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jeudi, avril 25, 2024

Exclusif. Les documents qui démontrent « le massacre » des deux plus importants gisements gaziers en Algérie

Algérie Part a obtenu des documents exclusifs au cours de ses investigations qui démontrent l’état lamentable dans lequel se trouvent les deux plus importants gisements de gaz naturels en Algérie. Ces documents dévoilent une véritable « politique de massacre » de ces deux gisements au nom d’une logique de production maximale et accrue qui ne tient pas compte de la nécessité absolue de veiller sur l’application d’un protocole technique indispensable pour la préservation de nos précieuses réserves naturelles. 

Ces documents sont des graphiques obtenus au cours de notre enquête sur la gestion actuelle de nos réserves nationales des hydrocarbures. Ces graphiques dévoilent l’abandon alarmant et progressif du cyclage du gaz au niveau des gisements de Hassi R’mel et Rhourde Ennous. Il faut savoir que le cyclage de gaz est essentiel pour le maintien en pression du réservoir d’un gisement de gaz naturel ce qui garantit encore la poursuite de sa production et exploitation.

Il faut savoir que les gisements de Hassi-R’mel et Rhourde Ennouss produisent plus de 70 % de la production nationale (Hassi-R’mel 55% et Rhourde-Ennous 17%). Les deux graphiques en notre possession expliquent clairement le massacre des deux gisements où le recyclage des quantités de gaz nécessaires n’est pas respecté dont une bonne partie à été détournée pour l’exportation vers l’étranger afin de permettre à la direction générale de Sonatrach de crier victoire dans les médias et tromper les pouvoirs publics concernant le bilan des exportations des hydrocarbures du pays.

Nos documents affirment qu’en 2021, au niveau du gisement de Hassi-R’mel, la réalisation de cyclage de gaz n’a été que de 14% au lieu de 30%. Pour Rhourde- Ennouss la réalisation de cyclage de gaz n’a été que de 18% au lieu de 40%. Pis encore, nos documents dévoilent zéro cyclage pour le premier trimestre 2022.

Cette politique aventurière reflète un véritable « massacre » de nos deux plus importants gisements de gaz naturel. C’est un processus irréversible et il se traduit par une déplétion accélérée de la pression des gisements avec une importante perte de quantités considérables de condensat et GPL qui ne seront jamais récupérées sans oublier l’effacement des anneaux d’huile dont le pétrole ne sera jamais récupéré. Mais la plus grave conséquence de cette politique est la réduction de la durée de vie de ces deux grands gisements de gaz naturel. Ce qui mettra d’ici quelques années l’Algérie dans une situation périlleuse puisque la capacité de production et d’exportation du pays sera fortement ébranlée avec la diminution des réservoirs de ceux importants gisements de gaz naturel.

Notons enfin que tous les cadres dirigeants de Sonatrach ayant réagi en tirant la sonnette d’alarme face à cette situation digne d’un gâchis sans précédent ont été mal-traités pour leur hiérarchie notamment le PDG de la compagnie nationale des hydrocarbures, Toufik Hakkar.

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