L’ancien patron du FLN et président de l’APN entre 2004 et 2007, Amar Saadani, ne veut plus revenir en Algérie en raison des problèmes de santé dont souffre son épouse hospitalisée dans un établissement parisien depuis plusieurs jours, a-t-on appris de sources sûres. Amar Saadani avait réuni toutes les conditions nécessaires pour bénéficier d’une prise en charge médicale en France, soulignent encore nos sources.
Prétextant la nécessité de s’occuper de son épouse hospitalisée à Paris, Amar Saadani s’est excusé auprès de la Justice algérienne qui l’a convoqué à deux reprises au tribunal de Chéraga pour qu’il soit entendu dans le cadre d’une affaire relative à un « détournement d’importantes superficies du foncier agricole », a-t-on encore appris.
Algérie Part a pu confirmer ainsi les informations révélées par le quotidien El Watan lequel avait affirmé que l’ancien patron du FLN entre 2013 et 2016 figure, lui et son épouse, sur la liste des personnalités politiques que le tribunal de Chéraga doit auditionner dans le cadre de ce scandale de détournement de foncier public. Comme il a été expliqué par nos confrères d’El-Wanta, « l’ancien président de l’APN a bénéficié d’une importante concession agricole, inscrite au nom de son épouse, et a érigé, illégalement, des constructions sur la parcelle ». Cette affaire concerne, selon nos sources, un grand terrain situé à Chéraga qui appartenait à une exploitation agricole collective.
Mais entre 2014 et 2015, Amar Saadani a usé de son pouvoir et influence pour s’approprier ce terrain qui avait été divisé en plusieurs parcelles au profit de plusieurs dirigeants politiques et ministres algériens. Ce dossier a été caché dans les tiroirs de la justice par la fameuse présidente de la Cour de Tipaza, Fatiha Boukhers, l’épouse du général Ghali Belkecir, l’ex-commandant de la gendarmerie nationale. Algérie Part reviendra sur ce dossier dans ses prochaines publications avec de nouvelles révélations.