Cela fait plus de 15 ans que Moussa Benoualha est mort à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M’sila. Les enfants de la victime recherchent toujours les raisons de la mort de leur père. Les autorités judiciaires refusent d’aller loin et concluent, sans qu’aucune autopsie ne soit pratiquée sur le corps, que l’affaire est classée parce que « la mort est naturelle ».
Pourtant, rappelle la ligue algérienne pour la Défense des doits de l’Homme (aile de Salah Debouz), « En date du 10//11/2002, le secteur sanitaire de Sidi Aissa a constaté un fait majeur, et consigné dans un rapport avec le constat suivant ‘’que la mort est suspecte’’ Ce qui voudrait dire que la cause de la mort est inconnue et que la mort n’est pas naturelle ».
« Le 20/11/2002, Le tribunal de Sidi Aissa a chargé le médecin légiste N.S., activant au niveau du secteur sanitaire de Djelfa, d’établir l’autopsie du Benoualha Moussa et avait conclu dans son rapport à une mort naturelle », ajoute le document de la LADDH. L’organisation de défense des droits de l’homme a même effectué une enquête auprès d’un ancien fonctionnaire de la morgue de l’hôpital de M’sila qui a confirmé que le défunt n’avait subi aucune autopsie, même après son transfert vers l’hôpital de Djelfa. Malheureusement, le témoignage vidéo de cet homme a «été réitéré devant le juge d’instruction», se désole la LADDH qui demande l’ouverture d’une instruction judiciaire.
Saïd Sadia