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samedi, avril 20, 2024

Entre le Maroc et l’Algérie, il n’y a aucun litige frontalier, mais seulement une guerre froide médiatique

Les relations algéro-marocaines ont connu une nouvelle tempête médiatique aggravée par des manipulations outrancières qui visent à semer la zizanie entre les deux pays. Ces tensions visent à faire croire aux Algériens comme aux Marocains que leur deux pays sont les deux parties prenantes d’un litige frontalier qui alimente une guerre froide entre les deux pays. En réalité, cette guerre froide est uniquement alimentée par des lobbys médiatiques et politiques. Elle ne s’appuie sur aucun élément concret puisque la question des frontières entre les deux pays a été officiellement résolue depuis 1972. Explications. 

Depuis bientôt une semaine, les évènements dans les régions frontalières de Figuig, côté marocain, et El Arja, dans l’oasis El Arja au niveau des frontières algéro-marocaines ont donné lieu à des spéculations médiatiques totalement absurdes et affolantes. Ces évènements n’ont strictement aucune relation avec un quelconque différend ou litige frontalier. Tout a commencé au début de cette semaine lorsque les autorités algériennes ont demandé à une trentaine de fermiers marocains de quitter les terres dans un délai de trois jours, qui a été prolongé à un mois, après négociations. Ce délai arrive à expiration aujourd’hui jeudi 18 mars.

Certains médias marocains ont jeté de l’huile sur le feu en racontant que ses agriculteurs marocains ont été sommés de quitter un territoire où ils sont propriétaires privés. Des comptes rendus parus dans les médias marocains ont affirmé également que dans cette zone frontalière « se trouvent des terrains abritant 15 000 palmiers, appartenant à une trentaine de fermiers marocains ».

A ces contre-vérités marocaines, des mensonges encore plus dangereux ont été colportés par des médias algériens notamment l’agence de presse officielle l’APS. Celle-ci est allée jusqu’à accuser les agriculteurs marocains de servir les intérêts des réseaux du narcotrafic. « Les autorités algériennes locales ont procédé à la fermeture d’issues utilisées par des bandes criminelles organisées dans le trafic de drogues au niveau de « Ouahat Laaroda » dans la Daïra de Beni Ounif (Wilaya de Béchar) », a expliqué ainsi l’APS.

« En dépit de tout ce qui se trame contre l’Algérie, ici et là, ses principes demeurent indéfectibles en termes de bon voisinage et de respect mutuel mais invincibles pour quiconque serait tenté de porter atteinte à sa sécurité et à sa stabilité », a souligné encore l’APS qui cite des sources militaires.

En vérité, il n’y a aucune activité criminelle particulière dans cette région frontalière et ce en raison des caractéristiques de son relief naturel qui rend très difficile l’acheminement de la drogue alimentant le trafic des contrebandiers. Il y a plusieurs autres passages beaucoup plus faciles à emprunter pour les contrebandiers algériens et marocains afin de s’adonner à leur trafic, certifient à Algérie Part plusieurs sources sécuritaires algériennes.

L’APS reconnaît elle-même dans son compte rendu qu’il s’agit de simples agriculteurs totalement désarmés et pacifiques qui ont réagi « sagement » à l’appel des autorités algériennes.  « Réagissant à l’appel de la sagesse, ces agriculteurs marocains ont commencé à quitter la région, reconnaissant les relations fraternelles qui leur ont permis, pour des raisons humanitaires, d’exploiter des parties de la rive Est de l’Oued relevant des frontières algériennes », a indiqué à ce propos l’APS. Il ne s’agit donc nullement d’un problème de trafic de drogues ou d’une quelconque activité criminelle menaçant la sécurité nationale en Algérie.

Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que l’oasis d’El Arja est exploitée par une poignée d’agriculteurs marocains qui ont planté à peine 10 mille palmiers. Contrairement à ce qui est affirmé par des médias marocains, ces agriculteurs n’ont aucun document de propriété et exploitaient cette oasis depuis des dizaines d’années de manière purement informelle. Originaires de la localité marocaine de Figuig, ces agriculteurs traversaient régulièrement  la ligne de démarcation frontalière, entre leur pays et l’Algérie, pour rejoindre El Arja, cette petite oasis située sur le territoire algérien. Ils jouissaient de l’accord formel des autorités algériennes pour exploiter les palmiers qui poussent dans cette oasis  et qui donnent une bonne et succulente variété de dattes appelée « Aziza ».

Ces agriculteurs n’ont jamais suscité la moindre tension et ils n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque menace de la part des autorités algériennes. Malheureusement, les récentes tensions qui se sont aggravées autour du dossier délicat du Sahara Occidental ont plongé les relations algéro-marocaines dans une nouvelle guerre froide déchaînée entre les deux pays.

En clair, ces agriculteurs de l’oasis El Arja ont été « sacrifiés » sur l’autel de cette Guéguerre médiatique qui connaît régulièrement des nouvelles tensions cycliques. Oui, une guerre froide purement médiatique parce qu’entre les deux pays, les différends frontaliers ont été résolus officiellement. L’Algérie et le Maroc sont liés officiellement par  l’accord frontalier de 1972.

L’Algérie et le Maroc ont conclu cet accord lors du sommet africain de Rabat le 15 juillet 1972. Cet accord est officiel et il contient de nombreuses dispositions encore méconnues par les Algériens et Marocains. A titre d’exemple, en vertu de cet accord l’Algérie et le Maroc acceptent d’exploiter en commun le gisement de fer de Gar-Djeblet en contre partie de l’abandon des revendications marocaines sur la région de Tindouf et Béchar qui restent en territoire algérien.

Et contrairement à ce qui est dit et raconté par de nombreux médias marocains, cet accord a été bel et bien ratifié par toutes les instances officielles marocaines y compris le Parlement marocain. Le 1er juillet 1992, cet accord frontalier a été publié dans les colonnes du Journal Officiel du Royaume du Maroc. De son côté, l’Algérie a publié les termes de cet accord frontalier dans les colonnes de son Journal Officiel le 15 juin 1973. Cet accord affirme clairement « la qualité des relations de fraternité qui existent entre l’Algérie et le Maroc ».

Hassa II, le souverain du Maroc, et Houari Boumediene, le Président de la République Algérienne, sont les deux signataires de cet accord. Et pour valider officiellement les termes de cet accord qui apporte une réponse définitive aux anciens litiges frontaliers ayant opposé l’Algérie au Maroc de 1963 jusqu’à 19972, les deux pays ont procédé à son enregistrement au niveau de son secrétariat général de l’Organisation des Nationaux-Unies le 31 juillet 2002.

Il n’y a donc aucune polémique possible ou imaginable concernant le tracé des frontières entre l’Algérie et le Maroc. Comme à leur habitude, des lobbys médiatiques et politiques affiliés aux pouvoirs marocains et algériens tentent de manipuler l’opinion publique des deux pays pour l’embarquer dans une guerre imaginaire dans le seul but de détourner l’attention sur les dossiers clés de développement dans lesquels les autorités algériennes ou marocaines accusent encore un retard humiliant.

 

 

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14 تعليقات

  1. Les occidentaux nous montent les uns contre les autres en sachant que si un jour il y’a une union maghrébine développé et intègre , cela serait moins avantageux pour l’Europe. Comme nous sommes que des pauvres bédouins incultes, alors tout ces occidentaux avec la complicité des dirigeants maghrébins corrompus jusqu’à la moelle Continue à se servir des nos richesses .

  2. Il ne faut pas travestir la réalité. Il y a un agresseur et un agressé. Le Maroc nous livre une sale guerre afin de nous faire payer notre position sur le dossier du sahara occidental. Les marocains pensent que nous avons cette position parce qu’ils sont marocains ! C’est faut, quiconque peut être à leur place, l’Algérie reste droit dans ses bottes. Nous l’avons prouvé dans d’autres dossier : l’afrique du sud, le Timor, et bien d’autres pays colonisés que nous avons aidés à se décoloniser.
    C’est une position de principe. C’est très difficile pour les marocains de comprendre cela. En scrutant l’histoire des deux pays, elle est jonchée de coups tordus du maroc envers l’Algérie : guerre des sables en 1963, drogues, normalisation avec Israël, soutiens aux terroristes durant les années 90.

  3. Heureusement que les sangliers de la secte a Toutoune sont là pour nous rappeler que le danger numéro 1 ce sont ces neo harkis…Véritable 5 colonne.
    Boumedienne savait comment leur parler.
    Bhl peut s’exciter…la secte à toutoune n’y parviendra jamais…Ni laicards ni salafistes ni Neo Harkis!

  4. Curieux que ceux qui dénoncent Le Pen en France, applaudissent un acte d’expulsion raciste gratuit du pouvoir algérien.
    Contrairement à ce que dit l’article sous documenté, le gouverneur et le Pacha de Figuig ont clairement dit aux agriculteurs marocains que leur exploitation est sous souveraineté algérienne. La police marocaine a même empêché les agriculteurs de se rendre de l’autre coté de la frontière apres le delai du 18 mars.
    En revanche, ces agriculteurs sont bien proprietaires de ces terres et ont des actes qui le prouvent. De plus, le droit foncier algérien fait etat de prescription acquisitive dès 15 ans d’exploitation. Ne confondons pas souveraineté et propriété terriennes. Le droit international est clair sur ce point et toute expropriation doit être indemnisée.
    La seule victime de cette triste affaire est la biodiversité et l’agriculture. On verra ce que deviendront les palmeraies. Esperons qu’elle ne connaitrons pas la desolation qu’a connue l’agriculture algérienne apres l’expulsion de 350 000 marocains en 1975 par Boumedienne un jour de l’Aid El Kebir toujours en represaille suite au Sahara.
    En effet, en 1975 le pouvoir algérien se vengeait de la marche verte. Aujourd’hui, il se venge de la reconnaissance par les USA de la souveraineté marocaine sur le Sahara. De plus, il espère qu’une fièvre nationaliste fera oublier le Hirak.

  5. @AXIS7@
    350.000 marocains expulsés en 1975? menteur, traitre et lâche comme la totalité de tes compatriotes
    « Ce que je puis vous dire, c’est que les autorités algériennes ont osé mettre à la porte de l’Algérie, en 1975, quarante-cinq mille Marocains, dans des conditions effroyables. Voilà ce que les Algériens ont fait sur le plan civil  » Une du n° 1299 de Jeune Afrique, paru le 27 novembre 1985 « Tindouf faisait partie du Maroc » Hassan II
    Ce qu’oublie de dire le père du Roitelet narco trafiquant et blanchisseur d’argent actuel, momo6, c’est qu’en mars 1973, le gouvernement marocain avait rendu public un dahir relatif à la nationalisation des terres agricoles et immeubles appartenant à des personnes étrangères, physiques et morales. Tous les étrangers ont été indemnisés, à l’exception des Algériens qui se sont vus dépossédés et expulsés manu militari
    A l’époque on avait un PRESIDENT digne de ce nom, pas comme ce Chadli qui ouvert les frontières, autorisé des traitres de revenir s’installer chez nous, comme cette histoire de paysans marocains qui exploitaient des palmiers sur notre territoire alors même que les frontières sont fermées.
    Que ZEMMAR nous explique comment une centaine de milliers d’algériens en majorité des touristes, et une partie des étudiants ont été expulsés manu militari de leurs hôtels, résidences de tourismes et domiciles suite aux attentats d’Atlas Asni…beaucoup ont été brutales, leurs biens saisis et pendant 2,3 jours entassés dans des camps en attendant leurs arppatriement ( avions, trains, bateaux)
    Oui de la drogue passe par figuig et pas que…chaque fois que les criminels marocains peuvent faire passer leurs tonnes de haschich pour empoisonner nos jeunes et encourager la criminalité ils le font
    Il faut aussi expulser les centaines de milliers de travailleurs au noir marocains qui sont sur notre territoires, c’est tous des traitres…

  6. Axis t’as vu ou ces documents qui disent que la terre de figuigue appartient à ton pays de merde , tu as oublié qu’en 1963 ton pays a essayé de rentrer dans ce coin et qu’il a été chassé par le grand colonel Mohamed Oulhadj malgré qu’on venait d’avoir l’indépendance et qu’on était pas bien armé et que vos troupes étaient aidés par les avions français, notre Colonel a tué 80 soldats marocaca et fait prisonnier 101 de vos soldats en chocolat qui ont fondu en 24 heures , c’est le traître Chadli qui a laissé vos agriculteurs s’installer dans cette terre et le 2eme traître boutef qui marocaca comme vous qui n’a rien dit, maintenant les algériens sont réveillés en espérant qu’ils jettent les 500 000 Marocaca qui travaillent en Algérie et rapidement, qu’ils aillent travailler chez les sionistes qui vous baignent avec leurs spermes , après les Emirats et les saoudiens, remarque que vous avez l’habitude de vivre dans ça.

  7. Algérie Part est bien naïf et désinformateur. Il met sur le même pied d’égalité pour cette affaire l’Algérie et le Hmaroc.

    Sans rentrer dans les détails, c’est Chadli qui a accordé cette faveur à Hassan dos par charité au vu de la pauvreté qui sévissait et qui sévit encore dans cette région. Mal lui en prit et naïf qu’il était, il a accordé une faveur au Hmaroc alors qu’il n’aurait pas du oublier les crasses qu’il avait faites à l’Algérie.

    Ces exploitants hmarocains sans droit ni titre auraient pu devenir un danger pour l’Algérie puisque d’autres  » agriculteurs  » devaient s’installer et étendre leur exploitations. C’est la politique de colonisation dont l’entité sioniste et le hmaroc en sont les champions.

    A cela s’ajoute un greffe de trafiquants, qui via cette tolérante ouverture de la frontière à cet endroit, assurément s’étaient engouffrés pour faire prospérer leurs crimes.

    En résumé, en un mot comme en mille, il ne faut jamais mais jamais faire confiance aux hmarocains. Ce ne sont pas nos frères puisque de leur coté, ils traient l’Algérie d’être leur ennemie et qu’en outre, jamais au grand jamais, de mémoire, ce hmaroc n’a cherché l’intérêt de l’Algérie puisqu’il déverse ses poisons sur elle en jouant la vierge effarouchée.

    @ axis7 TGL, tu raconte que des inepties sale hmarocain.

  8. Il manque encore les 500 000 clandestins marocains à raccompagner chez eux dignement…On ne peut pas garder des gens qui nous détestent et qui vivent sur notre dos…Ils seront super bien accueillis dans le lupanar miséreux à ciel ouvert qu’est le marokistan…Pedale6 va leur donner un pourcentage de ses 9 milliards de dollars de richesse personnelle…Et si cela manque je pense que les nombreux adorateurs soumis à cet ignare mettront aussi la main à la poche.

    Tout le monde devrait être cohérent dans cette histoire. Moi je n’accepte personne chez moi qui me déteste et qui en plus mange à sa faim…

    Un grand BRAVO à L ANP dans l’affaire des trafiquants de drogue qui sous couvert de culture de dattes à El Arja menaçait notre sécurité.

    Vive l ANP!
    Vive Zefzafi!

  9. Il faut ajouter que la 3issaba,depuis Boukharroba se venge lachement du gouvernement marocain pour cause de sahara,son TOC, en expulsant 350000 marocains en 1975 et maintenant qq pauvres agriculteurs qui sont là depuis des decennies,entretemps le seul acte spectaculaire qu à réalisé Tebboun ,c est de liberer son fils baron de cocaine.C est de la haine débile caractérisée