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dimanche, septembre 24, 2023

Et pendant ce temps-là, la répression se poursuit en Algérie

Pas de trêve en Algérie. Malgré la crise sanitaire qui impose au pays un contexte exceptionnel, les autorités algériennes poursuivent sans relâche leur politique de répression et remplissent chaque jour encore plus les cellules des diverses prisons réparties à travers le pays. Naturellement, une nouvelle fois, les militants du Hirak sont la cible privilégiée de cette répression qui ne connaît aucun répit. 

A Naciria dans la wilaya de Boumerdès, 5 militants du Hirak a été arrêtés hier mardi lors d’une marche citoyenne de soutien dans la localité de Laaziv à Naciria en soutien aux détenus d’opinion incarcérés par le régime algérien. Ce mercredi, ces 5 manifestants pacifiques ont été présentés devant le Procureur du tribunal de Bordj Menail.  Il s’agit de :
Mourad Kebbabi, Mourad Bacha, Massinissa Fadli, Djeddi Ali, Kheladdi Anis, nous apprend à ce propos le Comité National de Libération des Détenus d’Opinion (CNLD). Les 5 manifestants ont été accusés « d’incitation à attroupement » et on ignore, pour l’heure, la décision finale des juges qui devront trancher sur ce dossier d’ici la fin de la soirée.

Mais l’arrestation qui a suscité une véritable onde de choc en Algérie nous provient de la wilaya de Tipaza où un jeune étudiant et militant du Hirak a été incarcéré dans le sillage des enquêtes sur l’organisation criminelle des feux de forêt qui ont ravagé le massif de Gouraya. Il s’agit du jeune étudiant Kaïs Ould Amar, placé sous mandat de dépôt tard dans la nuit de lundi à mardi à Tipaza. Kaïs a été arrêté dans le cadre d’une enquête concernant les feux de forêts déclenchés le 6 novembre courant dans sa région, Gouraya, dans la wilaya de Tipaza. L’étudiant est accusé d’“incitation à attroupement” et d’“atteinte à la sécurité de l’État”.

A la faculté des sciences économiques de l’université de Dély Brahim à Alger, les étudiants ont été choqués par cette décision arbitraire. Un rassemblement a été organisé pour afficher la solidarité des étudiants de cette faculté avec Kais Ould Amar. « Kaïs est un étudiant dont tous sont témoins de ses connaissances académiques et compétences ainsi que son volontariat permanent au service de la nation, sa conviction, comme celle du peuple, d’un rejet ferme quant à la perduration de ce système et sa lutte pour parvenir à un changement réel, et ce, de manière totalement pacifique”, dénonce un document signé par de nombreux étudiants de l’université de Dely Ibrahim.

Le jeune Kais « partage le prix de ce combat avec des millions d’algériens et d’algériennes”. Ils ont également déclaré que “l’insistance du régime actuel à imposer sa vision unilatérale et le rejet de la volonté populaire par la force est une indication claire qu’il traverse une phase de confusion comme conséquence inévitable de la faillite politique dont l’Algérie est encore témoin depuis (l’indépendance) jusqu’à aujourd’hui”, estime encore ce document présenté comme un cri de colère et de coeur de la communauté estudiantine bouleversée par cette arrestation et incarcération. Ce document a été signé par plusieurs collectifs connus pour leur engagement ferme en faveur du Hirak à l’image du Rassemblement Des Étudiants Libres D’Oran (RELO), le Rassemblement Estudiantin pour le Changement (REC) et l’union des Étudiants Algériens Libres ( UEAL).

Kais rejoindra en prison de nombreux autres détenus d’opinion et jeunes du Hirak sacrifiés par le régime algérien qui profite de ce contexte sanitaire délicat afin de régler ses comptes avec le mouvement pacifique de protestation populaire en Algérie.

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