfaitaire de 177 milliards Da qui permettra à la compagnie chinois CHEC de financer tous ses besoins préliminaires pour réaliser la jetée du GNL Skikda. Ce projet qui était fixé à 400 millions de dollars va finalement coûter beaucoup plus cher et un nouveau avenant financier est en cours de négociation en ce moment entre l’actuel patron de la direction de l’Engineering & Project Management (EPM) de Sonatrach, un certain Aoudjhane Fredj. Cet avenant porte sur un rajout de… 200 millions de dollars à l’addition finale de cette nouvelle jetée GNL du port de Skikda ! Nous sommes loin, très loin des 400 millions de dollars pour lesquels se sont engagés la compagnie chinoise la CHEC.

Toufik Hakkar est en train d’accorder des privilèges totalement illicites à la CHEC. Il est en train de gonfler la facture finale de ce méga-projet pour porter un énorme préjudice financier au Trésor Public. Il est en train de passer sous silence des pratiques illégales et scandaleuses pour permettre à ses amis et alliés de s’enrichir dans des marchés de sous-traitance accordés par la CHEC. En contrepartie, les chinois distribuent des commissions et rétro-commissions onéreuses à des cercles occultes liés directement à la direction générale de Sonatrach.  Algérie Part reviendra encore sur ce dossier explosif avec de nouvelles révélations dans ses prochaines publications.

 

 

 

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5 تعليقات

  1. du vrai ou du fait , c est l opinion publique qui est malheureusement méprisée par les institutions étatiques qui les informent guère sur la gestion des ressources, les suites aux affaires scabreuses révélées par les lanceurs d alerte, les bilans financiers des organismes publiques, l exécution du budget tel qu il a été vérifie par la cour des comptes qui semble être en totale hibernation, les mesures prises par le parquet sur les faits graves dénoncés publiquement .hélas le peuple est considéré comme un mineur comme qu on utilise cependant a bon escient selon les occasions.face a l absence de confiance des citoyens en leurs institutions tout fait et parti pris des médias locaux, il est utile de souligner que tout fait ou événement de ce genre est considéré comme étant fondé

  2. Semmar prépare le terrain au retour ou à l’arrivée d ex escrocs éjectés de Sonatracht.. c’est évident devant un tel acharnement…

    Je l’ai jamais connu aussi virulent à l’encontre de ouid kaddour ou khellil ceux qui ont donné le pétrole aux Français pour le premier et aux américains pour le deuxième.

    Semmar nous donne l’impression d’être en mission commandée…Pauvre Algérie.

    P.s : Puisque semmar aime nous donner l’origine des acteurs actuels, peut il en faire autant pour les équipes de ould kaddour ou khellil ? Quel est le but recherché ? En tout cas pas l’intérêt de l’Algérie.
    Sous Bouteflika il y avait des marocains naturalisés à la tête de tous les secteurs névralgiques du pays…Semmar peut il enquêter sur les risques majeurs et les détournements faramineux en cours et depuis cette période de 20 ans?

    Hakkar n’est pas le chevalier blanc mais il n’est pas responsable des règnes de Bouteflika et khellil qui ont coulé notre pays pour des générations.

    Un peu d’objectivité Mr Semmar…Ou alors du courage pour nous dire quel est le clan pour lequel vos bosser pour qu’ils s’accaparent de la Sonatracht.
    Merci

  3. Il n’y a pas que Semmar qui est en missions commandée, ils font çà pour l’argent en premier et ils sont nombreux à travers internet, Bensdira ce voyou vulgaire une véritable girouette un jour avec Gaid Salah, le lendemain avec Toufik, après avec le Hirak, ensuite avec Nezzar, puis avec Teboune il se retourne là ou il y a beaucoup de Fric, il y a Zeitout, Ghani Mahdi, les journalistes d’El-Magharibia, Aboud donc le peuple est convaincu que ces gens travaillent chacun avec un aile bien précis et on a vu des vidéos qui on mis à nu certains d’entre eux.
    Quand à la famille BOUHADJA ils sont connus à Skikda ils sont originaires de la ville de Felfla . Avant c’était le général BOUHADJA qui intervenait pour placer ces pions et ces connaissances à des postes de responsabilité au sein de Sonatrach la nomination dans les années 70 de GUEMAT c’est grace à BOUHADJA et GUEMAT a mis son pied jusqu’au bout pendant des années et il a offert une bague en diament à sa fiancée pour ses fiancialles car l’enrichissement illégale, une bague en diament c’est pas donné dans les années 70 et meme aujourdh’ui, il a meme caser son gendre le frère de sa belle fille, femme de son fils qui est lui aussi militaire, le sieur BOUAOUICHE celui-ci quelques années après il s’est retrouvé en prison pour des affaires de corruption et ils sont nombreux les gens qui grace au général BOUHADJA ils ont obtenu des postes à SONATRACH alors qu’il y le mari de sa nièce un cadre très honnete et intègre il a toujours été marginalisé au sein de Sonatrach mais le général BOUHADJA na pas voulu intervenir pour lui le fait qu’il n’est pas corrompu.
    Il y a un procureur originaire de Mila dès son arrivé à Skikda il a fait la connaissance du DUCH de l’époque un certain Youcef originaire lui aussi de Mila mais il est à fond dans les affaires de corruption et il a entrainer avec lui ce procureur qui est devenu lui aussi corrompu le DUCH il est devenu milliardaire, et le procureur lui aussi jusqu’au jour ou les Skikdi en commencer a bouger et ce procureur a eu peur car il était dans pas mal d’affaire il est aller voir le général BOUHADJA qui a intervenu pour lui pour ne pas le toucher et il a été muté sur Alger afin qu’il échappe à une enquete.. Ce procureur avant qu’il quitte Skikda il a meme pu inscrire son frère à l’IAP si je ne me trompe l’école pour la formation des ingénieurs alors qu’il faut avoir le niveau BAC mais dans cette école de Sonatrach pas mal d’employés de Sonatrach ont inscrit leur enfants sans aucun niveau.
    Dans la famille Bouhadja est connu dans les affaires scabreuses depuis très longtemps.
    meme le fils du général dans les années 70 ou l’algerie a importer des voitures Honda civic, quintet il a mis ses pieds jusqu’au bout vu le poste de son père et il était déjà militaire il bénéficier de cota à chaque fois et il revendait ces voitures il s’est enrichit grace à ce trafic et détournement.
    Allez-y à Skikda et vous allez voir ce qu’il vont vous révéler les Skikdi sur les BOUHADJA.