Les proches et parents du général Larbi Baghou, ex-directeur de l’intendance au niveau de la gendarmerie nationale et depuis 2015 adjoint du général de corps d’armée Ben Ali Ben Ali, chef de la garde républicaine à laquelle est rattachée la Direction générale de la sécurité et de la protection présidentielle (DGSPP), ont été particulièrement choyés par les mesures prises lors du dernier mouvement opéré dans les rangs des juges et magistrats algériens, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations.
Nous avons pu confirmer, effectivement, que le neveu du général Larbi Baghou, Yacine Baghou, vient d’être propulsé à la tête du tribunal de Chelghoum Laid dans la wilaya de Mila. Cette nomination a fait grincer beaucoup de dents parmi les juges car le nouveau président du tribunal de Chelghoum Laid ne s’est jamais distingué par ses qualités et compétences pour aspirer à ce poste de responsabilité. Son parcours ne justifie pas une telle promotion. En effet, le neveu du général Baghou était auparavant juge des mineurs au tribunal d’Oued Zenati dans la wilaya de Guelma.
Le beau-fils du général Baghou a lui-aussi obtenu une belle promotion dans des conditions troublantes. Du tribunal d’Oued Tlelat à Oran, il se retrouve nommé Procureur de la République près du tribunal de Dréan dans la wilaya d’El-Tarf à l’est du pays. Comme par hasard, son épouse, la fille du général Baghou, a été affectée aussi au tribunal de Dréan alors que tous les autres juges et magistrats ordinaires, les simples mortels, ont été séparés de leurs époux ou épouses dans le sillage des décisions adoptées par ce mouvement annuel opéré dans le corps de la justice.
Mais, en Algérie, lorsqu’on est parent ou proche d’un général, les critères de sélection changent rapidement, très rapidement…