Le ministère de la Justice dirigé par Belkacem Zeghmati vient de gagner une bataille contre les juges grévistes représentés par le syndicat national des magistrats (SNM). Dans un recours introduit au niveau du tribunal administratif de Tipaza, le ministère de la Justice a introduit une plainte contre le SNM et ses leaders tout en réclamé à ce tribunal administratif de se prononcer sur l »illégalité » de cette grève qui paralyse le secteur de la justice depuis plus d’une semaine.
Et dans son verdict rendu ce lundi 4 novembre, le tribunal administratif de Tipaza n’a pas déçu les attentes du ministère de la Justice. Il a qualifié d' »illégale » la grève entamée par les magistrats et juges en colère contre le mouvement annuel opéré dans le corps de la justice la semaine passée, à savoir le dimanche 27 octobre dernier. Le même verdict ordonne aux juges et magistrats grévistes de ne plus perturber le fonctionnement des tribunaux et de libérer les locaux administratifs qu’ils continuent d’occuper en dépit des notifications qui leur ont été adressées par le ministère de la Justice. Le tribunal administratif de Tipaza a réclamé enfin aux juges et magistrats grévistes de ne plus exercer des pressions pour ralentir le travail des autres magistrats qui poursuivent leurs activités et refusent de rejoindre le mouvement de contestation. Il est à signaler que c’est la première fois que la Justice algérienne s’attaque à une grève lancée dans son… propre secteur et menée par ses propres magistrats.
Il est à signaler en dernier lieu que plusieurs sources judiciaires ont qualifié ce décision et verdict « d’illégal » car le tribunal administratif de Tipaza n’a pas la compétence nécessaire pour se prononcer sur ce genre de dossier. Cette mission revient normalement au Conseil de l’Etat dont la fonction essentielle est celle de régler les conflits entre l’administration prise au sens le plus large et les administrés.