Le sous-économique de l’Algérie s’explique en grande partie par la médiocrité de son régime autoritaire qui étouffe les libertés économiques et aggrave le sous-développement du pays. C’est la conclusion à laquelle on peut aboutir en décryptant les révélations apportées sur la situation algérienne par l’Indice de liberté humaine 2020 publié récemment par le think tank américain Cato Institute en collaboration avec l’Institut Fraser, un think tank canadien spécialisé dans l’économie, la société et l’éducation. Explications.
Il faut savoir, d’abord, que l’indice de liberté humaine présente l’état de la liberté humaine dans le monde en se basant sur une mesure générale qui englobe la liberté personnelle, civile et économique. La liberté humaine est un concept social qui reconnaît la dignité des individus et est définie ici comme l’absence de contrainte coercitive. Parce que la liberté a une valeur intrinsèque et joue un rôle dans le progrès humain, elle mérite d’être mesurée avec soin. « L’indice de liberté humaine est une ressource qui peut aider à observer plus objectivement les relations entre la liberté et d’autres phénomènes sociaux et économiques, ainsi que la manière dont les différentes dimensions de la liberté interagissent les unes avec les autres », expliquent à ce propos les deux Think Tanks à l’origine de l’élaboration de cet indice.
L’indice a utilisé 76 indicateurs distincts de liberté personnelle et économique dans les domaines suivants :
État de droit
Sécurité et sûreté
Mouvement
Religion
Association, assemblée et société civile
Expression et information
Identité et relations
Taille du gouvernement
Système juridique et droits de propriété
Accès à l’argent sain
Liberté de commerce international
Réglementation du crédit, du travail et des affaires
De l’aveu même de plusieurs experts, cet indice est le rapport le plus approfondi sur tous les domaines relatifs aux droits civiques et humains. Sur une échelle de 0 à 10, où 10 représente plus de liberté, la note moyenne de liberté humaine pour 162 pays en 2018 était de 6,93. Sur les 12 grandes catégories qui sont mesurées dans ce rapport, force est de constater que l’ensemble des libertés économiques ont connu une énorme détérioration en Algérie.
Une détérioration qui s’aggrave d’une année à une autre expliquant ainsi les très mauvaises performances économiques endurées par l’Algérie. En effet, l’human Freedom index 2020 nous apprend que de nombreux obstacles empêchent la liberté d’entreprendre et la liberté de faire des affaires en Algérie. A titre d’exemple, l’indépendance du système judiciaire est tellement faible que les investisseurs et les créateurs de richesses comme les entrepreneurs ne peuvent pas se sentir protégés par la loi. Dans cette catégorie, l’Algérie a récolté une note de 3,7 sur 10. L’une des plus mauvaises notes au monde concernant le manque d’indépendance et de fiabilité de la justice. Un obstacle majeur qui empêche les entreprises de créer des emplois et de contribuer au développement économique du pays.
Pis encore, la justice algérienne n’est même pas perçue comme un « système intègre ». L’ampleur de la corruption et du favoritisme au sein de l’appareil judiciaire algérien ont fait de la justice algérienne les moins intègres au monde. Preuve en est, dans cette catégorie étudiée par l’Human Freedom Index 2020, l’Algérie récolte une note de 4,7 sur 10. L’ingérence militaire dans la gestion des affaires publiques de l’Etat est l’autre défaillance qui porte un énorme préjudice aux libertés économiques en Algérie, note le même rapport mondial dressé par les deux influents think tanks. L’Algérie récolte, d’ailleurs, une mauvaise note de 4,2 sur 10 concernant l’ingérence militaire dans les affaires du gouvernement.
L’Etat algérien est également épinglé par les experts de l’Human Freedom Index 2020 en raison de ses manquements dans le respect des clauses légales consignées dans les contrats conclus par les opérateurs économiques. Dans cette catégorie, l’Algérie récole la note de 4,4 sur 10.
Même la protection des droits de propriété est faiblement garantie et préservée en Algérie. Dans cette catégorie, notre pays a récolté la très mauvaise note de 5,5 sur 10. Plusieurs autres libertés sont également compromises en Algérie. Ce qui empêche le développement du pays et ralentit les activités des entreprises algériennes. La liberté de posséder des comptes en devises est fortement pénalisée en Algérie et les entrepreneurs peinent à ouvrir des comptes en monnaies internationales à cause des restrictions imposées par les autorités algériennes. Dans cette catégorie, l’Algérie récolte une note d’à peine 5 sur 10.
Les rédacteurs de l’Indice de liberté humaine 2020 ont déploré aussi les nombreux obstacles réglementaires au commerce. L’Algérie récolte une note catastrophique dans ce secteur et se retrouve parmi les pays les plus mal notés dans le monde avec une note 2,5 sur 10 concernant les obstacles réglementaires qui empêche le développement du commerce dans le pays.
La très mauvaise gestion des entreprises étatiques en Algérie pénalise fortement la liberté d’entreprendre en Algérie, indique enfin ce rapport mondial. Face à des entreprises étatiques rongées par le népotisme, la corruption, la mauvaise gouvernance et le fléau des déficits budgétaires, il demeure impossible de développer un climat sain et favorable aux affaires. L’Algérie récolte dans cette catégorie la mauvaise note de 4,6 sur 10.
En conclusion, on peut établir une relation directe entre l’autoritarisme et les travers de la dictature du régime algérien avec le sous-développement du pays. Avec un pouvoir autoritaire, dictatorial, incapable de doter le pays d’institutions publiques fiables fonctionnant selon les normes de transparence et de management ou de professionnalisme internationalement admises, l’Algérie se retrouve contraint de subir un sous-développement économique dont elle peine encore à se libérer faute d’un véritable changement de mentalités au plus haut sommet du pouvoir.
Seul les pays qui ont accompli leur transition démocratique deviennent des puissances émergentes, et tout le monde sait que les régimes autoritaires ne peuvent favoriser l’innovation ou la volonté économique, la régression de l’Algérie est lié directement à ce dernier, tout les pays riches sont des démocraties, oui j’entends d’ici quelques uns qui vont nous dire les saoudiens , les koweïtiens ou les émirats chiens, ces pays là doivent leurs richesses qu’à leurs seules ressources naturelles, et leurs enfants étudient dans les plus grandes écoles non pas arabes comme ont l’a fait en Algérie mais américaines et françaises.
TSA a comparé les CV des ministres algériens et marocains. Le constat est cruel. D’un coté vous avez des profil ultra pointus issus des Ponts et Chaussée, Centrale, Polytechniques, HEC, Harvard, Ecole très pointue d’ingénieur de Mohamedia et de l’autre des au mieux des diplômes de… l’ENA algérienne et autres facs algériennes…
3 femmes et demi cachées derrière une forêt de bonhommes soit disant ministres. Même la photo du gouvernement algérien est une honte en terme de com.
@ Axis: »3 femmes et demi cachées derrière une forêt de bonhommes.. » Bravo! c’est la première réflexion que je me suis fait, c’est tellement flagrant qu’on se dit comment n’y ont ils pas pensé? la réponse est dans votre première remarque: une belle brochette d’ incultes, incompétents et arrogants. On se demande ce que Chitour est allé faire dans cette galère!
selon le constat en matière d activités, d initiatives, de compétence et relevé par la société civile , l équipe gouvernementale actuelle n est guère ni productive ni foncièrement engagée à prendre des mesures énergiques de redressement du pays. cependant l on relève effectivement des bla blas à l emporte pièces,des chevauchements dans les attributions des uns et des autres, une pléthore de ministres pour la galerie.
Mais ce constat de ces think tank n’est pas complet. Cela s’applique certes à l’Algérie mais touts, je dis bien tous les pays arabo-musulmans sont dans cette situation de sous développement. Si quelqu’un trouve un exemple contraire qu’il le dise.
Tous les potentats de ces pays ont la mainmise sur le leur de main de fer et donc sans aucune tolérance de voix discordantes. Ils sont même appuyés par les imams, ulémas et autres cheikhs qui prétendent que leur pouvoir ne peu pas être contesté.
@axis7, puisque vous fanfaronnez du niveau de diplôme des hmarocains à le tête de vos institutions en omettant sciemment de dire que ces postes sont pourvus par copinage, dites nous alors comment se fait-il que ton hmaroc est aussi sous développé. Quant à votre réflexion sur la photo, vous le fourbe donneur de leçon, vous n’êtes qu’un ignorant car les personnes sont placées selon leur niveau de responsabilités suivant un protocole strict comme cela se passe dans tous les pays. Allez donc placer vos commentaires à deux dirhams chez vous. Balayez donc devant votre propre porte.
@balou
ton résonnement et celui de semmar ne tiens plus face à la plus grande puissance économique du monde et pourtant régime autoritaire la Chine.
Regardez en plusieurs décennies comment la Chine c’est développée, car lorsqu’une entreprise s’installe la bas , la Chine exige d’avoir la technologie qui va avec le produit fabriquer , là ou l’algérie ne demande rien seulement de pouvoir détourner de l’argent.
Régime autoritaire ne veut pas forcement dire sous développement comme veut nous le faire croire Semmar avec son article, le plus important à prendre en compte c’est le niveau d’instruction de ceux qui gouvernent et leur volonté de développer leur pays.
Tu parle ensuite des pays du Golf qui n’auraient que leur ressources naturelles, pourquoi l’algérie na pas de ressources naturelles peut être?? Parce que tu crois que l’algérie n’envoie pas ses enfants étudier dans les plus grandes écoles étrangère peut être…?
La différence majeure avec ces gens au pouvoir depuis 62 en algérie qui ont dilapider l’argent de la rente uniquement pour leur besoin matériel et ceux de leur famille, ce qui à entraîner le sous développement de l’algérie avec la fuite des cerveaux et de l’élite algérienne, les pays du golf eux développent leur pays; ils investissent dans des fond souverains pour faire fructifier leur argent, investissent dans l’achat de bien immobilier, le tourisme, dans les nouvelles technologies, en 2018 les emirats on lancer leur 1er satellite entièrement fabriquer chez eux…ils diversifient leur économie car ils savent que le pétrole et le gaz n’est pas éternel.
Et pourtant ces pays ne sont pas des démocraties mais des régimes autoritaires, cela ne les empêche pas de développer leur pays.
La pauvre algérie est gouverner par une gérontocratie qui n’a même pas le certificat d’étude comme niveau scolaire, alors comment voulait vous qu’il fassent avancer l’algérie, ils ne savent même pas ce servir d’internet.
Tant que les militaires décident pour le destin de l’Algérie, il n’y aura rien de positif sous le beau ciel de la grande Algérie. Le citoyen restera toujours ligoté avec la bouche cousue. Pleurs O mon pays bien aimé!
En Algérie, comme dans tous les pays arabes ou dits arabes, il n’y a pas de régime à proprement parler ; le pouvoir s’exerce sous forme de SARL familiale, pour s’en convaincre, il suffit de voir l’origine des acteurs principaux qui se sont succédés depuis le coup d’état de Boumediene.
Les seconds rôles et les figurants sont ce qu’on appelle :
Des KDS, kabyles de service ;
Des ADS, Algérois de service ; et ainsi de suites…avec d’autres régions.
C’est la raison pour laquelle, nos institutions sont des coquilles vides qui ne représente pas le peuple ou el Ghachis comme ils nous appellent.