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vendredi, avril 19, 2024

EXCLUSIF – Ils Sont Policiers à l’Aéroport d’Alger et Trafiquants de Drogue !

L’Aéroport International d’Alger est une structure névralgique publique, qui fournit des services aéronautiques correspondant à la demande en matière d’activités des aéronefs, de transport de passagers et de fret de marchandises.

A ce titre, les services de sécurité, dont les policiers de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) sous la coupe du commissaire Omar Bacha, se doivent d’assurer la sécurité de cet édifice sensible appartenant à l’Etat.

Il va sans dire que le recrutement de ces forces de police se doit répondre à des critères très stricts et passer nécessairement par une enquête d’habilitation approfondie, car du choix des hommes et des femmes affectés à cette infrastructure stratégique, dépendra la sécurité des voyageurs et la sécurité de cet important investissement de l’Etat.

Investis de leur mission publique, les policiers prêtent d’ailleurs serment, en prenant à témoin Dieu, d’être fidèles au Pays, d’accomplir leur devoir sincèrement, de rester attachés au secret professionnel, soucieux de l’état de droit et de la préservation de la sécurité du Pays.

Texte de la prestation de serment de la Police algérienne

 

Mais bien souvent, cet engagement solennel s’arrête, pour certains, tout juste après la cérémonie de prestation qui clôt la formation des hommes de la DGSN…

Le 23 Avril 2020, un policier de la Police Nationale algérienne, répondant au nom de Bouterfassi Ibrahim, a été appréhendé sur son lieu de travail par des éléments de la Police Judiciaire dépêchées spécialement de Constantine.

L’enquête criminelle a permis d’aboutir à d’évidentes preuves et aux aveux de trafiquants de drogue, qui ont cité son nom comme complice dans un vaste réseau de trafic de stupéfiants à l’Est du Pays !

Et ce n’est guère un cas isolé, il y a de cela un mois, un autre élément de la DGSN a été contrôlé à un barrage de Gendarmerie Nationale à Oued Rhiou, dans l’ouest algérien alors qu’il se dirigeait vers la capitale Alger. Les gendarmes ont procédé à une fouille du véhicule, suite au comportement suspect de l’agent de police.

Et là, stupeur ! Ils y découvrent une grande quantité de drogue dissimulée dans le véhicule de l’agent de Police, constituée de 25 kg de kif ! Le mis en cause, qui travaille également à l’aéroport international d’Alger a été immédiatement appréhendé.

Ces affaires de drogues impliquant les forces de la DGSN dirigée par Khelifa Ounissi depuis la fin du mois d’Août 2019, viennent entacher un corps traversé par de nombreux scandales, et que beaucoup parmi la Police Nationale considèrent comme un déshonneur.

Ces nombreuses affaires jettent certes le discrédit sur la profession, mais éveillent également des doutes sur les capacités de gestion des responsables de la DGSN et leur efficacité dans l’organisation sécuritaire mise en place au niveau des recrutements et des affectations à la direction de la police de l’air et des frontières…

‘’Si certains policiers agissent mal c’est tout simplement parce qu’ils savent toute l’impunité qui prévaut dans les rangs de la DGSN, quand ils ne justifient pas leurs crimes par celui de leurs propres chefs !’’ Nous déclare un ancien cadre militaire, qui a travaillé à l’Aéroport d’Alger.

Nos récentes révélations sur les nombreux trafics, harcèlements sexuels, et autres affaires illégales menés par les forces de Police à l’aéroport d’Alger sont abondantes et tendent à démontrer que les aspects sécuritaires sont souvent négligés par manque de vigilance et de contrôles, dans un aéroport à l’abandon et ouvert à toutes les délinquances et actes criminels, par les propres membres de la DGSN !

Et comme nous l’avons rapporté ci-haut, certains parmi les policiers affectés à l’Aéroport d’Alger poursuivent leurs trafics même à l’extérieur de l’enceinte de travail… Catastrophique !

Nous nous attendons bien évidemment à un autre communiqué de la police d’Etat qui tenterait, une fois encore, de nier ou de minimiser les faits rapportés. Sauf que s’il a été un temps difficile d’encourager les personnes à témoigner par crainte de représailles, cette fois-ci les Procès-Verbaux de la Gendarmerie Nationale et de la PJ existent et pourront être produits si nécessaires, afin de confirmer nos révélations .

 »Mais y a-t-il vraiment un Etat ? » se demandait notre ancien cadre militaire.

Alors, à quand le changement?

Y.F. Cheikh

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