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samedi, avril 20, 2024

Exclusif. L’Algérie va déployer d’importantes forces militaires autour des sites pétroliers du sud craignant la menace d’un deuxième Tiguentourine

Une décision importante et capitale vient d’être prise aujourd’hui mercredi par Abdelmadjid Tebboune lors de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, consacrée à l’examen de nombre de questions relative à la situation générale du pays.

En commun accord avec les hauts responsables militaires et des représentants du gouvernement, Tebboune a décidé de renforcer le déploiement des forces militaires autour des sites pétroliers les plus stratégiques du pays au sud notamment ceux qui sont situés dans la wilaya d’Illizi à quelques encablures de la frontière libyenne, a appris Algérie Part de plusieurs sources  concordantes.

Lors de cette réunion du Haut Conseil de Sécurité, Tebboune, des décideurs de l’institution militaire dont son actuel patron le Chef d’Etat-Major par intérim de l’ANP, le général-major Said Chengriha, ont pris connaissance des plus récents rapports sécuritaires qui rapportent la menace grandissante d’une violente attaque terroriste menée à l’encontre d’un site pétrolier majeur au sud du pays. Le risque de cette menace a pris une nouvelle dimension dangereuse et il est, désormais, beaucoup plus élevé en raison de l’élimination du chef d’AQMI, Abdelmalek Droukdel le 3 juin dernier à Talhandak près de Tessalit au nord du Mali par les forces militaires françaises. Une intervention militaire à laquelle a participé activement l’Algérie en fournissant des renseignements précieux aux services français. 

Les rapports établis par les renseignements algériens font part de la colère des groupes djihadistes armées affiliés à AQMI au Sahel. Ces groupes veulent se venger et frapper les intérêts de tous les pays ayant participé directement ou indirectement à l’élimination de leur chef charismatique Abdelmalek Droukdel. Lors de ce Haut Conseil de Sécurité, Tebboune a instruit le haut commandement de l’ANP de ne pas sous-estimer la menace. Il faut pour cela renforcer les dispositifs de surveillance militaire autour des sites pétroliers et gaziers les plus sensibles.

Il s’agit notamment du bassin de Berkine et du bassin d’Illizi. Ce dernier est le périmètre gazier et pétrolier le plus proche de la frontière libyenne, la zone d’où pourrait provenir la menace terroriste en raison de la prolifération des groupes armés et terroristes dans ce pays. Le bassin d’Illizi, d’une superficie de 108 424 km2, est le siège d’un effort d’exploration assez important qui a débuté en 1956 avec la découverte d’Edjeleh. Le bassin de Berkine est considéré comme l’une des zones les plus riches en hydrocarbures avec les gisements d’Ourhoud et Hassi Berkine Sud.

Pour rappel, l’Algérie avait subi auparavant une telle attaque terroriste. Il s’agit de la prise d’otages d’In Amenas, également appelée prise d’otages de Tiguentourine qui avait été menée du  au  par « Les Signataires par le sang » un groupe armé islamiste dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique sur le site d’exploitation gazière de Tiguentourine situé à 45 km à l’ouest d’In Amenas.  Plus de 800 personnes travaillant sur le site gazier avaient été prises en otage par les terroristes. Les derniers otages ont été libérés le 19 janvier, lors d’un deuxième assaut donné par l’ANP ce qui a permis de reprendre le contrôle total de l’usine gazière. Selon un bilan définitif du 21 janvier, 29 terroristes ont été tué lors de l’assaut donné par l’armée. 37 otages détenus par les terroristes ont péri également lors de cette prise d’otages spectaculaire. Cette fois-ci, l’Algérie fera tout pou ne pas revivre un tel cauchemar ayant provoqué des dégâts politiques et d’importants dégâts financiers.

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