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vendredi, avril 19, 2024

Exclusif. Abdel Fattah al-Sissi avait refusé de participer aux festivités des 60 ans de l’Indépendance de l’Algérie

Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait refusé de participer aux festivités officielles et solennelles organisées à Alger le 5 juillet dernier à l’occasion du soixantenaire de l’Indépendance de l’Algérie, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Le Président égyptien avait décliné l’invitation qui lui avait été adressée par les autorités algériennes notamment le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune. Al-Sissi s’était excusé auprès de son homologue algérien en confirmant que son agenda ne lui permettait pas de se rendre à Alger qui voulait lui dérouler le tapis rouge à l’occasion de la célébration en grande pompe de la fête de l’Indépendance Nationale avec un gigantesque défilé militaire organisée au cœur de la capitale du pays. 

Selon nos sources, la réaction du président égyptien a été très mal perçue à Alger où Abdelmadjid Tebboune et l’ensemble des dirigeants algériens ont été offusqués par la désinvolture du leader égyptien. Et en guise de riposte, Alger s’est empressée d’inviter la présidente de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Mme Sahle-Work Zewde. Cette dernière avait effectivement effectué une visite d’Etat en Algérie à la tête d’une importante délégation après avoir assisté aux festivités officielles célébrant le 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.

Le 6 juillet dernier, Abdelmadjid Tebboune avait même accordé une audience à la présidente éthiopienne au Palais Présidentiel d’El-Mouradia à Alger.  « Un accueil solennel a été réservé à la présidente d’Ethiopie, au siège de la Présidence de la République, où elle a passé en revue un détachement de la Garde républicaine qui lui rendu les honneurs avant d’écouter, avec le Président Tebboune, les hymnes nationaux algérien et éthiopien »; avait souligné à ce propos une dépêche de l’APS, l’organe médiatique attitré du régime algérien.

Selon nos sources, à travers les honneurs réservés à la présidente éthiopienne, les dirigeants algériens ont voulu narguer ouvertement Al-Sissi et les autorités égyptiennes. L’Ethiopie est violemment opposée à l’Egypte dans le délicat dossier du partage des ressources en eau du Nil à cause du fameux projet du barrage de la Renaissance.

Le barrage de la Renaissance, d’une contenance totale de 74 milliards de mètres cubes d’eau, est construit dans le nord-ouest de l’Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu, qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil. Avec une capacité de production d’électricité annoncée de près de 6 500 mégawatts, il pourrait devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, mais il risque de perturber fortement l’accès de l’Egypte aux eaux du NIL.

Il est à signaler enfin que plusieurs désaccords nourrissent ces derniers mois des tensions politiques opposant Alger à Le Caire. Il s’agit notamment des positions totalement divergentes adoptées par les deux pays dans le dossier libyen et tunisien sans oublier que l’Egypte s’est alignée définitivement sur les positions marocaines dans le très sensible dossier du Sahara Occidental qui nourrit une grande crise entre Alger et Rabat.

 

 

 

 

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