A quelques jours de la rentrée des classes, mettant fin aux vacances du deuxième trimestre, le secteur de l’éducation nationale a failli être déstabilisé. Un document, vieux d’une dizaine d’année, qui a été exhumée des terroirs poussiéreux d’une des directions de l’Education a failli mettre le feu aux poudres.
Jeudi, certains journaux arabophones, hostiles à Nouria Benghabrit, ont reproduit un document remontant à l’ère Benbouzid. On y lit que le ministère de l’Education donne le choix aux parents d’opter pour l’enseignement de Tamazight dans leur école. Le document ne porte ni date, ni référence. Cela n’a pas empêché des journaux comme Echourouk de titrer, en grande manchette, que « le ministère de l’éducation nationale va faire une consultation pour la généralisation de Tamazight dans les écoles ». L’article cite même « une source » qui lui dit que le ministère de l’Education avait l’intention de tenir une même « consultation » que celle organisée autour du choix des dates des examens de baccalauréat.
A peine diffusée, l’information a fait le tour de la toile. Des militants de la cause amazighe ont même commencé à crier à « la provocation » et promettent de « répondre ». Heureusement, que des militants et autres personnalités ont agi avec modération : ils ont prouvé que le document est un faux et qu’il remonte à l’époque où Boubekeur Benbouzid était ministre de l’Education nationale.
Jeudi, Nouria Benghabrit a réagi elle-même. Elle a démenti cette information en faisant savoir, à juste titre, que « Tamazight est langue officielle » et qu’elle n’a pas besoin « d’une consultation » pour être généralisée. La réponse est cinglante. Mais cette affaire démontre que, parfois, il suffit d’un rien pour allumer une mèche.
Saïd Sadia