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vendredi, avril 19, 2024

Exclusif. Hamid Melzi, l’ancien célèbre patron de la Résidence d’Etat de Club-des-Pins libéré de prison

Hamid Melzi, l’ancien célèbre directeur de la Résidence d’Etat de Club-des-Pins a été libéré de prison hier lundi 7 novembre 2022, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Cet ex-dirigeant considéré comme l’un des poids lourds du régime algérien depuis les années 90 jusqu’à 2019 a même été accueilli à son domicile familial situé à Moretti, une station balnéaire intégrée et collée à la Résidence d’Etat de Club-des-Pins, par une importante foule de ses connaissances et proches très bien introduits au sein du sérail algérien, a-t-on pu encore confirmer. 

Hamid Melzi a été remis en liberté alors qu’il avait été condamné  le 2 janvier 2022 par la 6e chambre près la cour d’Alger à trois ans et demi de prison ferme dans l’affaire dans laquelle il est poursuivi avec d’autres individus pour des chefs d’inculpation en lien avec la corruption. Fin septembre 2021, l’ex-directeur de la Résidence d’Etat de Club-des-Pins avait été condamné par le pôle économique et financier près tribunal de Sidi M’hamed  à 5 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 8 millions de DA.

Ses fils Melzi, Ahmed, Salim et Mouloud ont été condamnés également par la Cour d’Alger à une peine de deux (2) ans de prison ferme, assortie d’une amende de 8 millions de DA. Son quatrième fils Walid avait écopé aussi d’une peine d’un (01) an de prison ferme, assortie d’une amende d’un (01) million de DA.

Les sociétés des fils Melzi ont été condamnées, in solidum, à payer une amende de 32 millions de DA. De son côté, Hamid Melzi avait été condamné à verser au Trésor public une amende de 20 millions de DA à titre de dommages et intérêts avec le gel de tous ses comptes bancaires.

Pour rappel, Hamid Melzi a été placé en détention provisoire depuis mai 2019. Il avait été poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment pour blanchiment d’argent, transfert de biens provenant de la criminalité, abus de fonctions pour l’acquisition d’indus privilèges, incitation d’agents publics à exploiter leur influence outre la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Hamid Melzi jouissait d’une énorme influence au sein du régime algérien depuis les années 90 jusqu’à sa chute en 2019. Il était considéré comme l’une personnalités les plus proches du général Toufik, l’ex-emblématique patron des services secrets algériens dés le début des années 90 jusqu’à 2015. Il était également très apprécié et incontournable aux yeux des Bouteflika, le clan présidentiel qui avait régné sur l’Algérie de 1999 jusqu’à 2019.

Hamid Melzi avait été limogé le 24 avril 2019 de son poste de directeur général de l’établissement public Sahel, qu’il occupait depuis deux décennies. Il avait également été démis dans la foulée de ses fonctions de PDG de la Société d’Investissement hôtelière qui gère plusieurs établissements hôteliers de luxe. L’établissement public Sahel gère notamment la station balnéaire du célèbre Club des Pins, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest d’Alger. Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, des chalets et des bungalows avaient été construits dans la forêt de pins qui a donné son nom à ce lieu de villégiature où les Algérois se rendaient en masse l’été jusqu’à la fin des années 80.

Au début de la guerre civile en 1992 (qui a fait plus de 200 000 morts jusqu’en 2002), le lieu avait été transformé en « résidence d’État » ultra-sécurisée pour loger ministres, hauts fonctionnaires, hauts gradés, mais aussi certains journalistes et leurs familles.

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