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mercredi, avril 24, 2024

Exclusif. C’est Khelifa Ounissi qui a demandé à partir depuis plus d’un mois pour ne pas « assumer les dérapages à venir »

Khelifa Ounissi, l’ex-patron de la Police algérienne qui a été remplacé dans ses fonctions hier lundi 16 mars par Farid Zineddine Bencheikh, avait exprimé officiellement et à maintes reprises son souhait d’être déchargé de ses fonctions à la tête de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), a appris Algérie Part auprès de plusieurs sources très proches de l’entourage de Khelifa Ounissi. 

Nous avons pu confirmer également au cours de nos investigations que Khelifa Ounissi avait adressé plusieurs correspondances au ministre de l’Intérieur, Kamel  Beldjoud, dans lesquelles il demande officiellement à partir de son poste pour céder la place à un autre directeur général de la DGSN. Khelifa Ounissi, en poste depuis fin août 2019, ne voulait pas s’éterniser encore à la tête de la DGSN. Un malaise général était bel et bien perceptible à la DGSN depuis la reprise des manifestations et marches populaires du Hirak.

Khelifa Ounissi appréhendait les conséquences désastreuses de l’instabilité politique du pays sur le moral des troupes de la DGSN. L’état psychologique des policiers algériens nourrissait les inquiétudes de Khelifa Ounissi qui craignait des débordements majeurs à cause du durcissement des marches populaires et l’aggravation du sentiment de la colère populaire notamment à cause des souffrances endurées sur le plan socio-économique avec la cherté excessive de la vie et les retombées malheureuses de la crise financière qui paralyse en ce moment le pays.

A son entourage le plus proche, Khelifa Ounissi a confié ouvertement qu’il a peur d’un deuxième « octobre 88 » en Algérie. L’ex-patron de la Police algérienne a senti le danger venir et il a refusé de rester encore longtemps au pouvoir pour ne pas assumer les « futurs dérapages » qui risquent de survenir à cause de la complexité de l’instabilité politique du pays qui dure depuis 2019. Khelifa Ounissi est un pur produit de la sûreté nationale. Il a  passé la moitié de sa carrière, onze ans pour être précis, à la tête de la police de l’air et des frontières (PAF). Parfait connaisseur des rouages sécuritaires, Khelifa Ounissi est un homme bien informé qui a senti un risque élevé sur le plan sécuritaire.

Avec les provocations incessantes des autorités politiques qui s’entêtent à ne pas écouter les revendications pacifiques du Hirak, les policiers algériens seront amenés tout au long des prochaines semaines à gérer une colère populaire qui sera comme une vague déferlante capable d’engloutir tout sur son passage. Ces pressions très intenses sur les épaules du patron de la DGSN, Khelifa Ounissi n’a pas voulu les gérer ni les supporter. L’homme a voulu terminer sa vie loin des tumultes de l’instabilité du pays. « Le problème de l’Algérie est politique, il n’est pas sécuritaire », avait-il glissé récemment à l’un de ses amis intimes. Le premier policier du pays a bel et bien compris que plusieurs hauts responsables du système seront sacrifiés par les véritables décideurs lorsque les futurs débordements s’abattront sur le pays à cause de cette sempiternelle crise politique doublée d’une nouvelle crise sociale. C’est pour cette raison, assurent nos sources, qu’il avait demandé à partir depuis plus d’un mois.

 

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6 تعليقات

  1. Vous dites que le problème en Algérie est politique mais vous persistez quand même à maintenir le sacro-saint tabou de l’inversion de la primauté du civil sur le militaire ! Imposer de force une situation contre-nature ne mènera qu’à la catastrophe ! Le tout sécuritaire ne fera qu’exacerber les tensions. Pour les décideurs, ça équivaut à se tirer une balle dans le pied !

  2. Si cette démission s’avère véridique ce là veut dire clairement que le système militaire maffieux commence à se lézarder. ça sonne le glas. Sa fausse façade « limpide » et « patriotique » ne tardera pas à voler en éclat. Nous découvrirons bientôt le ou les « visages » des vrais fossoyeurs de l’Algérie indépendante. La police qui était de proximité avec le peuple, a été mise sous la coupe bien réglée de l’armée pour mieux l’isoler et l’éloigner du ghachi que nous sommes. La volonté de la rue commence à donner ses fruits de la liberté perdu il y a de cela 60 ans.

  3. ….Futurs dérapages ….Dites vous ?…que Dieu vous entende !…..donc on doit s’attendre à la fin de la recréation avec des milliers de corps a tizi et en kabylie mais en petites ou très petites quantités à Alger et ailleurs !….on finira une fois pour toutes avec les franco-berbéristes-kabylistes-sionistes et les radicaux islamistes….il faudrait s’attendre à de nouveaux Reggan qui attendent les islamistes mais cette fois ils resteront pour de bon sous des tentes au désert!…quant aux franco-berbéristes-kabylistes nous espérons qu’il n y aura plus de trace d’eux car ils seront fusillés ou mieux guillotinés à la place centrale de Tizi devant les patriotes kabyles satisfaits de voir leur région débarrassée de la vermine !…