Les autorités algériennes viennent d’approuver toute une nouvelle stratégie consistant à développer la betterave sucrière. Il s’agit d’un type de betterave cultivé pour sa racine charnue utilisée principalement pour la production du sucre. Selon les investigations d’Algériepart, pas moins de 50 mille hectares seront aménagés et mis en se service au profit de plusieurs milliers de coopératives agricoles.
L’objectif est de produire à partir de 2020 pas moins de 5 millions de tonnes de betterave sucrière avec lesquels un nouveau complexe industriel produira au moins 1 million de tonnes de sucre. Il s’agit d’une raffinerie de sucre qui sera implantée à Larbatache, située dans la wilaya de Boumerdès. Ce complexe industriel sera inauguré plus exactement le 5 juillet 2018. Le projet est porté par le groupe algérien privé Mazouz. Les travaux de réalisation de cette future grande usine de production de sucre sont pris en charge par une société allemande. Le chantier connaît un taux d’avancement appréciable, a-t-on encore appris. La future raffinerie coûtera l’équivalent de 200 millions d’euros. Et deux ans après son entrée en production, le complexe industriel du groupe Mazouz, qui s’appellera N’GAOUS SUGAR Spa, se dotera d’une sucrerie dont le coût avoisinera les 50 millions d’euros.
Il s’agira de la première sucrerie en Algérie. Des managers Allemands seront chargés de gérer cette unité de production qui devra transformer les betteraves en sucre. Grâce à cette usine, l’Algérie ne dépendra plus de ses importations du sucre roux qui se chiffrent à pas moins de 1,1 milliard de dollars par an.
L’Etat algérien consent à pas moins de 200 millions de dollars de subventions pour soutenir l’importation du sucre roux qui est acheminé, par la suite, vers des raffineries qui vont éliminer les matières colorantes et produire du sucre blanc. Et c’est le groupe CEVITAL d’Issad Rebrab qui détient entre 80 à 85% des parts de marché du sucre. C’est dire enfin que le lancement de la sucrerie du groupe Mazouz et de la transformation de la Betterave va vaciller l’empire de Rebrab qui exerce un quasi-monopole sur le marché algérien du sucre. Les prix du sucre devront, d’ailleurs, baisser conséquemment. Dés le deuxième semestre 2018, les prix du sucre baisseront de 95 Da le Kilo à 60 Da le kilo. Et avec la progression de la transformation de la betterave, ces prix pourront diminuer encore jusqu’à moins de 50 Da. Ce qui ne manquera pas de soulager les consommateurs algériens.
L’Algérie est le 7ème plus gros importateur mondial de sucre avec 1,53 million de tonnes annuelles, selon l’Organisation internationale du sucre (l’ISO). Selon une étude du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, réalisée en septembre 2016, le pays consomme trois fois plus de sucre et de matières grasses par rapport aux normes internationales.